Archives: January 2014

Alstom fournira des éoliennes pour le parc de Hartelkanaal aux Pays-Bas

Alstom fournira des éoliennes pour le parc de Hartelkanaal aux Pays-BasAlstom a annoncé lundi avoir signé 2 contrats de près de 30 ME avec Investment Engineering, développeur d’energies renouvelables aux Pays-Bas, pour la fourniture, l’installation et la mise en service d’éoliennes ECO 110 dans le parc éolien d’Hartelkanaal, situé dans le Port de Rotterdam.

Le parc éolien sera doté d’une capacité installée de 24 MW, lui permettant ainsi de fournir de l’électricitéà plus de 20.000 foyers.

Nous sommes ravis de travailler sur ce projet. La signature du contrat d’Hartelkanaal témoigne de l’excellent partenariat que nous avons noué avec Investment Engineering et constitue une étape significative pour Alstom sur le marché de l’éolien aux Pays-Bas. Ce contrat souligne une nouvelle fois la position dominante des technologies d’Alstom, et nous sommes impatients d’élargir et d’accroître notre activité de services dédiés à l’éolien” a déclaré Maurits Ornstein, Directeur d’Alstom Power aux Pays-Bas.

Alstom fournira des éoliennes pour le parc de Hartelkanaal aux Pays-Bas

L’éolienne ECO 110 d’Alstom est équipée de l’un des plus importants rotors disponibles pour les sites de catégorie II (vents moyens) permettant d’optimiser le rendement énergétique du parc éolien. Les éoliennes d’Alstom bénéficient du concept de transmission Alstom Pure Torque qui protège le multiplicateur.

Alstom fournira également des services d’exploitation et de maintenance, sur une durée de 15 ans.

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SER-Solar : le plan de relance de la filière solaire photovoltaïque

SER-Solar : le plan de relance de la filière solaire photovoltaïqueDans la continuité du Plan de relance des énergies renouvelables, publié par le Syndicat des Energies Renouvelables en septembre dernier, la branche photovoltaïque du SER, a publié lundi son Plan de relance de la filière solaire photovoltaïque.

Le Plan de relance de la filière solaire photovoltaïque a pour objectif de rassembler l’intégralité des propositions sectorielles pour la filière photovoltaïque portée actuellement par SER-SOLER. Ce document présente, de manière complète et articulée, la vision stratégique élaborée par le Syndicat quant au développement de cette filière en France et à l’international.

Les propositions du Plan de relance de la filière photovoltaïque sont organisées autour de cinq thèmes :

1. Redonner de la visibilité aux acteurs de la filière photovoltaïque en instaurant un marché intérieur pérenne, au volume suffisant et maîtrisé, qui favorise l’offre industrielle locale et avec un coût optimisé pour la collectivité

2. Accompagner les entreprises à l’international

3. Améliorer le financement de la filière photovoltaïque

4. Revoir les règles de contribution au renforcement des réseaux électriques des installations photovoltaïques décentralisées et proches des lieux de consommation

5. Mettre en place un modèle économique pour l’autoconsommation

>>> rapport complet disponible ici (.pdf)

Le grand chantier de la réforme des mécanismes de soutien aux énergies renouvelables est lancé par la Commission Européenne et les Etats membres. Cela prendra du temps et c’est normal. Gardons cependant à l’esprit que les entreprises du secteur sont confrontées, quotidiennement, à l’urgence face au marché français qui a continuéà se réduire en 2013. Avec notre Plan de relance, nous proposons le développement d’une filière industrielle intégrée de l’amont à l’aval, suffisamment solide sur son marché intérieur pour être offensive à l’export, dans un marché mondial en plein essor. Pour cela, il nous faut améliorer, très vite, les outils existants, jusqu’à la mise en place du nouveau marché de l’énergie qui se dessine en Europe et dans notre pays” a déclaréà l’occasion de cette publication, Arnaud Mine, Président de SER-SOLER et vice-Président du SER.

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Naissance d’un nouveau champion européen de l’éolien en mer

Naissance d'un nouveau champion européen de l'éolien en merL’éolien en mer constitue l’une des technologies les plus prometteuses pour le développement des énergies renouvelables, en particulier dans les pays côtiers d’Europe du Nord où la base installée devrait dépasser 25 GW d’ici 2020, et en Asie.

