Archives: January 2013

Eolien en mer : l’AFIEG réclame une pluralité d’acteurs et d’offres

Eolien en mer : l'AFIEG réclame une pluralité d'acteurs et d'offresL’AFIEG** a salué l’annonce d’un nouvel appel d’offres de l’éolien en mer mais en regrette la puissance limitée (1.000 MW maximum sur 2 sites) et ‘la persistance’ de dispositions à impact négatif sur la concurrence et les prix.

En effet, certains membres de l’AFIEG qui comptent parmi les plus grands opérateurs de l’éolien en mer dans le monde avaient déjà mis en garde les pouvoirs publics contre les biais inflationnistes du 1er appel d’offres publié en juillet 2011, ayant pour effet d’aboutir à un prix moyen de 226,5 €/MWH [1].

Pour l’association, du fait de la qualité des vents du littoral français et de la maturité de cette filière en Europe, l’éolien en mer est une source de production d’électricité crédible dans le cadre d’un mix de production redéfini par les objectifs de transition énergétique. Or précise t-elle, “l’acceptabilité sociétale de cette nouvelle énergie est largement conditionnée par le coût engendré pour la collectivité. Si le développement de la filière industrielle est un objectif économique majeur, il ne doit pas occulter la nécessité de révéler le meilleur tarif de rachat du kWh ainsi produit, qui pèsera in fine sur le consommateur d’électricité, via la CSPE.”

Le développement de 6 GW d’éolien en mer représente un investissement global de 20 milliards d’euros qu’il faudra financer. Cependant, toujours d’après l’AFIEG, “seule la pluralité des acteurs et des offres permettra l’apport des capitaux nécessaires et la révélation du meilleur prix. Il faut donc, pour ce faire, laisser davantage de liberté contractuelle et industrielle aux candidats expérimentés pour lever convenablement leurs risques et diminuer les coûts.

Pour assurer le développement à long terme d’une filière française et européenne d’excellence et compétitive dans le domaine de l’éolien en mer, le deuxième appel d’offres éolien en mer, et les suivants, devraient pour l’AFIEG, concilier une triple exigence :

1 : Consolider l’émergence d’une filière industrielle française et européenne pérenne et compétitive, dédiée à l’éolien en mer posé,

2 : Contenir l’inflation de la CSPE en laissant davantage de liberté contractuelle aux opérateurs,

3 : Garantir l’objectif de 6.000 MW d’éolien en mer posé au large des côtes françaises dans un contexte où le premier appel d’offres n’a attribué que 2.000 MW et le deuxième se limite à un objectif de 1.000MW.

[1] Prix moyen résultant de la Délibération de la Commission de régulation de l’énergie du 5 avril 2012, obtenu par l’addition du surcoût annuel de 160€/MWh produit pour la CSPE, sur la base d’un prix de marché de 66,5 €/MWh en 2020.

* AFIEG : Association française indépendante de l’électricité et du gaz

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“La France affiche déjà un retard pour 2020″ dans l’éolien offshore

Eolien en mer : En 2012, selon l’European Wind Energy Association (EWEA), l’Europe a installé et raccordé 293 éoliennes en mer – plus d’une par jour ouvré. Ce qui porte à 1.662 turbines au total, installées dans 61 parcs éoliens offshores au sein de 10 pays européens.

Les 293 turbines installées en 2012 représentent 1.165 MW, soit une augmentation de +33%, par rapport à 2011 (874 MW), pour un total de 4 995 MW. Le Royaume-Uni reste le pays leader dans ce domaine, avec presque 60% de la capacité offshore totale de l’Europe, suivie par le Danemark (18 %), la Belgique (8 %) et l’Allemagne (6 %).

« L’énergie éolienne offshore poursuit un développement solide », a indiqué le Directeur de l’European Wind Energy Association (EWEA), Justin Wilkes, « mais ces chiffres solides ne changent pas le fait que l’industrie de l’éolien est frappée par l’instabilité politique et réglementaire, la crise économique, le coût général de l’austérité.”

« l’Europe est un leader mondial dans l’énergie éolienne offshore, et pourrait créer encore plus d’emplois, si les gouvernements rassuraient les investisseurs, et résolvaient davantage les problèmes de raccordement aux réseaux » a poursuivi Justin wilkes.

Eolien en mer :

Les éoliennes installées en 2012 représentent un investissement de près de 4 milliards d’Euros dans des parcs éoliens offshores. Les perspectives 2013 et 2014 restent positives, avec 14 projets en construction, pour une capacité installée de 3 300 MW supplémentaires, apportant à l’Europe une puissance totale de 8 300 MW.

