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Post Fukushima : le secteur solaire japonais bouillonne

Post Fukushima : le secteur solaire japonais bouillonneUn an après le grave tremblement de terre, suivi d’un tsunami et d’une terrible catastrophe nucléaire qui avaient ébranlé le pays, le Japon repense sa stratégie énergétique.

Sur 54 réacteurs nucléaires japonais, il n’en reste actuellement que deux qui sont encore connectés au réseau. En conséquence, l’électricité en provenance du solaire connaît une forte progression car il faut bien couvrir les besoins énergétiques du pays.

Depuis la catastrophe de Fukushima, les énergies renouvelables reviennent au centre de l’attention. Pour pouvoir assurer notre avenir et celui des générations futures, nous devons favoriser cette révolution énergétique“, a assuré Shigeru Koyama, le PDG Europe de Kyocera.

Jusqu’à la fin mars 2012, plus d’un million de foyers japonais vont consommer l’électricité produite par leur propre installation solaire. Au Japon, la tendance va vers l’auto approvisionnement.

Entre avril 2011 et janvier 2012, le nombre de demandes de raccordement pour les installations photovoltaïques résidentielles a atteint 215 178, une augmentation de 140 % par rapport à l’année précédente. Pour les années à venir, les experts s’attendent aussi à une augmentation des installations chez les particuliers de 12 % par an.

Des tarifs de rachat avantageux pourraient également jouer le rôle de catalyseur pour développer davantage de gros projets comme des centrales photovoltaïques. Le gouvernement japonais ne s’est pas encore définitivement prononcé là-dessus, mais il est déjà certain que les nouveaux tarifs entreront en vigueur à partir du 1er juillet 2012. Parallèlement, le gouvernement vise à réduire la consommation d’énergie du pays de 10 à 15 %.

Jusqu’en 2020, les dix plus grands fournisseurs japonais d’énergie envisagent de construire 30 centrales solaires. Elles devront permettre d’injecter au réseau 140 MW supplémentaires provenant de l’énergie solaire.

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Photovoltaïque : “une légère bouffée d’oxygène pour la filière”

Photovoltaïque : La branche photovoltaïque du Syndicat des Energies Renouvelables (SER-SOLER) a salué”la diligence” avec laquelle le Gouvernement et la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) ont traité la première tranche de 120 MW de l’appel d’offres portant sur la construction d’installations photovoltaïques d’une puissance comprise entre 100 et 250 kWc.

Tous les projets considérés comme complets par la CRE, soit 45 MW au total, ont été retenus par le Gouvernement. Néanmoins, seulement 68 MW avaient été déposés par les candidats.

En publiant les résultats de l’appel d’offres dans les délais qu’il s’était fixés, le Gouvernement va permettre aux entreprises lauréates de développer de nouveaux projets, dans un marché contraint depuis la fin du moratoire.

Cependant, les professionnels regrettent que la complexité du cahier des charges ait constitué un obstacle trop important pour permettre au plus grand nombre d’acteurs de répondre à la consultation, ce qui explique que la puissance totale proposée ait été presque deux fois inférieure à la cible de 120 MW. En outre, au cours de son instruction, la CRE a écarté 23 MW.

Le SER-SOLER déplore que conformément à sa procédure, la CRE n’a pas sollicité, au cas par cas, les porteurs de projets dont certaines pièces de leurs dossiers pouvaient prêter à interprétation. Les professionnels souhaitent donc que les instructeurs aient la possibilité d’échanger avec les candidats dans ces cas de figure.

Par ailleurs, le prix moyen des projets lauréats s’élève à 229 €/MWh. Ce prix est à comparer au tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque sur le segment de 36 à 100 kW, actuellement à 213,7 €/MWh ; tarif pour lequel, comme tous les trimestres depuis un an, une nouvelle baisse pouvant aller jusqu’à 9,5 %, interviendra au 31 mars. Le syndicat du renouvelable espère également que le prix moyen des projets retenus dans l’appel d’offres conduira à revoir le mécanisme actuel de baisse trimestrielle sur le segment de 0 à 100 kW.

