La consommation énergétique globale augmentera de 40% entre 2009 et 2035 selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), passant d’une consommation de 12 150 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) à 16 950 millions de tep. Dans le mix énergétique mondial, l’énergie qui gagnera le plus de parts de marché est le gaz au détriment du pétrole. Ainsi, la part de marché du gaz passera de 21% en 2009 à 25% en 2035.
En matière d’éolienne offshore, la France reste très en retard par apport à ses semblables européens, et aura vraisemblablement du mal à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés, et ce, au-delà des annonces faites sur l’éolien offshore la semaine passée.
La Chine vient d’annoncer qu’elle se prépare à se lancer dans l’extraction commerciale de gaz de schiste, au travers de ses partenaires internationaux.
Le groupe indien Reliance Power a sélectionné la filiale du solaire d’Areva (“Areva Solar”) pour la construction en Inde d’une installation d’énergie solaire à concentration (CSP) de 250 MW, la plus grande d’Asie à ce jour.
Le projet s’inscrit dans le cadre du programme indien d’énergie renouvelable prévoyant d’accroître de 20.000 MW la capacité de production d’énergie solaire d’ici à 2022, ainsi qu’une économie annuelle d’émission de CO2 d’environ 557 000 tonnes par rapport à une centrale conventionnelle au charbon.
Dans l’Etat du Rajasthan, Areva construira 2 centrales CSP de 125 MW utilisant la technologie thermique solaire à concentration (CLFR) et fournira des services d’assistance au pilotage du projet. La première centrale du programme Reliance est en cours de construction et sa mise en service commerciale est prévue en 2013.
« Reliance Power est fier d’être l’un des chefs de file pour le développement des énergies propres en Inde. Cette annonce n’est qu’un début. Nous avons hâte de travailler avec Areva Solar et ainsi aider l’Inde à atteindre ses objectifs d’énergie propre grâce à ce type de projet » a déclaré JP Chalasani, Président de Reliance Power.
«Areva se réjouit de participer au programme de développement de l’énergie solaire en Inde et de soutenir l’ambition de Reliance dans les énergies propres. Nous apporterons toute notre expérience afin que l’Inde et Reliance en particulier deviennent des acteurs mondiaux de l’industrie solaire. Après notre succès dans l’éolien en mer en France, ce contrat conforte la stratégie d’Areva dans le domaine des énergies renouvelables » a indiqué pour sa part, Luc Oursel, Président du Directoire d’Areva.
Ce contrat fait suite à un autre remporté en Australie et qui concerne l’installation d’une unité solaire thermique à concentration de 44 MW, couplée à une centrale à charbon à Kogan Creek.
Par ailleurs, suite à un appel d’offres portant sur la construction d’une centrale solaire thermique de 250 MW dans le cadre de la première phase du programme australien Solar Flagships, le consortium auquel appartient Areva Solar a été retenu comme la meilleure offre. Enfin, aux Etats-Unis, Areva a annoncé récemment un partenariat avec Tucson Electric Power pour un projet d’ajout d’une centrale solaire dans l’Arizona.
Au total, Areva Solar a annoncé plus de 500 MW de projets CSP en service, en construction ou en développement.
Hier matin, Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Grenelle, entouré de François Loos, ancien ministre, président de l’ADEME, François Drouin, président directeur général d’Oséo et de Bertrand Delcambre, président du CSTB, donnaient le coup d’envoi d’un nouveau réseau : le réseau des Plates-formes Bâtiment-Energie Grenelle.
Un consortium comprenant Marubeni, l’Université de Tokyo, Mitsubishi, Mitsubishi Heavy Industries, IHI Marine-United, Mitsui Engineering & Shipbuilding, Nippon Steel, Hitachi, Furukawa Electric, Shimizu et Mizuho a décidé de participer à un projet expérimental de parc éolien flottant – en mer – parrainé par le Ministère nippon de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie.
