Archives: March 2012

Eolien en mer : le consortium GDF Suez promet 6.000 emplois

Eolien en mer : le consortium GDF Suez promet 6.000 emploisDans le cadre de l’appel d’offres qui prévoit l’implantation au large des côtes françaises de 3 000 MW éoliens à partir de 2015, le consortium GDF Suez / Vinci / CDC et Areva ont présenté lundi en Normandie, leur projet énergétique, économique et social.

A cette occasion, Areva a détaillé son plan industriel et a présenté avec Gilles Fournier, Président du Conseil de Surveillance du Grand Port Maritime du Havre, le site de 50 hectares sélectionné dans la zone portuaire pour l’implantation des usines de fabrication des futures éoliennes en mer.

L’obtention des trois zones normandes (Dieppe-Le Tréport, Fécamp et Courseulles-sur-Mer), permettrait ainsi au Groupement et à son partenaire industriel de mobiliser jusqu’à 6 000 emplois. Pendant les 20 années d’exploitation, plus de 400 emplois qualifiés pourront également être créés sur les ports de Fécamp, Dieppe, Le Tréport et Ouistreham.

Par son projet, le Groupement entend créer une filière industrielle pérenne et créatrice d’emplois en Normandie. Il a ainsi déjà rencontré plus de 80 entreprises locales parmi les 300 identifiées, notamment sur les zones littorales concernées de Normandie et de Picardie.

« En tant que leader de l’éolien en France, nous souhaitons, avec nos partenaires, développer cet ambitieux projet d’éolien en mer en Normandie et contribuer à l’émergence d’une filière industrielle française. GDF SUEZ tient à rappeler son engagement pour le développement industriel de cette région où il est un acteur incontournable, partenaire de plus de 1 500 PME et PMI» a déclaré Gérard Mestrallet, Président-directeur général de GDF Suez.

«Pour répondre à la nouvelle aventure énergétique et industrielle qui démarre pour la France, VINCI met la performance de son modèle au service de ce projet complexe. Nous apportons au Groupement nos savoir-faire en matière de financement, de conception, de construction des fondations et d’installation en mer des éléments du parc et d’exploitation-maintenance avec un engagement et une contribution avec les territoires inscrits dans le temps. C’est un atout majeur qui rend notre offre particulièrement solide économiquement et socialement, et aboutie techniquement» a ajouté Xavier Huillard, PDG de VINCI.

Enfin, pour Luc Oursel, Président du Directoire d’Areva : « 8 ans après avoir installé notre premier prototype à terre, notre éolienne en mer est aujourd’hui produite en série pour équiper plusieurs grands projets européens. Fort de ce succès et alliéà des partenaires de premier ordre, Areva est prêt à déployer son ambitieux plan industriel faisant de la Normandie la tête de pont du développement de la filière française de l’éolien en mer. »

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Tepco ferme son dernier réacteur nucléaire en activité au Japon

La compagnie électrique Tepco a arrêté son dernier réacteur nucléaire encore en activité au Japon, le pays ne comptant plus désormais qu’un réacteur actif.



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Appel d’offres photovoltaïque en toiture : 218 lauréats connus

Appel d'offres photovoltaïque en toiture : 218 lauréats connusLe gouvernement a annoncé jeudi dernier la désignation des lauréats de la première tranche de l’appel d’offres portant sur la construction d’installations photovoltaïques de puissance comprise entre 100 et 250kWc (soit des surfaces de d’environ 1 000 à 2 500 m2).

La première tranche de cet appel d’offres avait été publiée le 1er août 2011 sur le site de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Le Gouvernement a donc décidé de retenir l’ensemble des 218 projets pré-instruits par la CRE pour une puissance totale de 45 MW.

La CRE a indiqué que les lauréats de cet appel d’offres avaient été sélectionnés sur la base d’exigences industrielles et environnementales renforcées. En effet, le cahier des charges exige entre autres un engagement de recyclage des panneaux en fin de vie ainsi que la fourniture d’une évaluation carbone simplifiée.

Cet appel d’offres s’inscrit dans le cadre plus global du nouveau dispositif de soutien au solaire en France mis en place début mars 2011. Dans l’optique de la poursuite d’une baisse des coûts du solaire photovoltaïque, Eric Besson a indiqué que le prix moyen des projets lauréats était de 229 €/MWh. Avant la révision du cadre de soutien au solaire photovoltaïque, le tarif d’achat de ces installations aurait été de 370 €/MWh.

Ainsi selon le gouvernement, cette nouvelle procédure permet “de poursuivre le déploiement du photovoltaïque selon les orientations du Grenelle environnement tout en maîtrisant son impact sur la facture du consommateur d’électricité.