« Si ces résultats constituent pour les lauréats une bonne nouvelle, l’enseignement que l’on doit en tirer est que le mécanisme d’appel d’offres reste compliqué pour les projets dont les puissances sont inférieures à 250 kW. Par ailleurs, nous espérons que le rythme de traitement des prochaines tranches de cet appel d’offres, ne sera pas retardé par les échéances électorales à venir », déclarent Jean-Louis BAL et Arnaud MINE, respectivement Président du SER et de SOLER, la branche photovoltaïque du SER.

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L’industrie du solaire photovoltaïque : l’innovation est de mise

Ces dernières années, le secteur du solaire photovoltaïque a été particulièrement secoué, que ce soit en France, ou dans le reste du monde.



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Versailles accueillera le défi Solar Décathlon Europe en 2014

Versailles accueillera le défi Solar Décathlon Europe en 2014La prochaine édition du Solar Decathlon Europe, une compétition universitaire biennale et internationale organisée depuis 2002 par le Département de l’Energie américain, aura lieu en France, sur le site de Versailles, en 2014.

Le défi qui concerne des universités du monde entier propose de concevoir et de réaliser – dans un cadre académique – une maison n’utilisant que le soleil comme source d’énergie.

Le Solar Décathlon est une compétition universitaire qui permet à 20 équipes, issues d’écoles et d’universités du monde entier, de se mesurer en dix épreuves autour d’un défi : «Concevoir et construire une maison solaire autonome en énergie».

L’originalité de cette compétition d’équipes universitaires est qu’il s’agit à la fois d’une démarche de recherche et d’expérimentation partenariale entre établissements d’enseignement supérieur et entreprises et d’une action de sensibilisation du grand public sur le logement de demain ; en effet, non seulement les maisons ainsi réalisées peuvent se visiter, mais encore la capacité des équipes à communiquer sur leur réalisation lors des deux semaines que dure l’ouverture au public constitue l’une des dix épreuves du «Solar Décathlon».

Créé en 2002 par le gouvernement américain, le concours a lieu toutes les années impaires aux Etats-Unis ; il s’est toujours déroulé sur le site prestigieux du National Mall à Washington y compris lors de la dernière compétition en septembre 2011.

Solar Décathlon Europe

En 2010, une première édition du Solar Decathlon a eu lieu en Europe. C’est en Espagne que Solar Décathlon Europe a eu lieu, au pied du Palais royal à Madrid, ville qui accueillera à nouveau cette compétition en septembre 2012. Par ailleurs, et parallèlement à la manifestation de Washington en 2013, un Solar Decathlon sera organisé en Chine, à Pékin.

En signant le 22 mars le Protocole d’Entente avec les Etats-Unis, la France remporte l’organisation du Solar Decathlon Europe 2014.

La France a fait valoir, pour emporter l’adhésion sur sa candidature, non seulement le très fort engagement dans les énergies nouvelles qui s’est manifestéà travers l’adoption du Grenelle de l’Environnement, mais aussi la qualité des équipes françaises, puisque les deux équipes qui ont concouru en 2010 autour des pôles de Grenoble et Bordeaux, se sont classées respectivement 4° et 7°.

La France a pu également mettre en avant la candidature de Versailles pour l’accueil de cette compétition internationale Solar Décathlon Europe 2014 dans ce site prestigieux et mondialement connu.

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Les limites du système d’appel d’offres photovoltaïques

Les limites du système d'appel d'offres photovoltaïquesLa Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a fait un premier état des lieux, le 16 mars dernier, concernant les dossiers de candidature déposés dans le cadre des appels d’offres photovoltaïque.

D’après l’association professionnelle de l’énergie solaire – ENERPLAN, celui-ci démontre “les limites d’un système inadapté qui met en péril l’activité des entreprises du secteur.”

Ainsi, pour les projets de puissance allant de 100 à 250 kWc, alors que l’activité est déjà gelée depuis décembre 2010, il faudra attendre le 31 mars 2012 avant que la liste complète des dossiers recevables ne soit transférée aux ministres compétents.

Ensuite, pour les projets supérieurs à 250 kWc, ce n’est que le 23 juin que la CRE transfèrera les dossiers complets au ministre qui sera (à cette date) en charge de l’Energie. “Les résultats de ces appels d’offres démontrent que le système n’est pas le bon outil pour stimuler la compétitivité et le développement de la filière solaire française“, rappelle encore une fois ENERPLAN.