Le projet expérimental sera composé de 3 éoliennes flottantes ainsi qu’une sous-station également flottante située près des côtes de Fukushima. La première étape du projet devrait commencer en 2012 avec l’installation d’une éolienne flottante de 2MW, reliée par un câble sous-marin de 66 kV à la sous-station. Dans un deuxième temps, 2 autres éoliennes d’une puissance unitaire de 7 MW seront ajoutées au réseau entre 2013 et 2015.
La préfecture de Fukushima s’attend à ce que ce type de projet de démonstration ouvre la voie à une nouvelle industrie dans les énergies renouvelables avec à la clé, de nombreux nouveaux emplois. Cette initiative inédite vise aussi au rétablissement de la région de Fukushima qui a du faire face en 2011 à un séisme de magnitude 9.0 au large de la côte Pacifique du Tohoku au Japon, puis au tsunami qui s’ensuivit, faisant plus de 20 000 morts.
Avec ce projet expérimental, la préfecture de Fukushima espère également développer une industrie éolienne à grande échelle. Le consortium indique également qu’il travaillera de concert avec l’industrie de la pêche locale afin d’aboutir à une commercialisation de ce type projet de parc éolien offshore.
“Nous croyons que la création d’un modèle commercial de parc éolien à travers ce projet expérimental pourra conduire à la mise en place de grandes exploitations éoliennes flottantes à l’avenir” a affirmé le consortium dans un communiqué. “Profitant de l’expérience et des connaissances acquises par ce projet, l’activité pourrait être étendue à l’échelle mondiale et conduire ainsi à l’élaboration d’une nouvelle industrie d’exportation japonaise.”
L’Italie va réduire les incitations financières accordées aux compagnies produisant des énergies renouvelables et aux investisseurs voulant placer de l’argent dans ce secteur.
Un accord de collaboration d’une durée de 3 ans a été signé entre la société Axiosun, filiale du groupe Sunpartner et le CEA-Liten dans le but de développer la 2ème génération de centrale solaire photovoltaïque à basse concentration – d’un facteur de concentration inférieur à 100 – au sol.
L’accord signé entend ainsi poursuivre l’accroissement de rendement de la solution Axiosun destinée aux pays à fort ensoleillement tout en procédant à une baisse des coûts. La nouvelle génération de centrale Axiosun vise en effet un coût du kWh produit de 20% inférieur à la solution actuelle.
Ce projet mettra en œuvre des technologies innovantes, très compétitives et couvrira plusieurs domaines liés à la solution Axiosun : cellules photovoltaïques, récepteurs optiques, structure de tracking, environnement thermique. Il mobilisera plusieurs équipes du CEA-Liten sur les sites de Grenoble, de l’INES à Chambéry et de son antenne à Cadarache.
« Tout en restant techniquement simple et robuste, la solution proposée par Axiosun est innovante et présente un réel avantage en termes de coût du kWh produit dans les pays à fort ensoleillement » a annoncé Pierre Joubert, responsable de l’antenne de la direction de la recherche technologique du CEA sur le site de Cadarache. Dans un premier temps, les deux parties collaboreront sur l’amélioration de la variation thermique des modules, les systèmes de miroirs, la qualification des chaines optiques et électriques ainsi que la mesure des performances des modules Axiosun et l’amélioration de leurs caractéristiques.
«Nous poursuivons avec le CEA et l’INES un objectif commun consistant à développer des solutions photovoltaïques disruptives. Si le solaire photovoltaïque à basse concentration, dit LCPV (Low Concentrated-PhotoVoltaic) est une technologie encore peu développée, bien que connue depuis une vingtaine d’années, ses nouvelles performances et sa compétitivité lui promettent un rôle certain dans l’essor de l’énergie solaire. Axiosun commercialise ses centrales photovoltaïques sous forme de licence industrielle aux opérateurs d’énergie en quête d’une solution locale, évolutive, à faible coût et à haut rendement » a expliqué Philippe Monteillier, directeur général d’Axiosun.