Fort de ce constat, Areva et Gamesa ont annoncé lundi avoir entamé des négociations exclusives en vue de créer une coentreprise à parts égales dans le domaine de l’éolien en mer. L’objectif de la coentreprise est de devenir l’un des acteurs majeurs sur le marché mondial de l’éolien en mer, tout en contribuant au développement de ce secteur en pleine croissance à travers :

► l’expertise, l’innovation et l’investissement dans la R&D pour développer les technologies compétitives et fiables de demain ;

► une capacité d’industrialisation et une expertise dans le développement d’une chaîne d’approvisionnement tant interne qu’externe ;

► l’application en mer des bonnes pratiques développées dans l’éolien terrestre.

Cette coentreprise devrait bénéficier d’importantes synergies. D’une part, l’expérience accumulée par Areva depuis 2004 dans plusieurs projets éoliens, avec notamment l’installation en cours en Mer du Nord de 120 éoliennes d’une puissance de 5 MW. Et d’autre part, les atouts technologiques de Gamesa en matière d’éolien terrestre et en mer, s’appuyant sur 19 années d’expérience industrielles, à travers l’ensemble de la chaîne de valeur.

Enfin, Areva et Gamesa mettront en commun leurs personnels et leurs technologies dans l’éolien en mer. Pour Areva, ils concernent les usines allemandes de Bremerhaven (assemblage d’éoliennes) et de Stade (fabrication de pales), ainsi que sa technologie offshore et ses contrats commerciaux. Pour Gamesa, ils sont matérialisés par les technologies de forte puissance applicables à l’éolien en mer, la plateforme de 5 MW et le prototype d’éolienne Arinaga ainsi que ses compétences en matière d’ingénierie, d’opération et de maintenance liées à l’éolien en mer.

Au final, la nouvelle coentreprise développera un portefeuille de produits à forte valeur ajoutée visant à couvrir les besoins du marché offshore :

5 MW : la coentreprise continuera à commercialiser la turbine M5000 d’Areva qui bénéficie d’un solide retour d’expérience. De plus, une nouvelle génération d’éolienne 5 MW optimisée sera développée à court terme en s’appuyant sur les technologies de forte-puissance de Gamesa ;

8 MW : accélération du développement de la prochaine génération d’éoliennes, grâce aux efforts d’investissements entrepris jusqu’à ce jour par chacune des parties et aux synergies technologiques au sein de la coentreprise.

La coentreprise bénéficie déjà de la confiance d’Iberdrola*, qui a retenu l’éolienne M5000 pour les champs offshore de Saint-Brieuc en France et de Wilkinger en Allemagne. Ensuite, la coentreprise devrait poursuivre le plan industriel mené jusqu’ici par Areva en France et au Royaume-Uni, avec notamment la création d’une usine d’assemblage d’éoliennes et de fabrication de pales au Havre ainsi que le développement d’un tissu de sous-traitants et de partenaires.

En choisissant de créer avec Gamesa un champion européen dans l’éolien en mer, Areva joue un rôle clé dans la consolidation, déjà engagée, du secteur de l’éolien en mer, et confirme son ambition de long terme dans le domaine des énergies renouvelables“, a déclaré Luc Oursel, Président du Directoire d’Areva.

Cet accord avec Areva permet à Gamesa de se positionner comme leader du marché de l’éolien en mer. La coentreprise fournira à Gamesa une plateforme de développement supplémentaire, en lien avec son Business Plan 2013-2015 et générera des synergies concrètes avec nos activités dans l’éolien terrestre“, a déclaré pour sa part Ignacio Martin, Président de Gamesa. “De même, cette coentreprise ouvrira la voie à la création d’une société leader, à la pointe des technologies éoliennes offshores et dotée d’un savoir-faire dans l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie éolienne.”

*Iberdrola détient 20 % du capital de Gamesa.

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Leroy Merlin – Perpignan – se dote d’une centrale photovoltaïque

Leroy Merlin - Perpignan - se dote d'une centrale photovoltaïqueS’inscrivant dans une démarche économique et écologique globale, la centrale photovoltaïque Helexia – Leroy Merlin située sur la zone commerciale de la Porte d’Espagne au sud de Perpignan est opérationnelle depuis l’année dernière.

D’une puissance de 845,25 kWc, elle produira annuellement 1.018 MWh, soit la consommation moyenne annuelle de 400 foyers. Grâce à cette production électrique décentralisée et aux performances thermiques du site, l’apport énergétique au bâtiment s’élèvera à 102 kWh/m²/an, soit 80% des besoins énergétique du bâtiment.