Deux années « blanches » pour les projets dont la puissance est supérieure à 250 kWc

Pour ces dossiers, le démarrage concret des travaux n’aura lieu qu’à la fin de l’année 2012. En effet, le calendrier d’homologation des résultats et de sélection des attributaires sera largement dépendant du nouveau gouvernement. “Après une année « blanche » en 2011, ce sera donc une année supplémentaire de « chômage technique » pour beaucoup de PME, faute d’une visibilité indispensable pour la conduite de tels projets“, craint l’association professionnelle. “De plus, seuls 421 MW de puissance accessible ont été alloués et pourront être engagés d’ici la fin 2012 alors que 1 891 MW de puissance cumulée ont été déposés au total (projets déclarés complets). Seul un cinquième du volume potentiel sera donc installé.”

Une procédure inadaptée pour les projets dont la puissance est inférieure à 250 kWc

Pour cette tranche, le quota alloué n’a au contraire pas été atteint. “Il est fort probable que les candidats à ce type de dossiers ont préféré réduire la taille de leur projet pour passer sous la barre des 100 kWc et s’épargner ainsi d’importants frais administratifs au résultat aléatoire” argumente ENERPLAN.

Par ailleurs dans cette tranche, l’appel d’offres prévoit un prix moyen du kWh de 22,90c€/kWh. Soit un tarif d’achat supérieur à celui en vigueur pour les projets inférieurs à 100 kWc (21,37c€/kWh). L’Etat paiera donc plus cher via la procédure d’appel d’offres que hors appel d’offres via le tarif d’achat régulé ! Il est donc vertueux et nécessaire, de revenir dès maintenant à des tarifs d’achat appropriés, bas et dégressifs, pour les projets jusqu’à 250kwc.

Après des mois de moratoire et une instabilité réglementaire permanente depuis fin 2010, ces nouveaux délais mettront de nouveau en difficulté certaines entreprises du secteur. Il faut impérativement accélérer l’instruction des dossiers et assouplir le système d’appel d’offres au dessus de 250kwc mais aussi le supprimer en deçà. Cela aura un double impact positif : permettre aux entreprises de reprendre dès à présent leurs activités, tout en limitant les charges administratives qui pèsent sur la CRE” a expliqué pour conclure Thierry Mueth, Président d’Enerplan.

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L’efficacité énergétique : soyons éco-responsables !

Outre les augmentations de la population et une économie mondiale en difficulté, les coûts énergétiques ont augmenté d’environ 20 % depuis 1995 et une augmentation de 25 % est prévue sur les cinq prochaines années.



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L’industrie du solaire photovoltaïque dans l’obligation d’innover

L'industrie du solaire photovoltaïque dans l'obligation d'innoverLe marché de l’industrie du solaire photovoltaïque est en pleine mutation en ce moment ; Alcimed, la société de conseil et d’aide à la décision, nous aide à décrypter le phénomène.

Les plus grandes fermes de solaire photovoltaïque en fonctionnement aujourd’hui sont en Chine (200 MW mis en service en 2011), en Ukraine (100 MW – 2011) et au Canada (97 MW – 2010). De très grands projets ont également été lancés : l’Inde parle de construire 4 fermes de 1 000 MW chacune et le chinois First Solar prévoit de monter une ferme solaire en couches minces de 2 000 MW d’ici 2019.

Un enthousiasme autour de gigantesques projets qui doit être tempéré

Comme en France et dans le reste du monde, le secteur du solaire photovoltaïque a été particulièrement secoué. En France, fin 2010, un moratoire et un coup de frein sur les tarifs de rachat a stoppé un grand nombre de projets en cours, et a ainsi supprimé la moitié des 25 000 emplois dans le secteur. Il fallait pour l’Etat ralentir le rythme effréné des installations : fin 2010, on comptait 1 GW d’installé et 4 GW en file d’attente, alors que l’objectif de l’Etat est de 5,4 GW installés… en 2020 ! Un coup de frein similaire a pu être observé dans toute l’Europe.