Une nouvelle étape
Ce partenariat avec le CEA permet à Axiosun de franchir une nouvelle étape décisive mais aussi de confirmer la forte capacité d’innovation du groupe Sunpartner comme le précise Ludovic Deblois, son président et fondateur : « mobiliser des partenariats stratégiques pour renforcer notre capacité d’innovation demeure au cœur de la stratégie de Sunpartner et ses filiales. Nous sommes très satisfaits de l’accord entre Axiosun et le CEA, reconnu au niveau international, qui permettra à notre société de s’imposer sur le marché des centrales au sol dans les pays à fort ensoleillement.»
En misant sur la basse concentration (LCPV) plutôt que sur la haute concentration (HCPV), Axiosun a privilégié la fiabilité des composants utilisés, tant au niveau des cellules que des miroirs paraboliques, ainsi que la robustesse et les possibilités d’assemblage offerts par les procédés de fabrication.
La technologie PV à basse concentration ?
Il s’agit de concentrer les rayons solaires à l’aide de miroirs concaves afin d’augmenter l’intensité lumineuse et d’obtenir ainsi un haut rendement énergétique. Ainsi, plus il y a de lumière, plus il se produit de courant électrique. Axiosun est aujourd’hui le seul intervenant français sur le domaine de la « basse concentration ». Les modules photovoltaïques développés par Axiosun ont un pouvoir de concentration de 12 soleils, c’est-à-dire que par rapport à un module photovoltaïque traditionnel, il faut 12 fois moins de cellules photovoltaïques pour produire la même quantité d’électricité.
Perspectives
Dans trois ans, les systèmes à basse et moyenne concentration pourraient remplacer les panneaux solaires classiques sur le marché des centrales au sol dans les pays à fort ensoleillement grâce à un coût du kWh jusqu’à 40% plus faible. En effet, la solution Axiosun a plusieurs atouts : un faible coût de production d’électricité (LCOE), un système évolutif permettant de réaliser une augmentation de la puissance installée au cours de la vie du produit et enfin un modèle axé sur une fabrication locale grâce à des investissements faibles (jusque dix fois moins par rapport à l’industrie classique).
A propos d’Axiosun
Fondée en 2009, Axiosun, filiale du groupe Sunpartner, a pour vocation de fournir des systèmes à concentration.
Cette technologie consiste à installer un dispositif concentrateur entre le soleil et la cellule photovoltaïque permettant d’utiliser des cellules beaucoup plus petites dont le rendement est supérieur à celui d’une cellule classique soumise à concentration.
Dite «basse concentration», cette technologie présente l’avantage de produire une énergie verte compétitive avec les énergies traditionnelles et moins chère que les autres technologies solaires, en faisant une solution parfaitement adaptée pour les pays à fort ensoleillement. Après avoir installé la première centrale photovoltaïque basse concentration française en juillet 2011 à Saint-Cannat (Bouches-du-Rhône) et une centrale à Marrakech (Maroc), la PME française poursuit son développement avec la signature d’un accord de collaboration avec le CEA-Liten. Sa solution Axiosun a d’ailleurs été saluée par un premier prix Classexport. Les perspectives de développement permettent de prévoir 100 MW de génération Axiosun installés dans le monde en 2016. Axiosun emploie aujourd’hui 10 personnes.
Dans le contexte de la baisse des prix et de la réduction des coûts de fabrication de modules photovoltaïques, le projet DEMOS veut donner de nouveaux atouts pour une filière silicium cristallin compétitive en France et en Europe.
Le projet vise à porter au stade industriel une technologie photovoltaïque réaliste et compétitive à base de silicium cristallin mince. Il s’agit de la technologie RST (Rapid Storage Technology), dont le principe est le tirage d’un ruban de silicium sur un ruban souple de carbone. Cette dernière a prouvé sa capacitéà produire des plaques de silicium multi-cristallin d’épaisseur de 60 à 120µm.
L’objectif maintenant est d’industrialiser cette technologie et de valider les architectures et modes de fabrication des cellules et modules adaptés à ces plaques minces.
Le déroulement
Ce projet comporte trois secteurs techniques :
1- l’industrialisation du procédé RST pour la fabrication de plaques,
2- la fabrication de cellules PV adaptées à ces plaques de silicium très minces,
3- la réalisation et la certification de modules prototypes.