Dans le cadre du nouveau dispositif de soutien, un appel d’offres portant sur 450 MW d’installations de puissance supérieure à 250 kWc (grandes toitures et fermes au sol) a été lancé par le gouvernement en septembre 2011. Plus de 2 400 MW de projets ont été déposés et sont en cours d’instruction par la CRE. Les lots de cet appel d’offres réservés aux technologies innovantes visent en particulier à soutenir le développement d’une filière d’excellence, performante à l’export et capable de répondre aux enjeux énergétiques de demain. Une sous-famille porte spécifiquement sur le développement de solutions de stockage innovantes en Corse et en Outre-mer.

S’agissant des installations développées dans le cadre des tarifs de rachat en place depuis mars 2011, plus de 500 MW sont entrées en file d’attente de raccordement entre mars et décembre 2011, pour une cible annuelle fixée à 150 MW. Selon les prévisions de la CRE, le soutien à la filière s’établira en 2012 à 1,5 milliard d’euros pour ce qui concerne la contribution au service public de l’électricité (CSPE).

Depuis 2007, la puissance solaire photovoltaïque a été multipliée par plus de 200
. Plus de 1 600 MW ont été installés l’an dernier portant la puissance totale installée en France à plus de 2 600 MW à la fin de l’année 2011 dont 12 % en Outre-mer et en Corse.

Enfin, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), en charge de l’action « Energies décarbonées » dans le cadre du programme des Investissements d’Avenir, a engagé la semaine dernière 173 ME sur 18 projets novateurs. Ces projets font l’objet d’un investissement global de l’ensemble des partenaires de plus de 400 ME.

Par ailleurs, une initiative issue de l’appel à projet « Instituts d’excellence sur les énergies décarbonées» a été labellisée. Le projet IPVF à Saclay (Ile-de-France), dans le domaine du photovoltaïque de deuxième génération, bénéficiera d’une dotation de 18 millions d’euros. Il a également été décidé d’apporter un financement au projet INES2 au Bourget-du-Lac (Rhône-Alpes), dans le domaine de l’énergie solaire photovoltaïque et thermodynamique. Plusieurs partenaires du projet Themisol bénéficient d’un soutien de l’État dans le cadre du programme des Investissements d’Avenir.

«Nous mettons en œuvre le dispositif de soutien au solaire photovoltaïque que nous avons défini en 2011. La désignation des lauréats de l’appel d’offre simplifié en est une des composantes, tout comme le renforcement du soutien à la R&D dans le solaire, ce que nous faisons aujourd’hui en mobilisant 173 ME supplémentaires. Nous souhaitons le développement soutenable d’une filière industrielle d’excellence, porteuse d’emplois et compétitive à terme» a déclaré Eric Besson.

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Post Fukushima : le secteur solaire japonais bouillonne

Post Fukushima : le secteur solaire japonais bouillonneUn an après le grave tremblement de terre, suivi d’un tsunami et d’une terrible catastrophe nucléaire qui avaient ébranlé le pays, le Japon repense sa stratégie énergétique.

Sur 54 réacteurs nucléaires japonais, il n’en reste actuellement que deux qui sont encore connectés au réseau. En conséquence, l’électricité en provenance du solaire connaît une forte progression car il faut bien couvrir les besoins énergétiques du pays.

Depuis la catastrophe de Fukushima, les énergies renouvelables reviennent au centre de l’attention. Pour pouvoir assurer notre avenir et celui des générations futures, nous devons favoriser cette révolution énergétique“, a assuré Shigeru Koyama, le PDG Europe de Kyocera.

Jusqu’à la fin mars 2012, plus d’un million de foyers japonais vont consommer l’électricité produite par leur propre installation solaire. Au Japon, la tendance va vers l’auto approvisionnement.

Entre avril 2011 et janvier 2012, le nombre de demandes de raccordement pour les installations photovoltaïques résidentielles a atteint 215 178, une augmentation de 140 % par rapport à l’année précédente. Pour les années à venir, les experts s’attendent aussi à une augmentation des installations chez les particuliers de 12 % par an.

Des tarifs de rachat avantageux pourraient également jouer le rôle de catalyseur pour développer davantage de gros projets comme des centrales photovoltaïques. Le gouvernement japonais ne s’est pas encore définitivement prononcé là-dessus, mais il est déjà certain que les nouveaux tarifs entreront en vigueur à partir du 1er juillet 2012. Parallèlement, le gouvernement vise à réduire la consommation d’énergie du pays de 10 à 15 %.