De fait, la capacité mondiale de production de panneaux photovoltaïques est à présent deux fois supérieure à la demande. Avec la baisse des coûts des modules photovoltaïques (-80% en 3 ans) et cette situation de surproduction, le prix des panneaux a chuté, obligeant un grand nombre de groupes à fermer. D’un côté, l’allemand Q-cells a subi des pertes record, et de l’autre, le français Photowatta été placé en redressement judiciaire en novembre 2011 et a dûêtre repris par le groupe public EDF fin février 2012 pour être sauvé. Et même les leaders chinois Suntech et JA Solar, pour qui l’Europe représente 90% des ventes, doivent réduire leur production et ne semblent résister que grâce aux subventions de l’Etat.

Innovations technologiques et commerciales

SolaireDirecta, par exemple, innové dans les mécanismes d’achat, en ayant conclu pour la 1ère fois en Europe une vente de gréà gré d’électricité solaire à un prix très compétitif, tout en fabriquant une partie de ses panneaux en France. Côté innovation technique, les sociétés françaises Soitecet Heliotropfont partie des quelques groupes au monde à développer des centrales photovoltaïques à concentration. Cette technologie, avec seulement 5 MW d’installé en 2010, pourrait atteindre 1 GW par an en 2015.

Mais les centrales photovoltaïques à concentration ne sont qu’un exemple d’innovation technologique parmi d’autres. Aujourd’hui, les trois principaux défis technologiques des acteurs de l’industrie du photovoltaïque sont les suivants :

Améliorer le rendement des panneaux, comme l’ont fait des chercheurs américains (de 18 à 40%) en entrelaçant du phosphure de gallium indium (IngaP) pour la couche supérieure et de l’arséniure de gallium-indium (InGaAs) pour la couche médiane. D’un autre côté, cette solution soulève d’autres problèmes puisque les matériaux qui la constituent sont particulièrement chers et seulement partiellement recyclables.

Développer les couches minces (ou films) avec la technologie du CIGS(Cuivre, Indium, Gallium, Sélénium), la plus exploitée, ou celle du CIS, dont la production de masse est prévue pour le second semestre 2012 (par le japonais Solar Frontier). Ces modules CIS, moins chers et plus maniables que des panneaux en silicium, devraient avoir un rendement compris entre 13 et 14%. Selon Lux Research, le marché mondial des panneaux photovoltaïques à couches minces CIGS devrait doubler d’ici 2015 pour atteindre 2,35 milliards de dollars et 2,3 GW de puissance annuelle installée.

Développer le recyclage des panneaux photovoltaïque, car la filière n’est pas encore organisée. Il faut créer un réseau de collecte et surtout développer un processus moins énergivore que celui qui est utilisé actuellement : aujourd’hui, les éléments des modules subissent des traitements thermiques et chimiques avant de pouvoir être réutilisables pour construire de nouveaux panneaux.

L’innovation est omniprésente dans le secteur, mais de nombreuses marches doivent encore être gravies pour rendre la filière plus rentable, moins énergivore et plus accessible pour les particuliers.

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Les Etats-Unis vont taxer des produits photovoltaïques chinois

Les Etats-Unis va taxer les produits photovoltaïques importés de ChineLe Ministère du Commerce américain a décidé mardi d’imposer un versement de droits de douane compensateurs (CVD) pour les cellules photovoltaïques en silicium cristallin importées de Chine.

Cette décision intervient suite aux plaintes déposées par des compagnies américaines du secteur qui accusent la Chine de subventionner ses fabricants solaires. On connait désormais les deux principales compagnies chinoises qui seront impactées par cette mesure. Il s’agit de Suntech Power (Siège : Wuxi), le leader mondial de panneaux solaires, et de Trina Solar Energy (Siège : Changzhou), un autre fabricant majeur.

Le champ d’investigation mené par les autorités américaines portent sur les cellules photovoltaïques en silicium cristallin d’une épaisseur égale ou supérieure à 20 micromètres, utilisant la jonction p/n, et ayant subi ou pas une transformation pour recueillir et transmettre l’électricité produite par la cellule. Ont été exclus du champ d’application, les produits photovoltaïques en couches minces fabriqués à partir de silicium amorphe (a-Si), de tellurure de cadmium (CdTe), de cuivre ou d’indium séléniure de gallium (CIGS)

Le département du Commerce a également décidé que des panneaux solaires produits dans d’autres pays et utilisant des cellules solaires fabriquées en Chine pourraient aussi être visés par des droits de douane antidumping et antisubventions.