Une première phase de 18 mois va permettre de valider certains aspects de l’industrialisation (machines multi-rubans, grandes longueurs, structure retenue pour l’industrialisation des cellules).
La deuxième phase du projet, également de 18 mois, permettra de construire des machines « têtes de série » (des démonstrateurs) de la production industrielle et d’en effectuer des tests intensifs en vue de la construction d’une unité de production.
Résultats clés et Avancées pour :
►La mise au point de cette technologie « ruban » très productive est intéressant car elle mobilise de nombreuses compétences en mécanique, modélisation, croissance cristalline.
►Actuellement, beaucoup de fournisseurs sont français voire de la région Rhône-Alpes.
►Il y a donc tout un pôle d’acteurs qui travaillent au développement de cette technologie. À terme un gain de compétitivité permettra de maintenir la production en Europe.
►Cette technologie consomme très peu de silicium et présente un temps de retour énergétique particulièrement court.
Application et valorisation
Le projet a pour objectif de préparer la mise en œuvre industrielle du procédé RST et des modes de fabrication de cellules adaptés aux supports minces.
Après l’annonce du choix des offres retenues au terme de l’appel d’offres pour le développement de parcs éoliens en mer au large des côtes françaises, l’entreprise Nass&Wind Offshore qui demeure la seule PME française indépendante parvenue à ce stade de la compétition s’est félicité du succès du consortium formé avec EDF Energies Nouvelles, DONG Energy, Alstom, et WPD Offshore.
En effet, le consortium s’est vu attribuer trois lots sur cinq, dont celui de Saint-Nazaire.
L’entreprise implantée à Lorient indique avoir investi depuis cinq ans près de 12 millions d’euros, dont près de la moitié pour le seul projet du Banc de Guérande au large de Saint-Nazaire (44). Sa contribution a notamment consistéà réaliser des études environnementales et techniques de caractérisation des sites (vent, eau, sol), qui ont permis au consortium d’orienter ses choix et d’affiner son projet industriel.
“L’aventure commence à peine. La route s’annonce longue et pleines de défis à relever mais ce succès nous place d’emblée parmi les principaux acteurs de cette aventure“, a indiqué Olivier Schwebel, directeur général de Nass&Wind Offshore. “Avec ces études approfondies et ces mesures précises, initiées dès 2008, nous avons construit le premier étage de la fusée et lui avons fourni le carburant nécessaire pour décoller. Ces données ont en effet permis au consortium de construire par la suite les offres les plus compétitives. Dans ce processus, dans lequel nos partenaires ont eu la plus large part, Nass&Wind Offshore a joué un rôle essentiel. Les relations nouées au démarrage des projets avec les élus locaux, les associations, les usagers de la mer, les riverains et les services instructeurs de l’Etat nous ont également permis d’apporter à nos partenaires un surcroît de confiance dans les chances de voir le projet aboutir et être accepté localement.“
“Notre vision du développement de l’éolien en mer en France se trouve confirmée. L’engagement de nos équipes et nos investissements sont récompensés. Notre stratégie a été gagnante. Celle-ci a consistéà fournir des données précises à de grands industriels confrontés au choix de consentir ou non à des investissements se chiffrant en milliards d’euros. Ce succès et l’expérience acquise par nos équipes nous permettent d’envisager avec sérénité notre rôle d’acteur incontournable pour le 2e round et sécurisent le programme industriel de développement de l’éolien flottant en France” a précisé Peter Nass, directeur-général du groupe.
Nathalie Le Meur, présidente du groupe Nass&Wind, a souligné de son côté que “dans ces projets ambitieux pour la France, l’audace et l’innovation sont la condition de la réussite, surtout pour une entreprise comme la nôtre. Tous les acteurs devront avoir à cœur de faire de nos territoires maritimes, notamment la Bretagne, les Pays de Loire et la Normandie, les vrais bénéficiaires de cette aventure exceptionnelle. Ils devront aussi se souvenir que nos concitoyens n’apprécient jamais d’être tenus à l’écart des décisions.”