Eolien en mer :

Le cas de la France

Le deuxième appel d’offres de 1.000 MW pour les zones du Tréport et de Noirmoutier ne représente pas une annonce suffisante pour satisfaire la contribution éolienne offshore visée à 2020 (6.000 MW attendus) et permettre ainsi le véritable démarrage de la filière industrielle, constate France Energie Eolienne (FEE).

«Il est désormais très urgent de lancer le troisième appel d’offres pour ajouter les 3 000 MW manquants. L’annonce du Premier Ministre nous rassure dans ce sens. Il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de questions doivent être abordées avec lucidité, dont la nécessité de se doter d’une planification des espaces marins dédiés à l’éolien, comme c’est le cas en Allemagne» a conclu Nicolas Wolff, Président de FEE.

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Des cellules solaires dopées au silicium noir

Des cellules solaires dopées au silicium noirDes scientifiques de l’Université d’Aalto, en Finlande, viennent de publier des résultats montrant une amélioration notable dans l’absorption de la lumière et dans la passivation (cad : un ralentissement de la vitesse de corrosion) des surfaces en silicium nanostructuré.

Ce résultat a été possible grâce à l’application d’un revêtement réalisé par couche atomique. L’annonce révèle ainsi la possibilité de développer des dispositifs qui exigent une sensibilité extrême à la lumière tels que les cellules solaires à haut rendement.

La méthode expérimentée fournit une passivation des surfaces extrêmement efficace. En même temps, elle réduit le facteur de réflexion pour toutes les longueurs d’ondes. “Les résultats sont très prometteurs lorsque l’on utilise du silicium noir (b-Si) sur des cellules solaires, dans le but d’accroître l’efficacitéà un niveau totalement inédit“, a expliqué le chercheur Päivikki Repo.

Des méthodes plus efficaces de passivation que celles utilisées dans le passé ont été nécessaires pour faire du silicium noir un matériau viable à destination d’applications commerciales. Une bonne passivation est cruciale dans les systèmes photoniques tels que les cellules solaires. Les mauvaises propriétés de transport des générateurs de charge attribuées aux surfaces nanostructurées ont été plus préjudiciables pour le fonctionnement du dispositif final que le gain obtenu grâce à une baisse de réflectance.

Des cellules solaires dopées au silicium noir

Le silicium noir (b-Si) peut être utilisé dans d’autres technologies que celles appliquées aux cellules solaires. On le retrouve par exemple dans les dispositifs d’analyse des drogues.

Le silicium noir a surtout fait l’objet d’un intérêt grandissant dans le domaine de l’énergie photovoltaïque pour sa capacitéà réduire la réflectance des surfaces, même au dessous de 1%. Cependant, de nombreuses applications B-Si – en particulier les cellules solaires – souffrent d’une reconstitution de surface ayant pour seul résultat, une réponse spectrale assez pauvre. Ceci est particulièrement problématique pour les longueurs d’onde plus courtes.

L’étude vient d’être publiée dans le “Journal of Photovoltaics“. Les travaux de recherche sont effectués par l’Université d’Aalto, en collaboration avec des experts de l’Institut Fraunhofer ISE Energy Systems en Allemagne.

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Union Européenne : Plus de voitures électriques et hybrides sont nécessaires

Afin d’atteindre ses objectifs en matière de réduction d’émissions de dioxyde de carbone, l’Union Européenne doit stimuler les ventes de voitures électriques et de voitures hybrides d’ici 2020.



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Théolia double sa capacité installée dans l’éolien

Théolia double sa capacité installée dans l'éolienLundi, la société Theolia a annoncé la conclusion d’un accord concernant la prise de contrôle de Breeze Two Energy, une société allemande qui détient et exploite pour son propre compte des parcs éoliens pour un total de 337 MW, dont 311 MW situés en Allemagne et 26 MW situés en France.

Ces parcs ont été, pour la presque totalité, mis en service entre 2006 et 2008 et bénéficient tous d’un contrat de rachat de l’électricité produite sur le long terme (20 ans en Allemagne et 15 ans en France).

Cette opération s’inscrit dans la stratégie mise en œuvre par Theolia depuis plus de deux ans, visant à renforcer son activité ‘Vente d’électricité‘ pour compte propre. Ces efforts de rationalisation et d’optimisation ont surtout permis à Theolia de constituer une plate-forme industrielle.

