La Cour des comptes dénonce les coûts du nucléaire et la non transparence des durées de vie
Le rapport sur les coûts de la filière nucléaire française de la Cour des comptes vient d’être rendu public.
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
Le rapport sur les coûts de la filière nucléaire française de la Cour des comptes vient d’être rendu public.
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
Une nouvelle fuite d’eau a été détectée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon ce week-end.
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
La fédération allemande du secteur de l’éolien (BWE) a annoncé la semaine dernière un bond des installations en 2011, de l’ordre de 30% par rapport à 2010, soit au total 895 éoliennes pour une capacité de 2.007 mégawatts.
Toujours sur la période 2011, les éoliennes raccordées au réseau ont dépassé de 40% le volume de 2010, soit 2.086 mégawatts contre 1.493 mégawatts. La capacité totale installée en Allemagne à fin décembre 2011 s’établissait à 29.000 mégawatts.
“Ce résultat démontre la continuité et la fiabilité de l’expansion de l’énergie éolienne en Allemagne. C’est également une base pour de nouveaux succès dans les marchés d’exportation à la fois en Europe et dans le monde” a expliqué Thorsten Herdan, directeur général de Power Systems VDMA.
Cependant, des inquiétudes ont été pointées du doigt par les professionnels du secteur concernant l’accompagnement de la croissance très forte enregistrée dans le secteur éolien.
“L’éolien doit être pensé et intégréà l’avenir dans un système plus global“, a ajouté Thorsten Herdan. “Une poursuite des installations éoliennes sans transformation en parallèle de l’infrastructure, qu’il s’agisse des réseaux électriques ou de capacités de stockage, serait une hypocrisie“, a t-il averti.
En plus de nouvelles installations, les industriels du secteur ont participé davantage au «repowering», c’est-à-dire au remplacement d’éoliennes vétustes par d’autres modèles plus récents.
Pour la fin de l’année 2012, 10 parcs éoliens offshore d’une capacité globale de plus de 2.000 mégawatts sont prévus d’être construit, correspondant à un volume de commandes de près de 7 milliards d’euros. En 2011, les nouvelles installations offshore avaient atteint seulement 108 mégawatts.
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
Alors que la filière de l’énergie solaire photovoltaïque a perdu en 2011, la moitié des 25.000 emplois qu’elle avait créés jusque-là, l’association professionnelle de l’énergie solaire (Enerplan) propose 2 mesures pour relancer le secteur dès 2012 et cela dans une logique industrielle, non spéculative.
Le kilowattheure d’électricité solaire devrait atteindre la «parité réseau» – c’est-à-dire aura un prix de revient équivalent à celui de l’électricité au détail – d’ici à 2017 (*). Selon Enerplan, les entreprises françaises, pour la plupart des PME, veulent être les acteurs de cette étape majeure du futur de l’énergie en France et dans le monde.
Pour les projets de centrales de moins de 100kwc ; le système de régulation du tarif d’achat a conduit à une baisse très forte (- 26% de mars 2011 à 1er janvier 2012), supérieure à la baisse des coûts d’investissement. Aussi, pour les projets de moins de 100kWc, Enerplan demande de figer les tarifs d’achat au 1er janvier 2012 pour à minima le premier semestre (pas de baisse au 1er avril).
Pour les projets de centrales de plus de 100 kWc (au-delà de 700 m² de panneaux) ; la sélection passe désormais par un système d’appels d’offres. Du fait de la complexité du processus et du délai d’instruction prévisible des dossiers par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), la réalisation des projets retenus ne pourra débuter qu’à l’automne 2012. Enerplan estime que la combinaison des 3 éléments (calendrier extrêmement long, coûts de développement et issue incertaine des projets) détruit chaque jour un peu plus le tissu économique et d’expertise du photovoltaïque en France.
Enerplan propose le retour à des tarifs d’achat bas et dégressifs de l’électricité photovoltaïque concernant les projets de plus de 100 kWc. Pour l’association, cette mesure ne présente que des avantages pour l’Etat, les entreprises et le consommateur :
Propositions Enerplan de baisse des tarifs d’achat sur la base d’une révision baissière semestrielle (au dessus de 100 kWc)
Les tarifs de départ de 2012 sont basés sur les niveaux estimés fournis pour les appels d’offres en cours organisés par l’Etat. Ces tarifs représentent, pour chaque tranche, une moyenne et varieront, selon le type de centrales (au sol, toiture, ombrière…) et selon les zones géographiques des installations.