L’énergie produite de cette centrale sera vendue à EDF pour une durée de 20 ans et permettra à l’enseigne de bénéficier à terme d’une unité de production d’électricité décentralisée capable de compenser la totalité ou une majeure partie des consommations énergétiques du bâtiment.

Pendant cette période, Helexia assurera la gestion de l’exploitation et la maintenance des installations afin d’optimiser la production d’électricité sur le long terme. De plus, outre l’aspect économique non négligeable, le photovoltaïque offrira à l’enseigne l’opportunité d’améliorer son empreinte écologique et de s’intégrer dans une politique éco-responsable.

Bloqué pendant près d’un an par le moratoire gouvernemental, ce projet a été lauréat du premier appel d’offre du gouvernement organisé par la Commission de Régulation de l’Energie.

Depuis sa création en 2010, Helexia a déjà mis en service 14 centrales photovoltaïques pour une puissance totale de 7,7 MWc (50.000 m² de capteurs) dont 5 centrales (1,7 MWc) en autoconsommation et se développe rapidement en France, Italie et Belgique.

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Une TVA de 5% pour la précarité énergétique

Le 16 novembre dernier paraissait au Journal officiel, le décret relatif à l’extension des tarifs sociaux de l’énergie, concernant la précarité énergétique. Ce dernier donne accès, de manière automatique, aux tarifs sociaux de l’énergie à 4 millions de foyers.



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SunID refroidit les centrales solaires pour obtenir plus de puissance

SUNiBrain refroidit les centrales solaires pour obtenir plus de puissanceConçu pour les exploitations professionnelles par des spécialistes du photovoltaïque industriel, la startup SunID a développé un dispositif de refroidissement de toitures solaires qui permet d’augmenter la puissance des panneaux photovoltaïques jusqu’à 20% en été.

Une trop forte montée en température des panneaux solaires posés sur les toits a pour effet de réduire leur rendement électrique. L’offre SUNiBrain se compose d’un circuit de refroidissement par aspersion, d’un système intelligent de gestion thermique, et d’une unitéécologique de recyclage de l’eau de pluie. De plus, l’installation rassemble les caractéristiques qu’exige un exploitant de grandes toitures photovoltaïques : “pose sans remise en question de la décennale, service de maintenance assistée par une intelligence centralisée, etc.

Les cellules produisent 20% de puissance en plus quand on abaisse leur température de 90 à 40°C. Car le rendement électrique diminue de 0,4% par degré au-delà de 20 °C” affirme Nicolas Cristi, Président de SunID. “Le refroidissement diminue l’usure des cellules photovoltaïques et l’arrosage nettoie les panneaux, qui produisent davantage d’électricité.”

SUNiBrain refroidit les centrales solaires pour obtenir plus de puissance

L’effet des gouttes d’eau améliorent l’incidence du rayonnement solaire sur les cellules PV, tandis que le nettoyage quotidien du verre des panneaux améliore la quantité de rayonnement UV entrant.

Le système utilise de l’eau déminéralisée par mère nature : l’eau de pluie, récoltée et stockée sur place. Utiliser une eau d’irrigation ou l’eau du secteur serait souvent néfaste pour les panneaux photovoltaïques, car les résidus minéraux, en particulier de calcium ou de silice, forment une pellicule qui bloque les UV, fréquence de lumière essentielle pour le photovoltaïque” précise Nicolas Cristi . “La disponibilité en eau est le facteur crucial, surtout dans les régions où la pluie est peu abondante, avec pour réponse une gestion hyper-économique de l’eau précieusement récoltée.

Comme les gicleurs sont alimentés par une petite pompe électrique de 4 kilowatts pour une centrale de 250 kilowatts, l’installation consomme peu d’énergie.

Un boîtier électronique commande avec précision l’arrosage selon des paramètres bien définis : température, hygrométrie, évaporation, production électrique, etc. Au final, l’eau est utilisée à bon escient.

>>> A découvrir le site de SunID : ici

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Une méthode moins coûteuse pour stocker l’énergie solaire

Une méthode moins coûteuse pour stocker l'énergie solaireDes scientifiques de deux laboratoires de l’EPFL ont développé une technologie bon marché et évolutive qui permet d’améliorer la production d’hydrogène par électrolyse de l’eau.