En prenant le contrôle de nouveaux parcs éoliens en exploitation en Allemagne et en France, Theolia entend consolider ses positions opérationnelles dans ses 2 pays historiques. “La soliditééconomique de l’Allemagne, qui a décidé de sortir du nucléaire et qui est résolument orientée en faveur des énergies renouvelables, permet de développer une stratégie de long terme” a indiqué la société dans un communiqué.

En 2011, Breeze Two Energy a réalisé un chiffre d’affaires de 47 millions d’euros issu en totalité de la vente d’électricité.

La capacité installée exploitée par le Groupe Theolia pour son propre compte passera de 297 MW à 634 MW, tandis que le chiffre d’affaires consolidé annuel dépassera les 100 millions d’euros.

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SER : L’éolien terrestre en chute libre

757 mégawatts (MW) seulement ont été raccordés au réseau électrique dans le courant de l’année 2012, soit une baisse de 19 % par rapport au nombre de mégawatts raccordés en 2011, considérée elle-même comme une année particulièrement difficile avec 928 MW installés contre 1 190 installés en 2010.

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Solaire : “sécuriser juridiquement les prochains appels d’offres”

Solaire : Le 17 janvier dernier, lors de la séance de questions à la chambre haute du Parlement français, le sénateur – MoDem – de la somme, Marcel Deneux a interpellé la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, Delphine Batho pour obtenir des précisions sur l’objectif à 2020 de la filière photovoltaïque française.

Madame la ministre, vous avez annoncé, le 7 janvier dernier, des mesures d’urgence pour la relance de la filière photovoltaïque française, afin d’atteindre un objectif annuel de développement de projets solaires pour une puissance d’au moins 1 000 mégawatts en France en 2013” a tout d’abord indiqué Marcel Deneux.

Et d’ajouter ensuite : “Cet objectif est très ambitieux en comparaison du précédent, fixéà 500 mégawatts. Sur le fond, je ne peux que souscrire à l’impulsion que vous souhaitez donner à la filière. La transition énergétique ne se fera que par le développement de tous les types d’énergie renouvelable : le solaire sous toutes ses formes, l’éolien, la biomasse, la géothermie, sans oublier l’hydraulique.”

Avec ce plan, vous proposez notamment de revaloriser de 5 % le tarif d’achat pour les installations d’une puissance inférieure à 100 kilowatts en intégration simplifiée au bâti, de bonifier les tarifs en fonction du lieu de fabrication des modules – jusqu’à 10 % si ces derniers sont d’origine européenne – et de lancer de nouveaux appels d’offres pour les grandes installations d’une puissance supérieure à 250 kilowatts.”

À la fin du mois de septembre 2012, la puissance raccordée au réseau était de l’ordre de 4 000 mégawatts. Or l’actuel objectif de la programmation pluriannuelle des investissements – PPI – pour le photovoltaïque est de 5 400 mégawatts. Cette puissance sera vite atteinte, peut-être même dès l’année prochaine. Selon le code de l’énergie, l’autorité administrative ne peut lancer des procédures d’appel d’offres que si les capacités de production installées ne répondent pas encore aux objectifs de la PPI.

Pour progresser, il me semble donc important de sécuriser juridiquement les prochains appels d’offres. Aussi, madame la ministre, comment comptez-vous réviser, dans la PPI, l’objectif pour 2020 en matière de photovoltaïque ? Enfin, pouvez-vous nous préciser si ces mesures sont compatibles avec nos engagements européens et comment elles s’inscrivent dans l’objectif européen « 3 x 20 en 2020 » ?

La réponse intégrale de Delphine Batho a été la suivante :

Monsieur le sénateur, le Gouvernement a en effet pris des mesures d’urgence pour soutenir la filière photovoltaïque française, dans le contexte du débat national sur la transition énergétique dont résulteront un certain nombre de mesures destinées à nous permettre d’atteindre l’objectif fixé par le Président de la République, à savoir que la moitié de la production d’électricité soit obtenue à partir d’énergies renouvelables à l’horizon 2025.”

Le débat national devra déboucher sur une loi de programmation qui permettra de réviser la PPI pour l’ensemble des énergies renouvelables, afin d’atteindre cet objectif et de donner aux entreprises le cadre stable, durable et prévisible dont elles ont besoin.

Dans ce cadre, sans attendre les résultats du débat et au regard de la situation de nos entreprises, nous avons pris trois mesures.