En 2011, le montant correspondant aux importations de cellules solaires de la Chine vers les États-Unis a étéévaluéà 3,1 milliards.

Une décision finale sur les pratiques ou non de dumping chinois sera prise en juin, a précisé le ministère américain dans sa synthèse publiée mardi.

Le CCME (Chine) manifeste son opposition :

Dans un communiqué, la Chambre de commerce chinoise pour l’importation et l’exportation des machines et des produits électroniques (CCME), a averti que cette mesure qui va à l’encontre des intérêts chinois bouleverserait l’essor du marché mondial du solaire et que cela causerait plus d’effets néfastes sur le marché américain.

Les subventions gouvernementales n’ont jamais été un avantage compétitif majeur pour les panneaux solaires chinois“, a ajouté la CCME, indiquant que leur compétitivité résidait avant tout dans des technologies plus avancées, une production à grande échelle, une gestion solide et des stratégies prospectives.

Les producteurs de panneaux solaires chinois ont reçu beaucoup moins de soutien gouvernemental que leurs concurrents américains et européens, et celui-ci était conforme aux règles de l’OMC“, a-t-il affirmé. Ces derniers souhaitent maintenant que le gouvernement américain revoie ses “pratiques inéquitables et injustes” lors de ses enquêtes complémentaires.

Statistiques US d’importation chinoise :

2009 //
Nombre : 26 876 000 cellules solaires
Valeur : 639,5 millions d’euros

2010 //
Nombre : 46 084 000 cellules solaires
Valeur : 1,5 milliards d’euros

2011 //
Nombre : 93 292 000 cellules solaires
Valeur : 3,1 milliards d’euros

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Alstom inaugure la plus puissance éolienne en mer française

La plus grande éolienne en mer au monde inaugurée en Loire-AtlantiqueLa cérémonie d’inauguration de la plus grande éolienne offshore au monde a eu lieu lundi sur le site du Carnet en Loire-Atlantique, en présence d’Eric Besson, Ministre chargé de l’industrie et de l’énergie ainsi que de Patrick Kron, PDG d’Alstom.

D’une puissance de 6 MW, l’éolienne Haliade 150 a été développée pour répondre à l’appel d’offres lancé par le gouvernement français en juillet 2011 et visant à installer 3 GW d’éolien offshore en France d’ici 2015. En vue de sa certification, la première Haliade 150 fera l’objet d’une série de tests à terre pendant un an sur le site du Carnet, avant la mise en mer d’une seconde machine au large des côtes belges à l’automne 2012. La fabrication des préséries est prévue en 2013 pour une production en série dès 2014.

Le site du Carnet situéà proximité de Saint-Nazaire en bord d’estuaire a été choisi pour ses caractéristiques géologiques très proches de l’environnement sous-marin dans lequel seront installées les éoliennes. Sur des piliers enfoncés à plus de 30 m de profondeur a été installée la sous-structure de 25 m (le jacket) sur laquelle a été progressivement monté le mât d’une hauteur de 75 m. Au total, la nacelle domine à plus de 100 m du sol. L’éolienne et sa structure de support cumulent un poids total de 1 500 tonnes.

Alstom est le fournisseur exclusif du consortium mené par EDF Energies nouvelles qui regroupe Dong Energy, énergéticien danois leader mondial de l’éolien offshore, ainsi que des développeurs (Nass & Wind et wpd Offshore). L’accord du consortium avec Alstom offre une occasion unique de développer une éolienne de technologie française, fabriquée et assemblée sur le territoire national, faisant appel à de nombreux sous-traitants industriels locaux, et bénéficiant de partenariats technologiques avec plusieurs organismes. Près de 200 fournisseurs du secteur de l’éolien offshore seront impliqués dans ce projet.

Alstom prévoit, en cas de succès dans l’appel d’offre du consortium, d’implanter jusqu’à 4 usines dédiées à la production des composants et à l’assemblage de ces éoliennes offshore dans les zones portuaires de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour les nacelles et les alternateurs, et de Cherbourg (Manche) pour les pales et les mâts. Ces sites français seraient pour Alstom les premiers au monde entièrement dédiés à l’éolien offshore et permettraient de créer 5 000 emplois pérennes et qualifiés, dont 1 000 emplois directs.

