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Dumping solaire : “Une réaction, proportionnée, légale et justifiée”

Dumping solaire : Le Commissaire européen au commerce, Karel De Gucht a tenu une conférence de presse mardi au sujet de la décision d’instituer des droits antidumping provisoires sur les importations de panneaux solaires en provenance de la Chine.

Enerzine a retranscrit ci-dessous l’intégralité de son discours

Mesdames, Messieurs,

Je vous informe que la Commission européenne a décidé, à l’unanimité, d’instituer des droits provisoires sur les importations de panneaux solaires en provenance de la Chine afin de contrer le dumping dont ces produits font l’objet sur le marché européen.

Cette décision fait suite à une enquête minutieuse qui a été menée ces neuf derniers mois conformément au droit de l’Union. Nous sommes parvenus à la conclusion annoncée aujourd’hui après avoir examiné tous les faits pertinents et avoir consulté les nombreuses parties concernées par cette affaire.

Les droits prennent effet le 6 juin et s’appliqueront durant six mois, à savoir jusqu’à ce que l’enquête soit complètement achevée, début décembre 2013. Il nous faudra alors décider de l’opportunité d’instituer des droits définitifs pour une durée pouvant aller jusqu’à 5 ans.

Il y aura deux étapes : à compter du 6 juin, un droit de 11,8 % sera institué sur toutes les importations de panneaux solaires chinois. Deux mois plus tard, à partir du 6 août, le taux moyen des droits appliqués passera à 47,6 %. Dans l’ensemble, les droits seront alors compris entre 37,2 % et 67,9 %. Les entreprises chinoises ayant coopéré se verront imposer des droits moindres, les autres seront frappées de droits plus élevés.

Cette réponse en deux temps permettra à nos marchés de s’adapter en douceur et constitue une offre unique adressée à nos partenaires chinois pour les encourager très clairement à négocier. La porte est donc ouverte à la négociation, mais la balle est maintenant dans le camp de la Chine. Si celle-ci ne propose aucune solution d’ici au mois d’août, il va de soi que les droits plus élevés s’appliqueront.

En résumé, la mesure prise aujourd’hui est destinée à insuffler, en urgence, une bouffée d’oxygène salutaire à un secteur industriel européen gravement affecté par ce dumping. Notre réaction, qui est proportionnée, légale et justifiée au regard des règles commerciales internationales, vise àéviter des dommages irréversibles.

Il ne s’agit pas de protectionnisme, mais de faire en sorte que les règles commerciales internationales s’appliquent aux sociétés chinoises au même titre qu’à l’Union. Vous n’êtes pas sans savoir qu’actuellement les États-Unis, eux aussi, imposent des droits aux exportations chinoises.

En prenant cette décision aujourd’hui, la Commission joue pleinement son rôle de défenseur indépendant de l’industrie européenne contre les pratiques commerciales déloyales de pays tiers.

Soyons clairs : dès le début de cette affaire, mon objectif a été de parvenir à une solution amiable. J’en veux pour preuve la politique d’ouverture que j’ai appliquée au cours de l’année écoulée avec nos partenaires chinois, et ce à leur demande, en organisant force réunions à mon niveau ou au niveau de mes services. J’espère que la décision prise aujourd’hui nous permettra de poursuivre le dialogue dans un cadre officiel.

J’en viens maintenant aux faits qui nous ont poussés à adopter cette décision à ce stade de l’enquête.

Nous avons été invités à examiner une question simple : les sociétés chinoises se livrent-elles ou non à des pratiques de dumping sur des panneaux solaires, commercialisés à des prix inférieurs à leur coût de production ?

La réponse est tout aussi simple : oui, ces sociétés vendent bel et bien leurs panneaux solaires à des prix de dumping en Europe.

À leur juste valeur, les panneaux solaires chinois devraient, d’après nos estimations, être vendus en Europe à un prix supérieur de 88 % à celui facturé actuellement.

Il faut ensuite déterminer si ce dumping est préjudiciable pour les sociétés européennes.

Là encore, la réponse coule de source. Il est incontestable que la commercialisation de ces panneaux solaires chinois à des prix inférieurs au prix du marché fait du tort à l’industrie européenne des panneaux solaires. Elle met en danger au moins 25 000 emplois actuels. De surcroît, le dumping menace la survie même du secteur en compromettant les investissements actuels et à venir, surtout dans le domaine crucial de la recherche et du développement.