Tout d’abord, nous avons lancé un appel d’offres – parfaitement sécurisé sur le plan juridique, monsieur le sénateur – portant sur les technologies de pointe des grandes installations photovoltaïques, domaine dans lequel les entreprises françaises disposent d’une avance technologique. Ensuite, nous avons relancé des appels d’offres automatiques pour les moyennes installations, avec un cahier des charges révisé qui intègre, notamment, le bilan carbone des panneaux photovoltaïques. Enfin, nous avons prévu l’évolution des tarifs de rachat pour les petites installations : celles d’entre elles qui respectent un ou deux critères européens liés à la production ou à l’assemblage bénéficient d’un système de bonification.”

Ces textes sont parfaitement conformes au code de l’énergie, qui prévoit des systèmes de primes au tarif de rachat lorsque cela correspond aux objectifs de la politique de l’énergie en matière soit de lutte contre l’effet de serre, soit de technologie et de compétitivitééconomique. Tel est bien l’objectif des mesures prises par le Gouvernement : soutenir à la fois le développement de l’énergie photovoltaïque, qui est une énergie renouvelable, nos entreprises ainsi que les créations d’emploi dans cette filière, et ce sans attendre l’adoption de la prochaine loi de programmation, qui répondra à vos préoccupations en matière de programmation pluriannuelle des investissements.”

La réplique de Marcel Deneux a été la suivante :

Je vous remercie de votre réponse, madame la ministre ; elle éclaire quelque peu ce dossier.

J’étais rapporteur, il y a trois ans, du paquet énergie-climat, qui s’est traduit par une directive européenne. Je veillerai donc tout particulièrement à ce que la politique française en ce domaine reste bien «dans les clous », de manière que notre pays soit crédible lorsqu’il s’agira de se doter, enfin, d’une véritable politique énergétique européenne.”

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La chaleur perdue des grandes villes a une influence sur des milliers de kilomètres

La chaleur gaspillée et générée par les grandes villes, du fait de la combustion de carburants fossiles, a une influence sur les températures de régions situées à plusieurs milliers de kilomètres de distance.



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Année 2012 : trou d’air dans l’éolien français

Année 2012 : trou d'air dans l'éolien françaisSuite au bilan électrique 2012 publié récemment par le gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité), les craintes des professionnels de la filière éolienne française se confirme car 757 mégawatts (MW) ‘seulement’ ont été raccordés au réseau électrique dans le courant de l’année 2012

C’est une baisse de 19 % par rapport au nombre de mégawatts raccordés en 2011, qui avait déjàété une année particulièrement difficile avec 928 MW installés contre 1 190 installés en 2010” a déploré le SER dans un communiqué. Aujourd’hui, le parc éolien s’élève à 7.449 MW, alors que l’objectif a atteindre d’ici 2020 est de 19.000 MW.

Pour le SER, ce chiffre jugé inquiétant éloigne “encore un peu plus notre pays” de la trajectoire lui permettant de respecter ses objectifs en matière d’énergie renouvelable puisque le rythme de raccordements nécessaires pour les atteindre s’élève à plus de 1.400 MW par an.

Nous sommes à 54 % du rythme annuel qui nous permettrait de respecter les engagements que nous avons pris concernant le développement du parc éolien terrestre français qui doit atteindre 19 000 MW en 2020” a précisé Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables, “la filière éolienne ne peut attendre les conclusions du débat lancé par le Gouvernement. Les mesures d’urgence annoncées doivent être mises en œuvre très vite si nous voulons encore disposer des outils industriels et des compétences pour diversifier notre mix électrique à l’issue du débat sur la transition énergétique“.

Les raisons de ce ralentissement sont connues : “la complexification du cadre réglementaire mis en place en 2010, les difficultés de raccordement au réseau électrique et l’incertitude sur l’avenir d’achat du kWh éolien. Les professionnels de la filière, réunis au sein du SER, appellent à la mise en œuvre urgente d’une simplification du cadre réglementaire, devenu incompatible avec le développement de l’énergie éolienne.”

Tenir les engagements pour l’éolien terrestre est d’autant plus impératif que le calendrier des appels d’offres de l’éolien maritime nous conduit bien au-delà de 2020 pour la mise en exploitation des 6 000 MW offshore prévus par le Grenelle de l’environnement“, a rappelé Jean-Louis BAL.

France Energie Eolienne (FEE), s’interroge quant à elle sur la faisabilité d’atteindre l’objectif de 10% du mix électrique d’origine éolienne en 2020 contre 3% aujourd’hui ? Cette dernière avait soulignéà plusieurs reprises les risques de retard, aujourd’hui bel et bien confirmés. “L’épisode que nous vivons actuellement met en danger la filière éolienne et ses 11.000 emplois directs, avec des risques de licenciements portant sur 1.000 postes durant le second semestre 2013, si rien n’est fait immédiatement.