Jusqu’en 2020, les dix plus grands fournisseurs japonais d’énergie envisagent de construire 30 centrales solaires. Elles devront permettre d’injecter au réseau 140 MW supplémentaires provenant de l’énergie solaire.

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Photovoltaïque : “une légère bouffée d’oxygène pour la filière”

Photovoltaïque : La branche photovoltaïque du Syndicat des Energies Renouvelables (SER-SOLER) a salué”la diligence” avec laquelle le Gouvernement et la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) ont traité la première tranche de 120 MW de l’appel d’offres portant sur la construction d’installations photovoltaïques d’une puissance comprise entre 100 et 250 kWc.

Tous les projets considérés comme complets par la CRE, soit 45 MW au total, ont été retenus par le Gouvernement. Néanmoins, seulement 68 MW avaient été déposés par les candidats.

En publiant les résultats de l’appel d’offres dans les délais qu’il s’était fixés, le Gouvernement va permettre aux entreprises lauréates de développer de nouveaux projets, dans un marché contraint depuis la fin du moratoire.

Cependant, les professionnels regrettent que la complexité du cahier des charges ait constitué un obstacle trop important pour permettre au plus grand nombre d’acteurs de répondre à la consultation, ce qui explique que la puissance totale proposée ait été presque deux fois inférieure à la cible de 120 MW. En outre, au cours de son instruction, la CRE a écarté 23 MW.

Le SER-SOLER déplore que conformément à sa procédure, la CRE n’a pas sollicité, au cas par cas, les porteurs de projets dont certaines pièces de leurs dossiers pouvaient prêter à interprétation. Les professionnels souhaitent donc que les instructeurs aient la possibilité d’échanger avec les candidats dans ces cas de figure.

Par ailleurs, le prix moyen des projets lauréats s’élève à 229 €/MWh. Ce prix est à comparer au tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque sur le segment de 36 à 100 kW, actuellement à 213,7 €/MWh ; tarif pour lequel, comme tous les trimestres depuis un an, une nouvelle baisse pouvant aller jusqu’à 9,5 %, interviendra au 31 mars. Le syndicat du renouvelable espère également que le prix moyen des projets retenus dans l’appel d’offres conduira à revoir le mécanisme actuel de baisse trimestrielle sur le segment de 0 à 100 kW.

« Si ces résultats constituent pour les lauréats une bonne nouvelle, l’enseignement que l’on doit en tirer est que le mécanisme d’appel d’offres reste compliqué pour les projets dont les puissances sont inférieures à 250 kW. Par ailleurs, nous espérons que le rythme de traitement des prochaines tranches de cet appel d’offres, ne sera pas retardé par les échéances électorales à venir », déclarent Jean-Louis BAL et Arnaud MINE, respectivement Président du SER et de SOLER, la branche photovoltaïque du SER.

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L’industrie du solaire photovoltaïque : l’innovation est de mise

Ces dernières années, le secteur du solaire photovoltaïque a été particulièrement secoué, que ce soit en France, ou dans le reste du monde.



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Versailles accueillera le défi Solar Décathlon Europe en 2014

Versailles accueillera le défi Solar Décathlon Europe en 2014La prochaine édition du Solar Decathlon Europe, une compétition universitaire biennale et internationale organisée depuis 2002 par le Département de l’Energie américain, aura lieu en France, sur le site de Versailles, en 2014.

Le défi qui concerne des universités du monde entier propose de concevoir et de réaliser – dans un cadre académique – une maison n’utilisant que le soleil comme source d’énergie.

Le Solar Décathlon est une compétition universitaire qui permet à 20 équipes, issues d’écoles et d’universités du monde entier, de se mesurer en dix épreuves autour d’un défi : «Concevoir et construire une maison solaire autonome en énergie».

L’originalité de cette compétition d’équipes universitaires est qu’il s’agit à la fois d’une démarche de recherche et d’expérimentation partenariale entre établissements d’enseignement supérieur et entreprises et d’une action de sensibilisation du grand public sur le logement de demain ; en effet, non seulement les maisons ainsi réalisées peuvent se visiter, mais encore la capacité des équipes à communiquer sur leur réalisation lors des deux semaines que dure l’ouverture au public constitue l’une des dix épreuves du «Solar Décathlon».

Créé en 2002 par le gouvernement américain, le concours a lieu toutes les années impaires aux Etats-Unis ; il s’est toujours déroulé sur le site prestigieux du National Mall à Washington y compris lors de la dernière compétition en septembre 2011.