L’été dernier, la Commission a été saisie d’une plainte officielle et valable déposée par un groupement de fabricants européens de panneaux solaires ; elle a donc dû procéder à une enquête, conformément au droit de l’Union.

Nous avons découvert, sur la base de preuves recueillies lors de visites sur place, que les exportateurs chinois saturaient l’Europe de panneaux solaires en raison de la surcapacité de leur propre marché.

Ils ont ainsi accaparé 80 % des parts de marché dans l’Union, dans le contexte d’une surcapacitéécrasante représentant 150 % de la consommation mondiale totale. En d’autres termes, ils produisent aujourd’hui une fois et demie la quantité de panneaux solaires dont le monde a besoin. C’est tout simplement trop.

Les mesures provisoires adoptées aujourd’hui visent à contrer cet afflux massif sur notre marché et à rétablir des conditions commerciales équitables et une concurrence loyale. Mais surtout, elles ouvrent la porte à une solution à l’amiable par la négociation à brève échéance d’« engagements de prix ».

En bref, le système redeviendra stable si les sociétés chinoises acceptent de pratiquer à nouveau une politique de prix équitable qui reflète la valeur marchande réelle de ces panneaux solaires.

Disons-le clairement : je souhaite aboutir à un règlement amiable avec nos partenaires chinois, et c’est aussi ce que souhaite l’Europe.

Avant de conclure, je voudrais répondre à quelques critiques. Dans la période qui a précédé l’adoption de la décision, certaines parties ont laissé entendre que ces mesures de défense commerciale relevaient du « protectionnisme ». Cette affirmation est tout simplement fausse et trompeuse.

En réalité, notre action a pour but de garantir une concurrence équitable et le respect des règles commerciales internationales, que l’Europe et la Chine se sont toutes deux engagées à respecter au sein de l’OMC.

L’abondance de produits bon marché peut de prime abord passer pour avantageuse, mais elle provoquera inévitablement un « nivellement par le bas » nuisant à l’ensemble de l’industrie des panneaux solaires et des services connexes.

Même les défenseurs de la théorie selon laquelle les panneaux solaires à bas prix contribuent à la durabilité de l’énergie et à la sauvegarde de l’environnement doivent prendre conscience qu’il faut justement préserver avant tout la « durabilité» de l’industrie des panneaux solaires pour en tirer profit à long terme.

Nul besoin de rappeler que « l’État de droit » est le principe fondamental sur lequel repose l’Union européenne.

L’Europe, au même titre que tous ses partenaires, doit respecter les règles commerciales internationales. Pour autant, nous ne devons pas hésiter à recourir aux moyens juridiques dont nous disposons pour faire valoir nos droits lorsque nous subissons un préjudice. Ces deux aspects sont aussi essentiels l’un que l’autre pour garantir que le système continue à servir les intérêts de tous.

Permettez-moi donc de souligner – et je m’adresse ici à celles et ceux qui ne suivent pas les affaires commerciales au jour le jour – que c’est à la Commission européenne qu’incombe la responsabilité de mener la politique commerciale extérieure de l’Union au nom de cette dernière, et ce pour une très bonne raison : la Commission peut garantir l’indépendance et travailler au nom de tous les Européens grâce à sa « vue d’ensemble ».

Mesdames et Messieurs, j’espère avoir réussi à vous expliquer aujourd’hui le contexte d’ensemble dans lequel s’inscrit notre décision d’instituer des droits provisoires.

J’espère avoir su montrer exactement en quoi cette décision est nécessaire face à un dumping qui, sans réaction immédiate de notre part, risque de détruire une industrie importante en Europe.

J’espère aussi que vous êtes tous conscients de la responsabilité qui est la mienne à l’égard de l’économie de l’Europe, et que je mets un point d’honneur à assumer cette responsabilité.

Pour conclure, j’insiste sur le fait que je préférerais aboutir rapidement à une solution négociée ; en effet, l’affaire ne doit pas perdurer pendant des mois si nos partenaires chinois se montrent sincèrement désireux de résoudre le problème en prenant des « engagements de prix ». Cela dit, c’est aux exportateurs chinois et à la Chambre de commerce chinoise qu’il appartient désormais de proposer une solution qui répare le préjudice subi par l’industrie européenne des panneaux solaires.