En remplaçant le catalyseur en platine par du molybdène, ils parviennent à faire baisser le coût des cellules photoélectrochimiques.

L’énergie solaire semble être la seule forme d’énergie renouvelable susceptible d’être exploitée à hauteur des besoins croissants du monde. Il est cependant tout aussi essentiel de la stocker avec efficacité pour garantir un apport énergétique suffisant lorsque la lumière du soleil se fait rare. Pour cela, il est possible d’utiliser l’énergie solaire afin de dissocier l’eau en hydrogène et oxygène, puis de récupérer cette énergie en brûlant l’hydrogène dans une pile à combustible. Un article de Nature Communications explique comment des chercheurs de l’EPFL ont réussi à créer un système solaire d’électrolyse aqueuse à la fois évolutif et efficace en utilisant du matériel peu onéreux.

Si les cellules photovoltaïques restent l’une des meilleures techniques pour s’approvisionner en énergie renouvelable, les appareils utilisés aujourd’hui ne permettent pas d’en produire régulièrement car la lumière du jour varie d’un lieu et d’une heure à l’autre. Une solution susceptible de présenter un rendement régulier tout en générant une pollution minime consisterait en un système qui stocke l’énergie sous la forme d’hydrogène pour pouvoir l’utiliser dans un second temps.

L’électrolyse aqueuse photoélectrochimique est la méthode la plus durable de production d’hydrogène. L’énergie solaire sert alors à décomposer les molécules d’eau en atomes d’hydrogène et oxygène grâce à un procédé appelé hydrogen evolution reaction (HER), qui requiert un catalyseur, donc un agent chimique augmentant la vitesse de réaction. Dans les systèmes photoélectrochimique d’électrolyse de l’eau, c’est le platine, un matériau coûteux, qui joue habituellement ce rôle après avoir été déposéà la surface de la photocathode du panneau solaire – son électrode convertit la lumière en courant électrique.

Des chercheurs de l’EPFL ont trouvé comment créer des systèmes solaires d’électrolyse de l’eau en utilisant des matériaux répandus et économiques. L’équipe de Xile Hu a développé un catalyseur en disulfure de molybdène pour la réaction HER et le groupe mené par Michael Grätzel un oxyde de cuivre(I) comme photocathode. Les scientifiques ont en effet observé que le disulfure de molybdène pouvait être déposé sur la photocathode d’oxyde de cuivre(I) destinée à l’électrolyse aqueuse PEC au moyen d’un procédéà la fois simple et facilement reproductible à très large échelle.

Si cette technique a montré une efficacité comparable à d’autres catalyseurs HER comme le platine, elle préserve la transparence optique des surfaces qui captent la lumière et présente une stabilité accrue en conditions acides, ce qui implique un entretien réduit. Plus important encore, le catalyseur et la photocathode sont faits dans des matériaux bon marché et abondants qui pourraient à l’avenir réduire drastiquement le coût des systèmes d’électrolyse photoélectrochimique. Selon l’auteur principal de cette étude Xile Hu, il s’agit ici d’un exemple novateur de système de production solaire d’hydrogène.

Source : Morales-Guio CG, David Tilley S, Vrubel H, Grätzel M, Hu X. 2013. Hydrogen evolution from a copper(I) oxide photocathode coated with an amorphous molybdenum sulphide catalyst. Nature Communications, 8 January 2014

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Google : 15e investissement dans le secteur des énergies renouvelables

Google : 15e investissement dans le secteur des énergies renouvelablesGoogle poursuit encore ses acquisitions dans les énergies renouvelables avec un quinzième investissement : Il s’agit d’un parc éolien situé dans l’État du Texas (Etats-Unis) qui devrait être opérationnel d’ici la fin de 2014.

Fin décembre 2013, le géant de l’internet aura donc conclu ce nouvel accord d’une valeur de 75 millions de dollars pour acquérir le parc éolien de Panhandle 2 proche de la ville d’Amarillo, dans le comté de Carson.

L’installation d’une capacitééolienne de 182 MW, développée par la compagnie Pattern Energy Group, est en mesure de générer suffisamment d’électricité renouvelable pour alimenter 56.000 foyers américains.

Google : 15e investissement dans le secteur des énergies renouvelables

[ Le futur site de Panhandle 2 ]

Panhandle 2 constitue également le deuxième investissement de Google dans l’éolien au Texas, derrière celui de Spinning Spur (200 ME).