Une technologie de pointe pour la plus puissante des éoliennes

Cette éolienne en mer de nouvelle génération sera capable d’alimenter en électricité l’équivalent d’environ 5 000 foyers par unité.

[ Merci à rouget pour ce lien ]

Pour répondre aux contraintes strictes imposées par l’environnement marin, Alstom a développé une éolienne de 6 MW, simple, robuste et efficace, qui permettra d’améliorer la compétitivité de l’éolien offshore. Simple, cette éolienne fonctionne sans boîte de vitesse (par entraînement direct) et est dotée d’un alternateur à aimants permanents, ce qui réduit les coûts d’exploitation et de maintenance. Robuste, l’Haliade 150 est équipée de la technologie Alstom PURE TORQUER qui protège l’alternateur grâce à un report des efforts mécaniques indésirables du vent vers le mât de l’éolienne, ce qui en optimise la performance. Enfin, l’Haliade 150 présente une productivité accrue grâce àun rotor de 150 m (les pales de 73,50 m sont les plus longues au monde) qui constitue le gage d’un meilleur facteur de charge.

Des tests à terre et en mer pour la certification du produit

Les tests sur terre permettent d’accéder facilement à l’éolienne pour effectuer les nombreuses mesures et manipulations exigées pour la certification du premier modèle, procédure qui requiert l’installation d’un mât de mesure à proximité.

L’analyse de la courbe de puissance de l’éolienne qui détermine sa capacitéà produire efficacement de l’électricité en fonction du vent, est au cœur de cette procédure de certification. Les tests permettront aussi, une fois tous les capteurs supplémentaires installés, de valider l’ensemble des simulations (efforts, températures, durées de vie,…) qui ont servi à la conception de l’Haliade 150 et d’en affiner le fonctionnement.

L’ensemble des équipements électriques installés dans le mât (convertisseurs, transformateur, réseau électrique de basse tension, réseaux informatiques et calculateurs) seront soumis à des tests de validation avancée.

Le générateur subira des tests permettant de mesurer la température de fonctionnement, les vibrations, ou encore prendre des mesures de courant et tension.

Ensuite, les différents éléments mécaniques composant l’éolienne seront soumis à des mesures de vibrations, d’efforts (notamment pour les pales), de temps de réaction.
Enfin, la performance globale de l’éolienne et les paramètres des logiciels de pilotage seront analysés pendant cette phase de tests sur terre.

Les essais en mer qui commenceront à l’automne 2012 permettront de tester dans les conditions réelles d’exploitation les aspects de maintenance et de raccordement.

Une première machine fabriquée comme une éolienne de série

La première nacelle de l’Haliade 150 a été assemblée à Saint-Nazaire, dans un atelier préséries temporaire qui a pour vocation d’assurer la production d’environ 40 machines au cours des trois prochaines années. La deuxième machine est actuellement en cours d’assemblage. Ces opérations d’assemblage mobilisent environ 40 opérateurs et ingénieurs d’Alstom.

L’assemblage débute par le bloc central de l’éolienne qui assure l’interface entre le mât et la nacelle. Ce bloc contient le système d’orientation motorisée (intégrant notamment un roulement d’orientation) qui permet d’ajuster la position de la nacelle vis à vis du mât. La nacelle et les pales de l’éolienne pourront ainsi être réorientées à tout instant pour capter le vent. Afin de faciliter les opérations de maintenance, le bloc central est équipé d’un hélipad permettant d’hélitreuiller le personnel d’intervention.

Parallèlement, le bloc intermédiaire est assemblé au générateur à aimant permanent qui sera entraîné directement par la rotation des pales pour produire l’électricité. Ces deux blocs – central et intermédiaire – représentent un poids total de près de 300 tonnes. Ils sont ensuite associés pour recevoir le rotor de l’éolienne sur lequel les 3 pales seront montées. Ce rotor de 150 m de diamètre est en liaison d’entraînement mécanique directe avec le rotor du générateur.

L’atelier préséries de Saint-Nazaire joue un rôle important dans le futur processus de production des éoliennes offshore. Il permet en effet d’appliquer dès les premières machines un certain nombre de règles et procédures qui seront mises en œuvre lors de la production commerciale.