J’espère entamer au plus vite les discussions avec eux, afin que nous puissions parvenir ensemble à un arrangement satisfaisant dont nous sortions tous gagnants.

Je vous remercie de votre attention.

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Eolys : l’éolienne de 50 kW en test auprès du SEPEN

Eolys : l'éolienne de 50 kW en test auprès du SEPENSix mois après le lancement de sa Métronome 50kW, Eolys a annoncé avoir déposé son dernier modèle de petite éolienne auprès du SEPEN (Site Expérimental pour le Petit Eolien National) en vue d’un test de validation.

Le concepteur et fabricant français spécialisé dans le petit éolien a livré mi-mai la version 50kW – 16 mètres de diamètre, lancée en novembre 2012, auprès du SEPEN, unique site expérimental indépendant en France, dont le rapport sera remis à la fin de l’année.

Durant près de six mois, ce modèle a fait l’objet de multiples contrôles et tests afin de déterminer et de valider la courbe de puissance normalisée*. Sur le site, cette courbe sera établie suivant la méthode des intervalles sur les séries de données normalisées (conformément à la norme IEC61400-12 §5.2).

Cette procédure de validation exercée par un organisme d’essai indépendant prend tout son sens et sa légitimité sur un marché aujourd’hui en plein doute, avec des clients de plus en plus méfiants face à des vendeurs de machines peu scrupuleux. Nous attendons avec confiance et impatience les résultats de ces tests qui, incontestablement, contribueront au développement de notre activité en France” s’est réjouit Jérôme Bousquet, Directeur général d’Eolys et Président du Syndicat National du Petit Eolien (SYPEO).

Ce test de validation n’est, à l’heure actuelle, pas une obligation pour les producteurs de petites éoliennes mais il permet d’ajouter de la crédibilité face à la concurrence notamment.

Cette volonté, qui s’inscrit dans la perspective des demandes formulées dans le livre blanc rédigé par le SYPEO remis à la Ministre du Développement durable et au Syndicat des Energies Renouvelables dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, est née d’une pédagogie en vue d’engager une démarche qualité indispensable dans le but de crédibiliser et pérenniser une filière d’avenir, génératrice d’emplois.

* La courbe de puissance est un graphe qui représente la puissance de sortie d’une éolienne à différentes vitesses de vent. Elle est élaborée à partir de mesures effectuées sur site en fixant un anémomètre sur un mât situéà proximité de l’éolienne et non directement sur l’éolienne même ou trop près de celle-ci car elle risque alors de provoquer des turbulences qui nuiront à la fiabilité des mesures.

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Suzlon signe deux contrats pour des parcs éoliens en Bourgogne

Suzlon signe deux contrats pour des parcs éoliens en BourgogneREpower Systems, filiale du Groupe Suzlon, a annoncé hier la conclusion de deux contrats avec ABO Wind pour la fourniture de 13 turbines éoliennes de type MM92 qui seront installées en Bourgogne, dans deux parcs éoliens distincts.

Les éoliennes de ces parcs qui ont une hauteur de moyeu de 80 mètres et une puissance nominale de 2,05 MW, développeront une puissance totale de plus de 26 mégawatts (MW). Le parc éolien de Clamecy, composé de 6 machines de type MM92, est situé dans le département de la Nièvre tandis que 7 autres seront destinées au parc éolien des communes de Migé et Escamps, dans le département de l’Yonne.

Les premières machines seront livrées pour automne 2013 avec une mise en service prévue avant l’hiver 2013/14. REpower indique par ailleurs qu’elle assurera la maintenance de ces deux parcs pour une période de 15 ans.

Nous sommes ravis de la confiance accordée par ABO Wind. Ces parcs viennent renforcer notre présence en Bourgogne, région très dynamique dans l’éolien. De plus, notre portefeuille produits est parfaitement adapté aux différentes classes de vent du territoire français” a déclaré Olivier Perot, Directeur Général de REpower S.A.S.

Les deux projets bourguignons concrétisent notre engagement en terme d’éolien citoyen” a souligné de son côté Patrick Bessière, gérant de la société ABO Wind SARL à Toulouse.