Par ailleurs, en plus de ces deux projets, Google va aussi acheter de l’énergie issue de la ferme éolienne de Happy Hereford (Texas) dans l’objectif de fonctionner complètement aux énergies renouvelables. Ainsi, la firme de Mountain View entend jouer sur les 2 tableaux, à la fois comme producteur / investisseur et comme consommateur d’énergie renouvelable.

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Eole Miquelon arrête sa centrale éolienne pour raison économique

Eole Miquelon arrête sa centrale éolienne pour raison économiqueEole Miquelon, l’une des filiales du Groupe Quadran, propriétaire des 10 éoliennes de 60 kW installées depuis l’an 2000 sur le site de « l’anse au Wary », a annoncé l’arrêt de son parc éolien dans l’archipel de St-Pierre et Miquelon.

Cette installation, mise en service en 2000 dans le cadre du programme Eole 2005, n’a jamais été autorisée à produire à pleine capacité (1,7 GWh annuels attendus soit presque 30% de la consommation moyenne de l’île).

En effet, selon Quadran, il était impossible d’injecter complètement la production éolienne dans le réseau national du fait du fonctionnement imposé par EDF qui privilégie l’usage prioritaire de ses groupes diesel.

Les études et tests préalables à la réalisation du projet – ayant notamment impliqué les équipes de R&D d’EDF – avaient pourtant montré la faisabilité du projet et la bonne qualité de la fourniture.

Malgré la très bonne disponibilité du matériel et l’excellent gisement éolien dont bénéficie l’île, la production de la centrale éolienne a régulièrement été bridée de plus de 50 % de ses possibilités par une gestion inadaptée des moyens de production diesel d’EDF” a déploré Quadran. “Récemment encore, EDF sous couvert d’un « risque » pour son exploitation et la « stabilité» du réseau (ce qui est loin d’être le cas comme en atteste le « black out » du 4 janvier 2014), et en pleine période de pénurie de carburant sur l’ile, a empêché les éoliennes de produire alors que cette énergie renouvelable permet justement à Miquelon de réduire sa dépendance au gazole.”

A aucun moment, la priorité n’a été donnée à l’éolien, comme le prévoit la réglementation.

Cette centrale est pourtant la seule source de production électrique d’origine renouvelable de l’archipel de Saint Pierre et Miquelon. Sur la période 2000-2013, elle a permis de produire 15 % de l’électricité consommée sur le réseau miquelonnais et ainsi d’économiser 2 000 tonnes de gazole, soit environ 10 000 tonnes de CO2 non émis dans l’atmosphère” a également précisé Quadran.

Le prix moyen de vente contractuel à EDF de l’électricité délivrée par Eole Miquelon depuis sa mise en service se situe en dessous de 14 ct€/kWh. Ce prix a été déterminé pour des conditions «normales » d’exploitation et aurait dû permettre à Eole Miquelon d’être bénéficiaire. Mais les conditions d’exploitation imposées par EDF, ont conduit la société Eole Miquelon à accumuler des pertes à hauteur de près de 1,5 ME depuis la mise en service industrielle, le 31 décembre 1999.

Pourtant, ce prix est très largement inférieur au coût de production des groupes diesel d’EDF qui est de l’ordre de 35 à 40 ct€/kWh à Miquelon et l’utilisation optimale des éoliennes aurait ainsi pu permettre à la collectivité nationale (par la CSPE) d’économiser environ 350.000 euros/an, soit prés de 5 ME depuis leur mise en service.

Cette situation intolérable n’a jamais trouvé d’écho auprès des parties prenantes du projet (élus – CRE – EDF – etc.)” a estimé Quadran.

Dans ce contexte de blocage, le Groupe Quadran se dit contraint d’arrêter la centrale, “pourtant tout à fait opérationnelle et capable de fonctionner encore plusieurs années, avec des conséquences multiples et graves” :

-Sociales puisque le salarié en CDI habitant sur Miquelon perdra son emploi local (avec par ailleurs la suppression d’interventions de courte durée d’un opérateur supplémentaire en périodes de maintenance active, comme ce fut le cas ces derniers mois)

-Economiques sur la CSPE puisque la production éolienne sera alors remplacée par une production thermique dont le coût est aujourd’hui largement supérieur. L’impact immédiat et durable sur la CSPE sera d’environ 350.000 €/an.