Afin d’éviter tout dépôt de dossiers « fictifs » et tout risque de spéculation, Enerplan rappelle que des critères sérieux doivent être fixés et un minimum de documents devront être fournis pour bénéficier du tarif d’achat (bail ou promesse signé, autorisations administratives, pré-validation des préfectures, capacités financières…).
Ensuite, “les professionnels du solaire ont la maturité industrielle pour aller vers une réduction raisonnée des tarifs d’achat de l’énergie solaire” estime t-elle. Mais ils ont avant tout besoin de stabilité pour se développer.
(*) sources EPIA & EGS PV
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
La première centrale solaire d’Ile-de-France qui a été inaugurée le 20 janvier dernier à Sourdun (77), en présence de M. Christian Jacob, Député-maire de Provins.
Construite à Sourdun, sur un ancien site militaire réhabilité, la première installation au sol de la région couvre une superficie de 15 hectares, dont 12 hectares sont recouverts par près de 20.000 panneaux solaires.
La centrale solaire d’une puissance de 4,5 mégawatts (MW) produira de l’électricité revendue à EDF – ce qui représente l’équivalent à la consommation annuelle de 2.000 habitants. Elle devrait ainsi éviter le rejet annuel dans l’atmosphère d’environ 1.400 tonnes de C02.
Le projet mené par la société Sunnco GC a été financé par la Sovafim, la société publique chargée de revendre une partie du patrimoine de l’Etat, à hauteur de 13 millions d’euros. Les coffrets de raccordement DC pour le photovoltaïque ont été fournis par la société Enwi.
“Ce projet tient du miracle, il a été réalisé juste avant que la porte ne se ferme“, a précisé Daniel Bour, président de Sunnco GC.
“Dans les conditions actuelles, il est peu probable qu’une nouvelle centrale photovoltaïque de cette envergure puisse sortir de terre en Ile-de-France“, a indiqué pour sa part Olivier Debains président de la Sovafim.
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
A l’occasion de l’augmentation du capital de la start up française, SAED (Sophia Antipolis Energie Développement), un fournisseur de technologies innovantes dans le domaine du solaire thermique industriel, Cofely, l’une des filiales de GDF Suez est devenue actionnaire à hauteur de 10% environ.
Fondée à Sophia-Antipolis en 2008, SAED a développé une technologie permettant la réalisation de champs de capteurs solaires de grandes dimensions destinés à produire de l’énergie thermique «haute température» (de 80° C à 130° C) avec une possibilité de stockage.
Avec ces capteurs de nouvelle génération, Cofely a conçu “Degrés d’or“, une solution de mix énergétique qui, combinant biomasse et solaire, permet de couvrir par des énergies renouvelables plus de 80% des besoins en chauffage et eau chaude sanitaire d’un bâtiment ou d’un quartier. Appliquée à l’éco-quartier de Balma-Toulouse, cette solution a reçu le Prix de l’innovation de l’Association des Maires de France (AMF) en 2011.
Confortée par cette première étape, SAED souhaite maintenant compléter son tour de table avec des investisseurs aux profils complémentaires.
AED (Sophia Antipolis Energie Développement) :
La société a développé, de manière conjointe avec le CEA, une technologie de connecteurs thermiques permettant d’utiliser, pour des puissances de plusieurs MW à usage industriel ou tertiaire, les capteurs solaires les plus répandus et donc les moins coûteux.
La chaleur solaire ainsi produite a vocation à se substituer en tout ou partie à celle provenant de la combustion d’énergies fossiles.
SAED est au stade du pilote industriel avec deux sites opérationnels, l’un à Sophia Antipolis, l’autre à Cadarache ; elle démarre la phase de commercialisation depuis le 1er janvier 2012.
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
Powered by SmartRSS
La Chine a dépassé le Japon en 2011 devenant le premier importateur mondial de charbon, suite notamment au séisme de Mars 2011 qui a considérablement affecté la production d’électricité du Japon.
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
Le résultat d’une étude de potentiel présentée mercredi à Lucerne** a montré que 60 % des besoins en chaleur du parc immobilier de bâtiments d’habitation en Suisse pouvaient être couverts avec l’énergie solaire.