Les deux éoliennes du projet Escamps appartiendront à ABO Invest qui est détenue par ABO Wind AG en Allemagne à 20% et à 80% par plus de 2.000 particuliers. La société possède déjà sept parcs éoliens en France, en Allemagne et en Irlande. ABO Invest se portera par ailleurs acquéreur de 65% du parc éolien de Clamecy. Les 35% restants devraient être acquis par la SEM Nièvre Energies, une société d’économie mixte locale, crééà l’initiative du SIEEEN (le Syndicat Intercommunal d’Energies d’Equipement et d’Environnement de la Nièvre), des communes de Clamecy et Oisy, ainsi que d’une structure citoyenne locale.

La filière éolienne est une réelle opportunité industrielle pour les territoires en France. REpower a établi des partenariats de longue date avec des industriels ainsi que des prestataires de service français. Nous souhaitons développer d’autres partenariats mais il est primordial de sécuriser rapidement la question du tarif de rachat et d’avoir un cadre législatif stable pour l’éolien” a conclu Olivier Perot.

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Tepco révèle une autre fuite d’eau contaminée à Fukushima

Tepco a révélé une autre fuite d’eau contaminée dans l’un des bâtiments des réacteurs endommagés de la centrale nucléaire de Fukushima, qui a été le théâtre d’une crise nucléaire en Mars 2011.



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L’Europe maintient sa taxe sur les panneaux solaires chinois

L'Europe maintient sa taxe sur les panneaux solaires chinoisLa Commission européenne a décidéà l’unanimité d’imposer des taxes douanières provisoires sur les importations de panneaux solaires, de cellules photovoltaïques et de plaquettes de silicium (Wafers) en provenance de Chine.

La Commission européenne a expliqué que cette décision faisait suite aux enquêtes approfondies et sérieuses en plus des entretiens réalisés auprès des acteurs du marché. “La vérité est que notre action est d’assurer une concurrence loyale et le respect des règles du commerce international pour lesquelles l’Europe et la Chine ont signéà l’OMC” a indiqué le commissaire au Commerce, Karel De Gucht qui répond aux accusations de protectionnisme.

Comme le marché des importations de panneaux solaires dans l’UE est très large, il demeure important que cette mesure ne vienne pas le perturber. Par conséquent, une approche progressive sera nécessaire avec une taxe douanière fixée à 11,8% jusqu’au 6 août 2013. Ensuite, elle sera réévaluée à hauteur de 47,6%, soit le niveau requis pour compenser le préjudice causé par cette distorsion sur l’industrie européenne” a par ailleurs indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

Malgré tout, la Commission européenne réaffirme sa volonté de poursuivre les discussions avec les exportateurs chinois et avec la Chambre de commerce chinoise pour trouver une solution. Cela sous entend que les autorités européennes n’excluent pas de suspendre les taxes provisoires si une solution négociée est trouvée.

Cette décision a été prise après une enquête de 9 mois, lancée en septembre 2012, au cours de laquelle la Commission européenne a constaté que les entreprises chinoises vendaient des panneaux solaires en Europe bien en dessous de leur valeur de marché, causant un préjudice notable pour les producteurs de panneaux solaires. En effet, la valeur d’un panneau solaire chinois vendue en Europe devrait être selon Bruxelles, 88% plus élevé que le prix auquel il est vendu réellement.

La décision de la Commission donne à l’Union européenne et à la Chine un laps de temps très court pour trouver une solution négociée. Nous appelons les deux parties à trouver un accord dans les deux mois, évitant toute augmentation de prix et prenant en compte les intérêts de l’industrie solaire européenne en amont et en aval” a expliqué Thorsten Preugschas, PDG de la société allemande Soventix GmbH et Président de l’AFASE. “Nous devons être clairs sur une chose : les évolutions actuelles du marché ne permettent aucune augmentation des prix. Des droits de douanes à hauteur de 11,8% mettront fin à la plupart des projets photovoltaïques dans l’Union européenne et nuiront très gravement à la chaîne de valeur du secteur solaire européen.”

Nous sommes soulagés que la Commission Européenne ait finalement décidé d’introduire des mesures concrètes contre le dumping chinois, qui a déjà coûté des milliers d’emplois et plus de 60 fermetures d’usines au sein de l’industrie solaire européenne. Le dumping est une fraude, nuit au futur de l’énergie solaire et doit être relégué au passé. Par conséquent, nous sommes ouverts aux négociations avec la Chine parce que c’est au tour de la Chine d’agir” a indiqué au contraire EU ProSun, un groupement de défense d’intérêts des entreprises européennes.