5 000 emplois pérennes et qualifiés, dont 1 000 emplois directs à Saint-Nazaire et Cherbourg

L’offre du consortium mené par EDF EN porte sur les sites de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, Courseulles-sur-Mer et Fécamp. Le choix de ces 4 zones s’appuie sur des études de vent et des études environnementales menées pendant environ quatre ans, ainsi que sur des campagnes géotechniques approfondies réalisées sur chaque site pour déterminer la nature des fonds marins. Par ailleurs, la concertation engagée de longue date avec l’ensemble des acteurs locaux – pêcheurs, communes, élus, riverains – a permis d’aboutir d’ores et déjàà un large consensus.

Le dimensionnement industriel du projet sera fonction des résultats de l’appel d’offres en avril. Les investissements d’Alstom pourraient atteindre 100 millions d’euros. Alstom prévoit d’assembler les nacelles et de fabriquer les alternateurs à Saint-Nazaire. D’une capacité de 100 machines chacune par an, ces deux usines seraient opérationnelles en 2015 (alternateurs) et 2016 (nacelles) et représenteraient 300 emplois directs.

La production des pales, en partenariat avec LM Wind Power, ainsi que la fabrication des mâts se feraient à Cherbourg. Avec un démarrage de la production prévu en 2016, ces deux usines représenteraient 500 emplois directs pour une production annuelle de 100 sets de 3 pales.

A cela viendrait s’ajouter, dans la région Pays de la Loire, l’implantation d’un centre d’ingénierie et de R&D de 200 personnes dédiéà l’éolien offshore, premier et unique centre de ce type localisé sur le territoire national.

Les ports de Saint-Nazaire et Cherbourg ont été retenus à l’issue d’une phase de consultation approfondie, à l’aune de critères combinant la qualité des infrastructures, les facilités d’accès aux fermes éoliennes prévues par l’appel d’offres, les dispositifs de soutien à l’investissement portés par les collectivités locales, mais également l’existence d’un savoir-faire industriel et la capacité de constituer un tissu industriel dense tourné vers l’éolien offshore.

Au-delà de la filière industrielle générée par Alstom, le consortium prévoit d’implanter, dans les ports de Saint-Nazaire, Brest, Cherbourg et Le Havre, jusqu’à huit unités pour la construction des fondations des éoliennes, ainsi que quatre centres d’exploitation-maintenance dans les ports de proximité de La Turballe, Saint-Quay-Portrieux, Caen-Ouistreham et Fécamp, créateur de 2 500 emplois supplémentaires. Au total, ce sont donc près de 7 500 emplois qui seraient créés pour ce projet.

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“Le protectionnisme ne rendra aucune société plus compétitive”

Le premier fabricant chinois de panneaux solaires, Suntech Power, a donné ses premières réactions suite à la décision préliminaire du Ministère du Commerce américain quant au versement de droits de douane compensateurs (CVD) pour les cellules photovoltaïques en silicium cristallin importées de Chine.

«Le protectionnisme ne rendra aucune société plus compétitive, mais au contraire, va retarder la transition des énergies fossiles vers les énergies renouvelables, à un moment où la majorité des américains et des citoyens du monde réclament une énergie plus propre, plus saine et plus sûre, ce qui est le cas du solaire. La mise en place de ces barrières commerciales va rendre notre industrie moins compétitive en Amérique et contribuera à favoriser les détracteurs de l’industrie solaire qui freinent la transition énergétique durable» a déclaré Andrew Beebe, Directeur Commercial de Suntech.

« En tant que société internationale, disposant de chaînes d’approvisionnement et de production dans trois pays, Suntech est bien préparé pour l’avenir. Même en cas d’application de droits de douanes sur les cellules solaires provenant de Chine, nous avons la capacité de fournir à nos clients américains des centaines de mégawatts de produits de qualitéà un tarif abordable puisqu’ils ne sont pas soumis à ces droits de douane. Notre unité de production en Arizona fait de nous un acteur local : nous resterons un membre actif de l’industrie solaire américaine et maintiendrons nos efforts dans le but de rendre l’énergie solaire accessible à tous et partout dans le monde» a conclu Andrew Beebe.

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