Se basant sur cette étude, Swissolar, l’Association suisse des professionnels de l’énergie solaire, s’est fixé un objectif précis : d’ici à 2035, 2 m2 de capteurs solaires par habitant doivent être installés sur les bâtiments suisses.
En 2011, ce chiffre était de 0,13 m2. Avec la réalisation de l’objectif de Swissolar, 20 % des besoins en chaleur pourront être couverts dans le domaine de l’habitat. Il sera possible d’atteindre cet objectif grâce à un schéma directeur.
1) Pourquoi 2 m2 par habitant d’ici 2035 ?
La consommation d’énergie en Suisse va changer d’ici 2035. Aujourd’hui, le chauffage et l’eau chaude sanitaire des habitations représentent 27% de la consommation d’énergie totale. Ce pourcentage devrait diminuer ces prochaines années, notamment grâce à l’amélioration de l’isolation des bâtiments et à l’optimisation des technologies d’accumulation.
Une étude des potentiels mandatée par l’Office fédéral de l’énergie (1) montre qu’il est possible de couvrir près de 60% des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire par le solaire thermique au cours des 20 prochaines années.
Le secteur de l’habitat possède un fort potentiel d’amélioration énergétique, mais cela ne peut se réaliser du jour au lendemain. Ce développement dépend notamment du cycle de rénovation des bâtiments et des chaudières, ainsi que de la croissance de l’industrie solaire thermique. C’est pourquoi Swissolar s’est fixé un objectif : 20% de solaire thermique dans le secteur de l’habitat d’ici 2035. Cet objectif correspond à une surface de captage totale de 15 millions de mètres carré, soit 2 mètres carré par habitant si nous reportons ce chiffre à la population actuelle de la Suisse. L’année 2035 n’a pas été fixée au hasard, elle correspond aux scénarios énergétiques de l’OFEN.
45% des bâtiments d’habitation pourraient s’approvisionner à 100% par le solaire thermique si leur isolation était améliorée et si les accumulateurs étaient optimisés.
Selon les statistiques, 30 mètres carrés de toit sont disponibles pour des installations solaires thermiques pour chaque parcelle de 100 mètres carrés au sol. Ce chiffre correspond à une surface de toiture appropriée, orientée de manière pertinente et suffisamment ensoleillée pour permettre une telle installation.
3) Les bâtiments d’habitation offrent-ils suffisamment de place pour réaliser cet objectif ?
Oui. Il faut une surface de captage de 15 millions de mètres carrés (15 km2) pour couvrir 20 % des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire des bâtiments d’habitation. Cela correspond à environ 8 % de la surface des toitures de l’ensemble des bâtiments d’habitation (la Suisse possède environ 180 km2 de toits, auxquels s’ajoutent 4,5 km2 de nouvelles toitures par an). Les toits des bâtiments d’habitation suisses offrent donc suffisamment de place pour réaliser l’objectif fixé par Swissolar. A l’heure actuelle, seul 1 km2 de toiture est utilisé pour le solaire thermique.
4) Le solaire thermique (chaleur solaire) et le solaire photovoltaïque (électricité solaire) sont-ils concurrents sur les toits des maisons ?
Non. Contrairement au solaire thermique, le solaire photovoltaïque ne se limite pas aux bâtiments d’habitation, mais inclut tous les autres types de bâtiments, ce qui élargit considérablement la surface de toiture à disposition pour ce type d’installation.De plus, l’électricité solaire peut alimenter le réseau de distribution public, ce qui n’est pas le cas de l’eau chauffée par les capteurs solaires.
Swissolar a aussi défini un objectif concernant le solaire photovoltaïque : 20% d’électricité solaire (= 12 milliards de kilowattheures) pour 2025, ce qui correspond à une surface de 90 km2. Les toits et façades de tous nos bâtiments offrent donc largement assez de place, tant pour les capteurs thermiques que pour les installations photovoltaïques.
5) Où en est la Suisse actuellement dans l’exploitation du solaire thermique ?