La Commission européenne précise qu’elle va maintenant poursuivre son enquête et entendre les points de vue de toutes les parties intéressées. Le gouvernement chinois a maintenant deux mois pour avancer des propositions qui devront aboutir à l’arrêt définitif de leur dumping.

Le 5 décembre au plus tard, l’UE devra décider si des taxes antidumping définitifs seront imposées pour une durée de cinq ans.

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Projet VENTEEA : stocker plus d’1MWh d’électricitééolienne

Projet VENTEEA : stocker plus d'1MWh d'électricitééolienneSaft, fabriquant de batteries industrielles, a annoncé avoir été sélectionné aux côtés d’ERDF et de plusieurs autres partenaires dans le cadre du déploiement du projet VENTEEA.

Ce projet a reçu le soutien de l’ADEME dans le cadre du programme réseaux électriques intelligents des Investissements d’Avenir, et a pour but de tester des équipements et des outils de gestion innovants destinés aux réseaux de distribution d’électricité situés en milieu rural, notamment ceux implantés à proximité de champs de production d’énergies renouvelables.

Pour la première fois, Saft prévoit d’installer une batterie Li-ion Intensium(r) Max dans un conteneur de 40 pieds (12,2 mètres). Il est prévu de tester les multiples services fournis par la batterie afin d’améliorer la performance globale du système tant pour le producteur de l’énergie éolienne que pour le gestionnaire du réseau de distribution. L’utilisation des batteries Li-ion permettrait d’augmenter la capacité d’accueil des énergies renouvelables dans les réseaux, de participer à la stabilisation du réseau et d’accroître globalement l’efficacitéénergétique tout en diminuant l’impact environnemental de la production d’énergie.

Saft est heureux de participer à ce projet innovant en France qui envisage de déployer des solutions de stockage d’énergie d’un niveau de puissance et d’énergie très élevés. Nous sommes fiers de pouvoir proposer une solution innovante qui associe une capacité de stockage au-delà d’un MWh et une puissance de 2MW au sein d’un système unique” a déclaré François Bouchon, Directeur de l’activité stockage d’énergie de Saft. “Ce projet définira les conditions du déploiement du stockage en support d’une production d’électricitééolienne, en grandeur réelle dans un système batterie Li-ion et pourrait ainsi en démontrer tout l’intérêt” a précisé Didier Colin, Chef de Projet Smart Grid VENTEEA pour ERDF.

VENTEEA

L’émergence des énergies renouvelables décentralisées et variables, est de nature à entraîner une modification profonde dans la manière d’exploiter les réseaux. Cette exploitation doit en effet faire face à l’injection de ces multiples sites de production d’origine renouvelable, en n’importe quel point du réseau, tout en assurant la sûreté du système électrique, la sécurité d’alimentation électrique et bien évidemment la sécurité des biens et des personnes. En particulier, le gestionnaire de réseau de distribution doit désormais gérer des flux électriques sur les réseaux, hier unidirectionnels, qui deviennent bidirectionnels avec un réel impact sur la qualité de l’onde électrique.

Le projet VENTEEA propose d’expérimenter le réseau HTA (20 kV en France) du futur en levant les freins technologiques, économiques et régulatoires. À ce titre, le projet testera des équipements et des outils de gestion innovants sur le réseau de distribution HTA, en milieu rural, en présence d’énergie éolienne.

Les objectifs du démonstrateur VENTEEA sont d’améliorer l’efficacité du réseau et de mieux intégrer et valoriser l’énergie éolienne sur ces réseaux, tout en optimisant les coûts de raccordement. L’augmentation de la part des énergies renouvelables nécessite de disposer de nouveaux outils pour accroître l’observabilité et la pilotabilité des réseaux, sur lesquels elles s’insèrent mais qui n’ont pas été conçus pour accueillir une telle production. Ces outils devront permettre de limiter les déconnexions intempestives des moyens de pro duction, d’anticiper et de lisser les fluctuations de leur production. Ces outils permettront également d’adapter les plans de tension en conséquence, de mieux contrôler la puissance réactive ou encore de détecter plus rapidement les défauts et de les localiser sur le réseau. Par ailleurs, des moyens de stockage pourraient être déployés au niveau des moyens de production décentralisés afin de participer à la stabilisation du réseau et d’augmenter sa capacité d’accueil

Partenaires du projet : ERDF, Saft, Schneider Electric, Enel Green Power France, RTE, General Electric, Made, EDF R&D, L2EP, UTT

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PV chinois : le WWF se positionne contre les taxes à l’importation

PV chinois : le WWF se positionne contre les taxes à l'importationPlusieurs ONG environnementales, dont le WWF, ont pris des positions tranchées* en exhortant les décideurs de l’Union Européenne d’abandonner le projet d’imposer des “taxes punitives” comprises entre 37% et 68% sur les importations de panneaux solaires chinois.