Selon Nicolas Wolff, Président de FEE, “Le bilan 2012 démontre la pertinence des mesures annoncées par Delphine Batho : la sécurisation du tarif d’achat éolien en collaboration avec la Commission européenne et les mesures d’allégement bientôt en discussion au Sénat, mais le temps est compté !“.

L’énergie éolienne est entrée dans une phase industrielle marquée une croissance mondiale de près de 30 % en 10 ans. En Europe, malgré la crise, en 2011, les installations éoliennes ont représenté plus de 21 % de nouvelle capacitéélectrique installée. Aujourd’hui, la filière emploie 200 000 personnes en Europe**.

** src : EWEA European Wind Energy Association

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Lac de Neuchâtel (Suisse) : 3 îles couvertes de panneaux solaires

Lac de Neuchâtel (Suisse) : 3 îles couvertes de panneaux solairesDeux compagnies ont annoncé jeudi dernier vouloir implanter sur le plus grand lac suisse – lac de Neuchâtel – trois îles couvertes de panneaux solaires photovoltaïques et cela dans le cadre d’un projet de recherche.

Viteos, une sociétéénergétique suisse et son compatriote Nolaris se sont en effet associés pour réaliser de véritables laboratoires flottants, le but premier n’étant pas de produire de l’électricitéà grande échelle. Ces plateformes flotteront au large de la station d’épuration (STEP), à proximité des centres de recherche et de formation neuchâtelois.

A l’aide d’un investissement évaluéà plus de 100 millions de francs suisses (soit 80 ME), Viteos vise plusieurs objectifs :

- augmenter sa propre production de plus de 80 millions de kilowattheures en 10 ans,

- privilégier les énergies renouvelables primaires (eau, soleil et vent),

- réaliser des unités de production régionales.

Afin d’y parvenir, Viteos a défini plusieurs projets innovants, portant sur la production, mais aussi sur l’utilisation plus rationnelle et l’économie des énergies. Les investissements consentis par Viteos devraient permettre d’augmenter sa production d’électricitéà partir de renouvelables de plus de 150% sur 10 ans.

L’objectif particulier de Viteos dans le projet des îles solaires consiste prioritairement à tester de nouvelles manières de produire du courant par effet photovoltaïque. “Il s’agit aussi d’améliorer les solutions mécaniques, de tester les effets de l’humidité, de l’érosion, du vent, des vagues et même de la neige et du gel sur ce type de construction” a précisé Philippe Burri, directeur technique de Viteos.

Lac de Neuchâtel (Suisse) : 3 îles couvertes de panneaux solaires

Véritable banc de test multidisciplinaire pour l’ensemble des milieux techniques et universitaires du canton de Neuchâtel, cet ensemble évolutif permettra de démontrer l’efficacité de ce principe, qui pourra être adaptéà d’autres technologies solaires (photovoltaïque concentré, avec ou sans cogénération électricité-chaleur, entre autres), en différents endroits (bassins dans des stations d’épuration [STEP], réservoirs, par exemple). L’objectif n’est donc pas de produire des kilowattheures en masse ou au meilleur prix, mais de chercher des alternatives originales et innovantes au déploiement de panneaux solaires.

Objectifs et particularités de l’innovation

Le projet consiste à placer sur le lac de Neuchâtel 3 plateformes (îles) de 25 mètres de diamètre et portant 100 capteurs photovoltaïques chacune. Elles sont dotées d’un mécanisme leur permettant de suivre le mouvement du soleil (l’île tourne de 220° dans le sens du soleil dans la journée et retourne en position initiale pendant la nuit). Elles doivent être implantées obligatoirement sur une surface d’eau, afin d’augmenter l’efficacité de leur mécanisme de rotation en fonction de la moindre résistance offerte par l’eau.

Lac de Neuchâtel (Suisse) : 3 îles couvertes de panneaux solaires

Les plateformes sont posées sur un support en PVC-PU (PVC – polyuréthane) entouré d’un boudin gonfléà l’air comprimé, lequel est composé de plusieurs compartiments indépendants les uns des autres. 100 panneaux solaires seront adossés l’un à l’autre à 45° d’inclinaison en lignes successives sur chaque plateforme et fixés solidement à une armature en fibre de verre, elle-même stabilisée sur un support en néoprène. La plateforme tournante de l’île est posée sur une membrane étanche reposant sur un coussin d’air en légère surpression. Pour des questions de réduction de coûts, de facilité et de rapidité de montage, et aussi de recyclage et/ou d’élimination en fin de vie, une structure gonflable plutôt qu’une structure rigide a été choisie. Nettement plus légère, la structure gonflable présente un impact écologique moindre (plus faible quantité de matière à produire, à transporter, à recycler ou àéliminer).