Après une croissance fulgurante entre 2004 et 2009, le marché suisse n’enregistre désormais plus qu’une faible augmentation de la surface de captage vendue (cf. graphique). Cette stagnation est attribuable d’une part à la popularité en hausse du photovoltaïque, d’autre part à la difficulté de conquérir de nouveaux marchés au-delà de celui des maisons individuelles (80 % des installations solaires thermiques réalisées jusqu’à présent se situent sur des maisons individuelles). En ce qui concerne la surface de captage installée, la Suisse occupe une position moyenne en Europe avec environ 0,13 m2 par habitant. Bénéficiant de conditions climatiques similaires, l’Autriche possède une surface de captage quatre fois plus élevée, ce qui souligne le grand potentiel de la Suisse.
Les capteurs solaires thermiques installés actuellement couvrent environ 0,7 % des besoins des foyers en chauffage et en eau chaude sanitaire. Quant à la production de chaleur solaire pour l’industrie et l’artisanat, elle n’en est qu’à ses tout débuts. A titre d’exemple représentatif, citons les hôtels autrichiens dont 7 % exploitent déjà des installations solaires thermiques pour couvrir leurs besoins (état : 2007), tandis qu’en Suisse ce pourcentage n’est que de 2 %.
6) 2 mètres carrés de capteurs solaires par habitant, est-ce réaliste ?
Oui. A la fin de l’année 2011, une surface de captage d’environ 0,13 m2 seulement par habitant était installée en Suisse. Nous pouvons faire beaucoup mieux, plusieurs exemples le prouvent. Le canton d’Uri, par exemple, a adopté un programme qui prévoit l’installation de 12’000 mètres carrés de capteurs solaires d’ici 2020, impliquant 2000 toitures solaires. Ce canton se trouve donc sur la bonne voie pour atteindre l’objectif intermédiaire de 0,5 m2 de capteur thermique par habitant jusqu’en 2020 (cf. graphique 2). Une commune du canton de Soleure, Hessigkofen, a prouvé qu’un tournant bien plus décisif encore était réalisable. En l’espace de trois ans, la surface de captage installée est passée de 0,13 à 0,85 mètres carrés par habitant – un chiffre six fois plus élevé que la moyenne suisse actuelle. Ces installations permettent à la population de Hessigkofen de couvrir 10% de leurs besoins thermiques par le solaire, ce qui correspond aux souhaits de Swissolar pour 2025 pour l’ensemble de la Suisse (cf. graphique 2).
Afin d’atteindre l’objectif fixé pour 2035, il est nécessaire d’installer quelques 650’000 m2 de capteurs solaires thermiques par an et ce durant les 23 prochaines années (c’est-à-
dire multiplier le marché actuel par 4) A titre de comparaison, environ 4,5 km2 de nouvelles toitures sont construites chaque année et 4,5 km2 de toitures sont rénovées par an (soit 1% du parc immobilier) et la majorité de ces toitures ne comportent malheureusement pas d’installation solaire thermique. En d’autres termes, il serait possible d’atteindre l’objectif fixé pour 2035 en installant des capteurs solaires thermiques sur 7 % des toitures lors de toutes les nouvelles constructions ou rénovations !
[ Evolution de la surface de capteurs solaires thermiques installés en Suisse, selon l’objectif Swissolar ]
La poursuite de cet objectif exige que des mesures soient prises dans différents domaines, tels que la technologie, la recherche appliquée, l’encouragement, le marketing, ainsi que l’éducation et la formation continue. Un point central de cette évolution : la définition d’objectifs obligatoires de la part de la Confédération et des cantons en matière de solaire thermique, dans l’esprit de l’objectif fixé par Swissolar. De concert avec les acteurs principaux (industries, recherche, secteur publique), Swissolar souhaite mettre en évidence les étapes à franchir pour atteindre l’objectif fixéà 2035, et ce grâce à un schéma directeur (cf. le document « Chaleur solaire Suisse 2035 : Points clés du schéma directeur »).
7) Combien coûte une surface de captage de 15 millions de mètres carrés ?
Un mètre carré coûtant environ CHF 1500.– (matériel et installation, frais supplémentaires par rapport à une solution conventionnelle), il en résultera des coûts cumulés approximatifs de CHF 22,5 milliards, ce qui correspond à un investissement annuel moyen d’un milliard de francs.