Pour le WWF, une telle démarche nuirait non seulement à la croissance rapide de l’énergie solaire en Europe avec des destructions d’emplois, mais elle remettrait en question la volonté politique d’aller vers une économie basée sur les énergies décarbonées et ‘propres’.

Les droits de douane punitifs sur les panneaux solaires chinois menacent un quart de million d’emplois dans le secteur de l’énergie durable en Europe. Ils torpillent la possibilité d’avoir des prix abordables dans les énergies renouvelables, suppriment la croissance de l’énergie solaire et minent par conséquent la voie d’une économie de l’énergie propre alimentée entièrement par des énergies renouvelables“, a déclaré Ron Wit, directeur de l’Energy team chez Nature et Environnement.

Pour le WWF et Nature & environnement, désavantager les énergies renouvelables alors même que les émissions de carbone et le changement climatique sont en augmentation constante est une absurdité. Et d’ajouter : “cela laisse un goût amer dans la bouche lorsque l’on sait que le monde dépense chaque année 2.000 milliards de dollars en subventions pour les combustibles fossiles.”

Aucun doute que les lobbies du charbon, du pétrole, du nucléaire et du gaz ouvriront des bouteilles de champagne tant que la Commission européenne échouera à s’attaquer à leur impact continu et préjudiciable sur la nature et la société, ignorant l’escalade des subventions aux combustibles fossiles“, a ajouté Stephan Singer, directeur de la politique énergétique mondiale au WWF. “Au lieu de regarder la situation dans son ensemble et créer des emplois durables dans un contexte de crise financière européenne, la Commission se concentre sur un problème mineur. En détruisant de nouvelles activités commerciales ‘propres’ et en s’engageant dans une guerre commerciale avec la Chine, ces technologies sont les dernières choses dont nous avons besoin en ce moment.”

La décision de la Commission européenne devrait être annoncée à partir du 5 juin.

* Prise de position du WWF (ici) .pdf
** International Monetary Fund study : ‘Energy subsidy reform : Lessons and implications’ (ici) .pdf

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Google investit encore dans le solaire, mais sur le continent africain

Google investit encore une fois dans le solaire, mais en Afrique du SudGoogle a annoncé officiellement avoir réalisé son premier investissement sur le continent africain avec le projet Jasper, soit 12 millions de dollars pour une centrale solaire photovoltaïque (96 MW) située dans la province de Northern Cape en Afrique du Sud.

Jasper deviendra l’une des plus grandes installations solaires sur le continent, capable de générer suffisamment d’électricité pour environ 30.000 foyers sud-africains.

Actuellement, l’Afrique du Sud dépend principalement des combustibles fossiles. Or, il existe un énorme potentiel dans les énergies renouvelables pour ce pays dont les ressources en vent et en soleil sont abondantes. Le gouvernement ne s’y est d’ailleurs pas trompé et a fixé un objectif ambitieux de 18 gigawatts (GW) d’énergies renouvelables d’ici 2030. A titre de comparaison, l’ensemble du réseau sud-africain détient environ 44 GW.

Google investit encore une fois dans le solaire, mais en Afrique du Sud

Jasper devrait créer environ 300 emplois durant la phase de construction, ainsi que 50 emplois permanents par la suite dans une région aux prises avec un taux de chômage élevé. Le projet participera également au développement rural et autres programmes d’éducation. D’un point de vue économique, les recettes tirés de l’implantation et de l’exploitation de la centrale solaire devraient s’élever à environ 26 millions de dollars sur toute la durée de vie du projet.

Google a investi plus de 1 milliard de dollars dans les énergies renouvelables. La firme indique vouloir rechercher de nouvelles opportunités : “Nos recherches nous ont amené hors des Etats-Unis pour l’Europe et maintenant l’Afrique. Nous sommes impatients de voir où cela pourrait encore nous conduire” a expliqué Rick Needham, directeur de la branche Energy & Sustainability chez Google.

** Projet développé et financé par SolarReserve, Intikon energy, le Groupe Kensani.

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