-Environnementales avec l’augmentation des émissions de CO2 du secteur de la production d’électricité (suppression d’un moyen de production renouvelable qui aurait pu assurer 30% de la production de l’île).

-Sociétales, avec la fermeture, faute de solution technique ou économique, d’un site de production renouvelable en état de fonctionner. Cette issue défavorable constituerait, à notre connaissance, une première en France.

Cette centrale emblématique, une des premières installations au monde à démontrer la faisabilité industrielle du fonctionnement mixte éolien/diesel, tête de pont de la technologie française en Amérique du nord, va être arrêtée faute de vision des décideurs techniques, politiques et financiers impliqués dans ce dossier. La France va une fois encore montrer la difficulté de développer les énergies renouvelables sur son territoire, même là ou leur justification économique est largement démontrée” a constaté amèrement Jérôme Billerey, Directeur Général de Quadran acteur de ce projet depuis son origine.

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Il devient “urgent de sécuriser le tarif d’achat éolien”

Il devient Le secteur de l’éolien subit un nouveau repli de 14,8% pour l’année 2013, soit 631,15 MW installés et raccordés, selon France Energie Eolienne qui vient de publier en exclusivité les parts de marchés 2013 des constructeurs d’éoliennes en France.

Pour rappel, l’objectif annuel du gouvernement est de 1.300 MW par an.

L’association France Énergie Éolienne qui rassemble plus de 90% du marché français des éoliennes, s’inquiète à juste titre, même si l’année qui débute s’annonce plus engageante. Pour que le secteur redémarre, FEE insiste de nouveau sur l’urgence de sécuriser le tarif d’achat éolien.

Ainsi, 631,15 MW éoliens ont été installés et raccordés au réseau électrique français en 2013. En 2012, ce chiffre atteignait les 740,95 MW. C’est un recul de 109,80 MW en un an. Le marchééolien s’est encore réduit cette dernière année, 2012 ayant déjàété consignée comme une année de fort ralentissement de la filière.

Le bilan 2013 est mauvais. Attention, sans sursaut vigoureux, c’est toute notre filière industrielle et les 11 000 emplois que nous avons créés qui en pâtiront” a commenté Frédéric Lanoë, Président de FEE.

La société Vestas est le constructeur d’éoliennes justifiant de la puissance raccordée la plus forte en 2013 (39% du marché ; 243,65MW), suivi par Repower (21% ; 130 MW), Enercon (19% ; 121,5 MW), Nordex (9% ; 60 MW) et Gamesa (9% ; 60 MW).

Cependant, concernant la capacité cumulée, l’éolien français atteignait 8.465 MW en 2013. La hausse est approximativement de 8% par rapport à 2012. Pour rappel, l’énergie éolienne produit 4% de l’électricité aujourd’hui consommée en France.

Il devient

La complexité réglementaire et les péripéties autour de la notification du tarif d’achat en vigueur en France expliquent largement les performances très moyennes de l’éolien sur ces deux dernières années. La remise en cause générale des mécanismes de soutien en France et en Europe n’arrange rien.

L’Europe réfléchit à se donner des objectifs en renouvelables à l’horizon 2030 ; c’est bien, mais il faut se donner les moyens maintenant. Pour confirmer certaines prémices de reprise dans l’éolien terrestre français suite aux simplifications opérées par le gouvernement, il faut conforter le tarif d’achat et moderniser le processus d’autorisation” a ajouté Frédéric Lanoë.

Pour France Energie Eolienne, il est désormais essentiel de lever les obstacles à un développement soutenu de l’éolien, tel que prévu dans la transition énergétique en cours. FEE demande donc à la Commission Européenne de valider la compatibilité du tarif d’achat français avec les règles européennes afin d’aider le Conseil d’Etat à se prononcer sur le sujet.

La mise en place d’un nouveau modèle de contrat d’achat anticipé a permis une légère amélioration sur la deuxième partie de l’année après un début d’année catastrophique. Nous espérons un redémarrage en 2014. Les simplifications opérées par le gouvernement, notamment avec la loi Brottes, ont redonné de l’oxygène à l’éolien terrestre. Il faut continuer de desserrer l’étau juridique et surtout que le gouvernement lève toute insécurité sur le tarif d’achat éolien en adoptant un nouveau texte urgemment” a souligné pour conclure Frédéric Lanoë.

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