Nous pouvons nous attendre à des baisses de coûts dans les prochaines années, grâce à la croissance du marché et au développement des technologies. De plus, les installations solaires thermiques permettront de réaliser des économies en termes de consommation d’électricités, de mazout et de gaz, dont les prix vont augmenter chaque année. En 2035, lorsque l’objectif de 20%aura été atteint et selon l’évolution des prix des énergies, ces économies se situeront entre 800 millions de francs (estimation selon les prix actuels) et 2 milliards de francs par an prévisions : mazout = CHF 3.–/l ; électricité = 30 cts/kWh ; gaz = CHF 3.–/m3). Cela représente en moyenne 1,4 milliards de francs d’économie par an. Au final, l’investissement dans le solaire thermique est presque compensé au niveau financier, et cela permet de créer des emplois et de réduire notre dépendance aux énergies importées (mazout, gaz et électricité).
8) Quelles sont les économies d’énergie possibles ?
La réalisation de l’objectif de 20 % permettra d’économiser 1,2 milliard de kilowattheures d’électricité par an, soit presque la moitié de la production annuelle d’électricité de la centrale nucléaire de Mühleberg. En outre, il sera possible d’économiser environ 400 millions de litres de mazout et approximativement 140 millions de m3 de gaz par an. A titre de comparaison, 400 millions de litres de mazout correspondent à :
à 8000 wagons, ce qui équivaut à un train de marchandises de 160 km de longueur
à la distance Zurich – Fribourg par voie aérienne
[ Economies d’énergie de 6,6 milliards de kWh par an ]
Les émissions de CO2 s’en trouveront donc passablement réduites : environ 1,45 millions de tonnes par an (mazout : 1 million de tonnes ; gaz : 280’000 de tonnes ; électricité2 : 170’000 tonnes).
9) Avons-nous suffisamment de spécialistes pour mettre en œuvre l’objectif de Swissolar ?
Nous sommes sur la bonne voie. Si nous voulons mener à bien la réalisation de l’objectif Swissolar, il nous faudra davantage de spécialistes puisque cela nécessitera 10’000 postes à
plein temps. De nouvelles offres de formation sont déjà en place et continuent d’être développées. Elles sont notamment proposées par des associations professionnelles, dont
suissetec (Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment), par Swissolar, ainsi que par les écoles des métiers. Les branches du solaire, des sanitaires et du chauffage sont toutes très motivées à contribuer à l’objectif de Swissolar.
10) Comment la chaleur solaire fonctionne-t-elle ?
Le fonctionnement du solaire thermique (aussi appelé chaleur solaire) se distingue significativement de celle du photovoltaïque, qui jouit d’une présence médiatique plus prononcée. Contrairement au photovoltaïque, le solaire thermique ne produit pas d’électricité, mais sert à la production de chaleur pour l’eau chaude sanitaire et le chauffage. Dans la plupart des cas, son élément principal est un panneau de capteurs solaires installé sur le toit, qui contient un mélange d’eau et de glycol. Circulant dans un circuit fermé, ce liquide se réchauffe grâce au rayonnement solaire et transporte cette chaleur dans un accumulateur (aussi appelé ballon solaire) généralement installéà la cave. Les installations les plus souvent rencontrées sont celles servant à chauffer l’eau sanitaire. Une installation typique pour une maison individuelle dispose d’une surface de captage d’environ 5 mètres carrés et d’un accumulateur de 500 litres d’eau chaude sanitaire. 70 % du besoin annuel d’eau chaude sanitaire peuvent être couverts par une telle installation solaire. Les installations pour maison individuelle destinées à servir de chauffage d’appoint sont un peu plus grandes (capteurs de 10 à 15 m2) et sont équipées d’un accumulateur combiné de 1000 litres pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.
Dans les immeubles locatifs, on calcule en général 1 mètre carré de capteurs par habitant. Une surface de captage de 20 m2 couvrira donc environ la moitié du besoin en eau chaude sanitaire d’un immeuble logeant 20 personnes.
** lors de la première conférence suisse sur le thème « Chaleur solaire »
(1) Estimation du potentiel descontributions du solaire thermique au chauffage du parc immobilier en Suisse. Extrapolation nationale des résultats des études régionales effectuées pour le canton de Fribourg et la ville de Zurich. NET Nowak Energie & Technologie SA, sur mandat de l’Office fédéral de l’énergie, janvier 2012.
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
La firme nippone, Kyocera, a annoncé la fourniture de modules photovoltaïques à destination de l’aéroport international de la République de Palau, un pays d’Océanie situé en Micronésie.