Des mesures particulières de sécurité des installations ont été prévues, telles que arrêt automatique des moteurs de rotation en cas de mauvais temps, résistance à un surpoids dûà une couverture de glace, illumination durant la nuit ou en cas de brume, entre autres.

Les îles seront installées devant la sortie de la STEP de Neuchâtel, dans la zone riveraine intérieure de 150 m depuis la rive. Cette zone est interdite à la navigation, ce qui évitera tout contact avec les bateaux. Les îles seront arrimées à des corps morts (blocs de béton posés au fond du lac) par des câbles. Elles seront aussi reliées à la rive par des câbles, puis raccordées au réseau de distribution électrique de Viteos par des onduleurs.

Lac de Neuchâtel (Suisse) : 3 îles couvertes de panneaux solaires

Etant donné la proximité des centres neuchâtelois de formation et de recherche (EPFL/IMT, CPLN/ET, etc.), le projet vise également à développer un pôle de compétence dans la technicité de la mécanique, des tests d’érosion et de mise en situation naturelle (vent, pluie, givre, etc.) et des essais de production d’énergie photovoltaïque. Chacune des îles est indépendante et peut fonctionner et produire de l’électricité sans les deux autres (condition nécessaire en cas de réparation ou de maintenance, voire de test de deux scénarios différents en parallèle). Un grand nombre de récepteurs solaires différents peuvent être installés sur les îles solaires. Le professeur Baillif de l’Institut de Microtechnique de l’EPFL est déjà intéresséàéquiper l’une des plateformes avec des cellules solaires de nouvelle génération, dont certaines sont mises au point par son laboratoire de Neuchâtel.

Lac de Neuchâtel (Suisse) : 3 îles couvertes de panneaux solaires

Les trois îles seront montées dans le port de Neuchâtel entre mai et août 2013, puis halées à leur emplacement final devant la STEP, pour être mises en exploitation entre fin 2013 et début 2014. Elles devraient rester en activité durant 25 ans, puis seront démontées.

Intégration des îles solaires dans l’environnement

Le quartier où elles seront installées abrite déjà une douzaine d’autres projets d’énergie renouvelable. Ces îles participeront donc aussi à la carte de visite du canton de Neuchâtel, centre de recherche et d’application des technologies vertes.

Selon l’étude d’impact, ce projet n’a pas d’incidence sur les caractéristiques physiques, géologiques et les courants du lac vu la faible surface occupée par les trois îles. Il n’induit pas de changement de température significatif, ni de diminution de la population planctonique. Seule l’ombre projetée sur l’eau pourrait avoir une influence, insignifiante toutefois vu la très faible surface occupée. Il n’a pas non plus d’influence négative sur les poissons ou leurs conditions de frai et par conséquent, sur la pêche.

Les îles solaires ne produisent pas de poussière ou d’autre substance organique, inorganique ou cancérigène. Le système utilise de l’air comprimé qui, même en cas d’échappement, ne produit pas de substance polluante. Il n’y a pas de production directe de CO2 et de gaz à effet de serre, ni d’atteinte à la couche d’ozone.

Le choix de leur emplacement est basé sur différents critères :

- proximité du pôle d’énergie solaire (EPFL/IMT, CPLN/ET, etc.) et des grandes centrales de production d’énergie d’origine renouvelable

- embouchure de la STEP (lieu peu propice à la baignade ou à la pêche)

- dans une zone interdite à la navigation

- dans un quartier d’installations techniques (zone portuaire, STEP, installations sportives)

Par ailleurs, la consommation d’électricité du projet «freecooling » mené en parallèle par Viteos afin d’assurer le refroidissement d’installations techniques et de bâtiments (hôpital Pourtalès, CSEM, Microcity, CPLN) par l’eau du lac sera couverte à 49% par la production des trois îles solaires.

Dans 25 ans, les îles seront démontées. Grâce au choix de matériaux recyclables, une grande partie des éléments les composant seront retraités (panneaux solaires, structure, notamment). Le site reprendra son aspect original dès que les îles auront été retirées.

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