Solar Décathlon Europe

En 2010, une première édition du Solar Decathlon a eu lieu en Europe. C’est en Espagne que Solar Décathlon Europe a eu lieu, au pied du Palais royal à Madrid, ville qui accueillera à nouveau cette compétition en septembre 2012. Par ailleurs, et parallèlement à la manifestation de Washington en 2013, un Solar Decathlon sera organisé en Chine, à Pékin.

En signant le 22 mars le Protocole d’Entente avec les Etats-Unis, la France remporte l’organisation du Solar Decathlon Europe 2014.

La France a fait valoir, pour emporter l’adhésion sur sa candidature, non seulement le très fort engagement dans les énergies nouvelles qui s’est manifestéà travers l’adoption du Grenelle de l’Environnement, mais aussi la qualité des équipes françaises, puisque les deux équipes qui ont concouru en 2010 autour des pôles de Grenoble et Bordeaux, se sont classées respectivement 4° et 7°.

La France a pu également mettre en avant la candidature de Versailles pour l’accueil de cette compétition internationale Solar Décathlon Europe 2014 dans ce site prestigieux et mondialement connu.

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Les limites du système d’appel d’offres photovoltaïques

Les limites du système d'appel d'offres photovoltaïquesLa Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a fait un premier état des lieux, le 16 mars dernier, concernant les dossiers de candidature déposés dans le cadre des appels d’offres photovoltaïque.

D’après l’association professionnelle de l’énergie solaire – ENERPLAN, celui-ci démontre “les limites d’un système inadapté qui met en péril l’activité des entreprises du secteur.”

Ainsi, pour les projets de puissance allant de 100 à 250 kWc, alors que l’activité est déjà gelée depuis décembre 2010, il faudra attendre le 31 mars 2012 avant que la liste complète des dossiers recevables ne soit transférée aux ministres compétents.

Ensuite, pour les projets supérieurs à 250 kWc, ce n’est que le 23 juin que la CRE transfèrera les dossiers complets au ministre qui sera (à cette date) en charge de l’Energie. “Les résultats de ces appels d’offres démontrent que le système n’est pas le bon outil pour stimuler la compétitivité et le développement de la filière solaire française“, rappelle encore une fois ENERPLAN.

Deux années « blanches » pour les projets dont la puissance est supérieure à 250 kWc

Pour ces dossiers, le démarrage concret des travaux n’aura lieu qu’à la fin de l’année 2012. En effet, le calendrier d’homologation des résultats et de sélection des attributaires sera largement dépendant du nouveau gouvernement. “Après une année « blanche » en 2011, ce sera donc une année supplémentaire de « chômage technique » pour beaucoup de PME, faute d’une visibilité indispensable pour la conduite de tels projets“, craint l’association professionnelle. “De plus, seuls 421 MW de puissance accessible ont été alloués et pourront être engagés d’ici la fin 2012 alors que 1 891 MW de puissance cumulée ont été déposés au total (projets déclarés complets). Seul un cinquième du volume potentiel sera donc installé.”

Une procédure inadaptée pour les projets dont la puissance est inférieure à 250 kWc

Pour cette tranche, le quota alloué n’a au contraire pas été atteint. “Il est fort probable que les candidats à ce type de dossiers ont préféré réduire la taille de leur projet pour passer sous la barre des 100 kWc et s’épargner ainsi d’importants frais administratifs au résultat aléatoire” argumente ENERPLAN.

Par ailleurs dans cette tranche, l’appel d’offres prévoit un prix moyen du kWh de 22,90c€/kWh. Soit un tarif d’achat supérieur à celui en vigueur pour les projets inférieurs à 100 kWc (21,37c€/kWh). L’Etat paiera donc plus cher via la procédure d’appel d’offres que hors appel d’offres via le tarif d’achat régulé ! Il est donc vertueux et nécessaire, de revenir dès maintenant à des tarifs d’achat appropriés, bas et dégressifs, pour les projets jusqu’à 250kwc.

Après des mois de moratoire et une instabilité réglementaire permanente depuis fin 2010, ces nouveaux délais mettront de nouveau en difficulté certaines entreprises du secteur. Il faut impérativement accélérer l’instruction des dossiers et assouplir le système d’appel d’offres au dessus de 250kwc mais aussi le supprimer en deçà. Cela aura un double impact positif : permettre aux entreprises de reprendre dès à présent leurs activités, tout en limitant les charges administratives qui pèsent sur la CRE” a expliqué pour conclure Thierry Mueth, Président d’Enerplan.

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L’efficacité énergétique : soyons éco-responsables !

Outre les augmentations de la population et une économie mondiale en difficulté, les coûts énergétiques ont augmenté d’environ 20 % depuis 1995 et une augmentation de 25 % est prévue sur les cinq prochaines années.



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L’industrie du solaire photovoltaïque dans l’obligation d’innover

L'industrie du solaire photovoltaïque dans l'obligation d'innoverLe marché de l’industrie du solaire photovoltaïque est en pleine mutation en ce moment ; Alcimed, la société de conseil et d’aide à la décision, nous aide à décrypter le phénomène.

Les plus grandes fermes de solaire photovoltaïque en fonctionnement aujourd’hui sont en Chine (200 MW mis en service en 2011), en Ukraine (100 MW – 2011) et au Canada (97 MW – 2010). De très grands projets ont également été lancés : l’Inde parle de construire 4 fermes de 1 000 MW chacune et le chinois First Solar prévoit de monter une ferme solaire en couches minces de 2 000 MW d’ici 2019.

Un enthousiasme autour de gigantesques projets qui doit être tempéré

Comme en France et dans le reste du monde, le secteur du solaire photovoltaïque a été particulièrement secoué. En France, fin 2010, un moratoire et un coup de frein sur les tarifs de rachat a stoppé un grand nombre de projets en cours, et a ainsi supprimé la moitié des 25 000 emplois dans le secteur. Il fallait pour l’Etat ralentir le rythme effréné des installations : fin 2010, on comptait 1 GW d’installé et 4 GW en file d’attente, alors que l’objectif de l’Etat est de 5,4 GW installés… en 2020 ! Un coup de frein similaire a pu être observé dans toute l’Europe.

De fait, la capacité mondiale de production de panneaux photovoltaïques est à présent deux fois supérieure à la demande. Avec la baisse des coûts des modules photovoltaïques (-80% en 3 ans) et cette situation de surproduction, le prix des panneaux a chuté, obligeant un grand nombre de groupes à fermer. D’un côté, l’allemand Q-cells a subi des pertes record, et de l’autre, le français Photowatta été placé en redressement judiciaire en novembre 2011 et a dûêtre repris par le groupe public EDF fin février 2012 pour être sauvé. Et même les leaders chinois Suntech et JA Solar, pour qui l’Europe représente 90% des ventes, doivent réduire leur production et ne semblent résister que grâce aux subventions de l’Etat.

Innovations technologiques et commerciales

SolaireDirecta, par exemple, innové dans les mécanismes d’achat, en ayant conclu pour la 1ère fois en Europe une vente de gréà gré d’électricité solaire à un prix très compétitif, tout en fabriquant une partie de ses panneaux en France. Côté innovation technique, les sociétés françaises Soitecet Heliotropfont partie des quelques groupes au monde à développer des centrales photovoltaïques à concentration. Cette technologie, avec seulement 5 MW d’installé en 2010, pourrait atteindre 1 GW par an en 2015.

Mais les centrales photovoltaïques à concentration ne sont qu’un exemple d’innovation technologique parmi d’autres. Aujourd’hui, les trois principaux défis technologiques des acteurs de l’industrie du photovoltaïque sont les suivants :

Améliorer le rendement des panneaux, comme l’ont fait des chercheurs américains (de 18 à 40%) en entrelaçant du phosphure de gallium indium (IngaP) pour la couche supérieure et de l’arséniure de gallium-indium (InGaAs) pour la couche médiane. D’un autre côté, cette solution soulève d’autres problèmes puisque les matériaux qui la constituent sont particulièrement chers et seulement partiellement recyclables.

Développer les couches minces (ou films) avec la technologie du CIGS(Cuivre, Indium, Gallium, Sélénium), la plus exploitée, ou celle du CIS, dont la production de masse est prévue pour le second semestre 2012 (par le japonais Solar Frontier). Ces modules CIS, moins chers et plus maniables que des panneaux en silicium, devraient avoir un rendement compris entre 13 et 14%. Selon Lux Research, le marché mondial des panneaux photovoltaïques à couches minces CIGS devrait doubler d’ici 2015 pour atteindre 2,35 milliards de dollars et 2,3 GW de puissance annuelle installée.

Développer le recyclage des panneaux photovoltaïque, car la filière n’est pas encore organisée. Il faut créer un réseau de collecte et surtout développer un processus moins énergivore que celui qui est utilisé actuellement : aujourd’hui, les éléments des modules subissent des traitements thermiques et chimiques avant de pouvoir être réutilisables pour construire de nouveaux panneaux.

L’innovation est omniprésente dans le secteur, mais de nombreuses marches doivent encore être gravies pour rendre la filière plus rentable, moins énergivore et plus accessible pour les particuliers.

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