Installée à environ 800 km à l’est des Philippine, la centrale solaire d’une puissance de 226,8 kW deviendra la plus importante du genre, de l’état insulaire.
Les sociétés Kyocera et Wakachiku Construction ont participéà la conception et à la mise en oeuvre de ce projet de parking solaire. Il a été financé grâce à une aide publique au développement (APD) fournie par le gouvernement japonais, et qui vise à contribuer à la croissance du pays.
Les modules solaires sont installés sur les structures d’ombrage du parking. Cette centrale solaire intégrée au bâti qui se compose de 1.080 modules solaires Kyocera, d’une puissance de 210 watts chacun, demeure la première du pays àêtre raccordée au réseau.
Par ailleurs, en raison de la fréquence élevée des typhons sur l’île, la face arrière des modules a été renforcée par des barres de soutien afin d’améliorer la résistance à la pression du vent.
Le système est prévu pour produire une puissance de sortie annuelle de 250 MWh, dont le gain environnemental équivaut à environ 80 tonnes de CO2 par an.
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT
La société NET Nowak Energie & Technologie SA a estimé le potentiel des capteurs solaires dans le parc immobilier des bâtiments d’habitation en Suisse, en se basant sur deux études régionales mandatées par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN).
Celles-ci analysent le potentiel solaire thermique dans le canton de Fribourg et la ville de Zurich.
L’étude a pour but d’extrapoler les résultats des études régionales mentionnées pour l’ensemble du parc immobilier de bâtiments d’habitation en Suisse.
Les résultats principaux s’appuient sur l’analyse de 1210 bâtiments d’habitation (1000 dans le canton de Fribourg et 210 dans la ville de Zurich) et sur l’évaluation de leurs potentiels solaires thermiques par rapport à quatre variantes de référence (v. tableau A) qui tiennent compte des standards traditionnels et optimisés en matière d’efficacitéénergétique et de systèmes solaires.
Il en résulte deux valeurs caractéristiques déterminantes pour le parc immobilier des bâtiments d’habitation analysés :
►Indice d’aptitude solaire : 32,0 %, c’est-à-dire que 32 m2 de surface utilisable pour le solaire thermique peuvent être identifiés par « tranche » de 100 m2 d’emprise au sol.
►Indice de potentiel solaire thermique : 9,9 %, c’est-à-dire qu’il résulte 9,9 m2 de surface de captage pondérée par 100 m2 de surface de référence énergétique.
L’analyse montre que le parc immobilier des bâtiments d’habitation en Suisse peut atteindre un taux de couverture solaire situé entre 30 et 61 %. Cet écart reflète les différentes variantes de référence. La valeur inférieure se rapporte à des systèmes solaires thermiques traditionnels dans la «maison de 8 litres», tandis que la valeur supérieure tient compte de l’évolution possible des systèmes thermosolaires futurs (dont une performance plus élevée de l’accumulateur) dans la «maison à 3 litres » (v. fig. A).
Figure A : contributions du solaire thermique au chauffage du parc immobilier des bâtiments d’habitation selon les quatre variantes de référence
Cinq sur six bâtiments d’habitation présentent un potentiel utilisable pour le solaire thermique (SolKat_10 et supérieure). Presque un tiers des bâtiments d’habitation pourrait couvrir la plus grande partie de son besoin en énergie thermique par le solaire, même avec une efficacitéénergétique et une technologie solaire traditionnels (SolKat_50 et supérieure).
Cela signifie que plus d’un demi-million de bâtiments d’habitation – dont 395 000 maisons individuelles et 85 000 immeubles locatifs – réalisent au minimum un taux de couverture solaire de 50 %.
En augmentant l’efficacitéénergétique et en utilisant un système (d’accumulation) solaire avancé, on parviendra à un potentiel d’approvisionnement en énergie thermique assurée à 100 % par le solaire pour 45% de tous les bâtiments d’habitation (soit 750 000, dont plus de 520 000 maisons individuelles et 140 000 immeubles locatifs) (v. fig. B).
Figure B : répartition des bâtiments d’habitation selon les catégories de taux de couverture solaire et les quatre variantes de référence
L’estimation du potentiel tient compte de la structure actuelle des zones d’habitation et de la morphologie des toitures. En conséquence, un urbanisme, un aménagement du territoire et une architecture optimisés permettront de dégager des potentiels supplémentaires
Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT