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UE vs Chine : l’Europe doit sauver son industrie photovoltaïque

UE vs Chine : l'Europe doit sauver son industrie photovoltaïqueEn Europe, l’industrie du panneau solaire est déclinante. Et doit faire face à une Chine très dynamique et concurrentielle qui sait exploiter l’absence de cohérence de l’UE dans le secteur. Yannick Jadot, député européen EELV, vice-président de la commission du commerce international, appelle les États membres à défendre des mesures anti-dumping.

L’Europe parviendra-t-elle à sauver son industrie photovoltaïque ?

La bataille fait rage, après la proposition par la Commission européenne d’instaurer des mesures anti-dumping pour protéger l’industrie européenne face aux importations de panneaux photovoltaïques chinois largement subventionnés.

Les réserves de l’Allemagne

Dès le lendemain, sans pour autant contester le caractère déloyal de la concurrence chinoise, l’Allemagne exprimait de fortes réserves, par peur d’une hypothétique guerre commerciale avec la Chine. Et depuis, Pékin est parvenu en coulisse à retourner une dizaine d’Etats-membres contre la Commission, en les soumettant à des pressions indignes. Le 5 juin, la Commission adoptera finalement – ou pas – ces mesures de bon sens.

Faut-il y voir du protectionnisme européen ? La critique fait sourire, tant la Commission européenne croit aux vertus du libre-échange, et tant l’Europe est de très loin le marché le plus ouvert de la planète. Plus d’un an après l’administration américaine, la Commission est parfaitement dans son rôle de sanctionner des pratiques avérées de dumping évaluées à plusieurs dizaines de milliards de dollars de soutiens publics par la Chine à son industrie.

Faut-il redouter le déclenchement d’une guerre commerciale ? Ne soyons pas naïfs : quand un pays utilise le dumping social, environnemental, fiscal et monétaire pour gagner des marchés internationaux géostratégiques, ou menace de rétorsions les États qui oseraient contester ces pratiques, il est évident que nous sommes déjà en situation de guerre commerciale.

Revenons donc sur l’essentiel. En 2011, et ce malgré la crise économique, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont atteint plus de 200 milliards d’euros, cinq fois plus qu’en 2004. Les renouvelables représentent dorénavant plus de la moitié des nouvelles capacités de production d’électricité installées dans le monde.

Le dumping agressif de Pekin

Sauf qu’en dépit de ce succès mondial, aux États-Unis et en Europe, l’industrie photovoltaïque fait face à une crise sans précédent : de nombreuses entreprises déposent le bilan, les autres tentent de faire face avec des marges extrêmement réduites. Des dizaines de milliers d’emplois “d’avenir”, des compétences et des outils industriels récents disparaissent dans un marché mondial inondé par les panneaux chinois.

Car Pékin nourrit depuis quelques années une véritable bulle grâce à un dumping agressif, en subventionnant massivement les capacités nationales de production de panneaux. Résultat, elle génère des surcapacités mondiales de production d’au moins 40% et la dégringolade des prix de vente.

En France, la situation est morose. Toujours marqué par le moratoire sur les appels d’offre imposé sous le précédent gouvernement et qui a détruit près de 15.000 emplois, le secteur subît de plein fouet la concurrence chinoise. L’an dernier Photowatt n’a dû sa survie qu’à son rachat in extremis par EDF en pleine campagne présidentielle. Les dernières entreprises industrielles du secteur et leurs 3000 emplois sont directement menacés.

L’offensive chinoise modifie donc profondément les filières photovoltaïques en Europe : sauf mesures anti-dumping, les activités industrielles disparaîtront pour ne laisser sur nos territoires que les activités amont (principalement la R&D) et aval (services de commercialisation, installation, maintenance et recyclage).

Ces activités ne sont pas marginales, puisqu’elles représentent près de 60% de la valeur ajoutée de la filière et de nombreux emplois.

Une nouvelle division internationale ?

Il n’empêche, acter la fin de toute industrie verte européenne reviendrait à mettre en place une nouvelle division internationale du travail, entre une Chine industrieuse et une Europe des services, à l’exception de l’Allemagne qui – pour combien de temps encore ? – fournit à la Chine les machines outils. Une division que semblent soutenir une partie des “installateurs” de panneaux, satisfaits d’importer des panneaux low cost dans une phase très délicate pour les renouvelables. Position compréhensible mais court-termiste et dangereuse.

Rappelons que les prix des panneaux produits en Europe baissent tous les ans, fruit des efforts d’innovation et de productivité des industriels. À l’inverse, la chute des prix liée au dumping chinois ne correspond à aucune réalitééconomique durable. Il ne fait aucun doute que les prix remonteront, dès que les surcapacités de production mondiale auront disparu et que l’industrie chinoise sera en situation de quasi-monopole.

Les installateurs en Europe, qui réclament légitimement la stabilité de leur environnement juridique et économique, ne doivent pas miser sur les bénéfices à court terme d’une déstabilisation des acteurs situés en amont de leurs activités. Une industrie européenne est un gage de développement durable pour l’ensemble de la filière. De même, elle est une valorisation et un débouché indispensables pour maintenir le dynamisme et la capacité d’innovation des centres européens de recherche, comme le très performant Institut National de l’énergie solaire créé en 2006 et installé en Savoie.

Mais la menace n’est plus seulement économique, elle devient aussi démocratique.

L’énergie est un enjeu géopolitique majeur : aucun pays ou continent ne peut se placer sous dépendance d’un fournisseur en situation de monopole de fait. Qui peut imaginer que l’Europe, après avoir été dépendante du Moyen-Orient et de la Russie pour ses importations de pétrole et de gaz, se soumette cette fois au bon vouloir du Parti Communiste Chinois pour assurer le développement de ses énergies propres ?

Les défaillances criantes de l’Europe

Notre continent est déjà confrontéà une désindustrialisation massive qui menace de déstructurer en profondeur nos sociétés, nos économies et nos territoires. À moins d’imaginer que l’économie européenne puisse se réduire aux seuls services, il serait paradoxal d’abandonner l’une des grandes industries du siècle à venir, dès aujourd’hui innovante, créatrice d’emplois et compétitive en situation de concurrence loyale.

Face au mur du chômage, l’économie verte doit aussi assumer sa part de responsabilité et offrir des réponses concrètes aux pertes d’emplois dans l’automobile, la chimie, la sidérurgie ou les énergies nucléaires et fossiles.

Pour ce faire, un État ne peut agir seul. Le photovoltaïque illustre parfaitement l’absolue nécessité de l’Europe et ses défaillances criantes.

La réponse ne peut être qu’européenne si l’on veut soutenir la recherche et l’innovation, favoriser l’accès au financement, et préparer la réorganisation industrielle du secteur autour de grandes unités européennes de production de cellules d’une part, capables par leur taille d’être concurrentielles au niveau mondial, et d’un réseau très compact de PME et d’entreprises de taille intermédiaire innovantes d’autre part.

Plus largement, la réponse ne peut être qu’européenne si l’on veut un jour parvenir à privilégier, pour une partie des marchés publics, des produits et services provenant d’entreprises européennes et locales. C’est la condition pour permettre une synergie efficace entre les territoires et les industries de demain, au service d’une énergie propre et créatrice d’emplois en Europe.

Les États ne doivent pas baisser les bras

Dans le même temps, le débat sur le photovoltaïque chinois démontre les défaillances majeures de l’Europe :

- absence de politique industrielle commune au service des secteurs d’avenir et des objectifs de l’Union en matière de lutte contre les changements climatiques ainsi que de développement des renouvelables

- absence de politique d’investissement et de relance forte de l’économie sur des bases durables, qui laisse par conséquent les pays devenir de plus en plus dépendants des investissements chinois et de leurs intérêts géostratégiques

- division des Etats-membres et abandon de souverainetéénergétique, industrielle et démocratique au profit d’une puissance qui ne partage pas, loin s’en faut, les exigences démocratiques et de développement durable de l’Europe…

Il y a urgence.

Pour une fois que la Commission européenne s’attache à véritablement protéger une de ses industries, il serait incompréhensible que les Etats baissent les bras sous pression chinoise. Il ne faut pas laisser l’Allemagne, et encore moins la Chine, décider pour 500 millions d’Européens ! Angela Merkel ne peut pas promettre un partenariat industriel franco-allemand sur les renouvelables, tout en passant un deal avec la Chine qui en détruit toute perspective !

Il est indispensable que les 27 États-membres soutiennent, dès le 5 juin prochain, ces mesures anti-dumping de protection de l’industrie européenne face aux importations chinoises. Le sauvetage et le développement d’une industrie européenne des énergies renouvelables doivent devenir l’acte de naissance d’une politique industrielle commune et d’une nouvelle souverainetéénergétique.

Tribune de Yannick Jadot
Député européen (EELV)

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Nestlé se fait installer son premier parc solaire à Bussigny en Suisse

Nestlé se fait installer son premier parc solaire à Bussigny en SuisseRomande Energie et le géant suisse de l’agroalimentaire Nestlé ont décidé de produire ensemble de l’électricité d’origine photovoltaïque avec la mise en place d’un premier parc solaire sur le toit du bâtiment de Nestléà Bussigny (Suisse).

En juillet 2012, Nestlé et Romande Energie ont signé une convention portant sur la réalisation de parcs solaires sur les toits de plusieurs sites de la société veveysane. Premier bâtiment concerné, un centre administratif de Nestléà Bussigny a étééquipé de 1.197 panneaux photovoltaïques.

Les travaux de réalisation du parc solaire Romande Energie – Nestlé ont été effectués entre octobre et décembre 2012. D’une surface supérieure à 3.000 m2, ce parc solaire devrait produire près de 314.000 kWh par année, soit une quantité d’électricitééquivalant à la consommation moyenne annuelle de 87 ménages.

Romande Energie a entièrement financé les études, le matériel et l’installation des panneaux solaires, pour un montant total estiméà 938.000 francs suisses (soit 752.760 euros). Cette installation de production bénéficie, pour une durée de deux ans, d’une rétribution à prix coûtant cantonale. De son côté, Nestlé met ses toits à disposition et, dans l’attente du soutien de la Confédération (rétribution à prix coûtant), s’engage à prendre en charge 50% du surcoût de l’électricité produite, ce durant cinq ans dès la fin de la RPC vaudoise.

Ce premier projet ayant été couronné de succès, d’autres parcs solaires pourraient à l’avenir être déployés sur d’autres sites industriels de Nestlé.

Nestlé entend favoriser l’utilisation de sources d’énergies renouvelables partout où cela représentera une occasion économiquement viable. Par ailleurs, les économies d’énergie, la valorisation des déchets organiques, le recours au couplage chaleur-force, à la biomasse et à la recherche d’une efficacitéénergétique optimale et systématique lors de tout nouvel investissement à la conception même du projet constitue le second volet de sa stratégie énergétique.

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EDF EN et WPD offshore répondent au 2ème appel d’offres éolien en mer

EDF EN et WPD offshore répondent au 2ème appel d'offres éolien en merEDF EN et WPD offshore, acteur de l’éolien en mer, ont annoncé la signature d’un accord de partenariat afin de répondre au second appel d’offres du Gouvernement français, en vue de poursuivre le développement de l’éolien en mer en France et de prolonger le projet industriel initié avec Alstom.

D’une capacité installée de 1.400 MW, la filiale d’EDF a remporté trois projets éoliens en mer dans l’hexagone lors du 1er appel d’offres : Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire. De son côté, Alstom a pour mission de fournir des éoliennes Haliade 150 – 6 MW fabriquées en France, au sein des quatre futures usines Alstom de Saint-Nazaire et de Cherbourg.

En France, WPD offshore développe depuis 2007 des projets sur les façades Manche et Atlantique, notamment sur la zone au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier proposée au second appel d’offres, mais aussi les sites de Fécamp et Courseulles-sur-Mer remportés lors du premier appel d’offres et dont WPD est actionnaire.

Nous sommes très heureux de nous associer à un partenaire européen reconnu dans le domaine de l’éolien en mer. L’expertise de WPD offshore en matière de développement de projet, sa connaissance des enjeux locaux associées à notre expérience d’industriel et de producteur d’électricité sont des atouts déterminants” a déclaré Yvon André, Directeur Général Délégué d’EDF Energies Nouvelles. “Après plusieurs années de travail ensemble nous pouvons capitaliser sur une collaboration au quotidien et une confiance réciproque pour construire une nouvelle réponse fiable pour le deuxième appel d’offres français.”

Après avoir remporté un premier succès aux côtés d’EDF Energies Nouvelles et WPD offshore dont nous partageons la vision et les ambitions pour le développement de l’éolien offshore, nous sommes fiers de cette collaboration qui témoigne de la confiance de nos partenaires dans la technologie Alstom. Ceci permettra de renforcer encore les liens créés depuis le début de notre partenariat“, a déclaré Jérôme Pécresse, Président d’Alstom Renewable Power. “Avec notamment l’obtention de la certification de la courbe de puissance de notre Haliade 150 – 6MW début mai, nous serons en mesure de fournir l’une des éoliennes offshore les plus performantes actuellement sur le marché” a t-il conclu.

Les zones retenus – 2ème appel d’offres :

Tréport (Haute-Normandie) – 110 km2 – puissance : 480-500 MW
Iles d’Yeu et de Noirmoutier (Pays de la Loire) – 79 km2 – puissance : 480-500 MW

Le calendrier :

► Mars 2013 – Publication de l’appel d’offres au Journal Officiel de l’UE
► Mars à septembre 2013 – Constitution des offres par les candidats
► Septembre 2013 à janvier 2014 – Analyse des offres par la CRE
► Janvier 2014 – Désignation des lauréats
► 2021-2023 – Construction et mise en service progressive

EDF EN et WPD offshore répondent au 2ème appel d'offres éolien en merInterview de Vincent Balès
Directeur Général de wpd offshore France

Quel sera le rôle de wpd offshore dans ce Consortium ?

Nous avons un double rôle dans le Consortium : d’une part celui d’investisseur puisque nous sommes actionnaires des projets à hauteur de 30%, et d’autre part un rôle d’expertise grâce à l’expérience du groupe et les compétences acquises dans nos projets européens. Nous allons poursuivre le travail d’études techniques et environnementales entrepris depuis plusieurs années au large des côtes françaises. Nous sommes notamment le porteur historique du projet des Deux Îles (zone des îles Yeu et Noirmoutier) que nous avons initié dès 2007. Il s’agira ensuite, si nous gagnons l’appel d’offres, de confirmer les études techniques. Cela concerne d’une part l’étude approfondie des conditions territoriales, techniques et environnementales du site, d’autre part l’ingénierie détaillée de l’ensemble des composants (fondations, station électrique, câblage…) des futurs parcs éoliens en mer.

A quel moment survient cette annonce dans le développement de wpd ?

A un moment de notre histoire où nous avons bouclé le financement du parc éolien de Butendiek. C’est pour nous un projet majeur en Allemagne car nous en sommes le « chef d’orchestre ». Il s’agit d’un parc similaire en capacité (80 éoliennes) à ceux de Fécamp, de Courseulles-sur-Mer et de ceux du second appel d’offres, donc cette expérience va évidemment nous servir pour ces réalisations et projets français.

C’est donc pour wpd offshore une date importante qui consacre la qualité et le savoir-faire d’une équipe qui s’est beaucoup investie. C’est dans la continuité du premier appel d’offres et la preuve de notre bonne entente avec les deux grandes entreprises que sont EDF EN et Alstom.

La suite ?

Nous allons maintenant travailler en vue de remettre notre offre à la date limite du 29 novembre. Nous allons réaliser avec notre partenaire EDF EN les études complémentaires afin de proposer le meilleur projet technique et économique, en phase avec le territoire. La réponse de l’Etat est attendue en début d’année prochaine.

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Bouygues va construire 3 centrales solaires photovoltaïques en Thaïlande

Bouygues va construire 3 centrales solaires photovoltaïques en ThaïlandeBouygues Thaï et Bouygues Energies & Services, filiales de Bouygues Construction, ont annoncé la signature d’un contrat d’environ 50 millions de dollars (soit environ 38 millions d’euros) pour la conception, la construction et la maintenance de trois centrales solaires photovoltaïques dans le nord-est de la Thaïlande.

Les trois centrales situées dans les provinces de Tak et Sukhothai seront installées pour le compte du producteur d’énergie solaire Soleq Solar Thailand. Au total, elles comprendront plus de 100.000 panneaux photovoltaïques répartis sur 60 hectares et afficheront une production annuelle d’environ 45 gigawatt-heure (GWh), soit l’équivalent de la consommation annuelle des ménages d’une ville thaïlandaise de 90.000 habitants. Chaque centrale aura une puissance de 10 mégawatts (MW) crête.

Les filiales de Bouygues assureront l’exploitation-maintenance des installations pendant 5 ans.

Selon le groupe industriel français, la conception et la réalisation des travaux devraient mobiliser 450 collaborateurs en période de pointe. Le chantier démarrera en juin, pour une livraison prévue fin 2013.

Avec des besoins énergétiques en forte augmentation, la Thaïlande constitue l’un des marchés les plus prometteurs d’Asie dans le domaine des énergies renouvelables. Le gouvernement s’est donné l’objectif de couvrir 25 % de la consommation d’énergie du territoire par les énergies renouvelables d’ici à 2021.

Pour remporter ce contrat, Bouygues Construction s’est appuyé sur la complémentarité entre ses métiers de conception-construction et de services d’exploitation-maintenance des énergies. Sa présence en Asie depuis plusieurs dizaines d’années a également été déterminante.

A noter que le Groupe Bouygues réalise actuellement en Thaïlande la plus haute tour du pays qui atteindra 314 mètres.

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Photovoltaïques de taille intermédiaire : 138 projets lauréats (30 MW)

Photovoltaïques de taille intermédiaire : 138 projets lauréats (30 MW)Dans le cadre des mesures d’urgence présentée le 7 janvier 2013, Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, avait annoncé sa décision de modifier les conditions de l’appel d’offres automatique dédié aux installations sur toiture d’une puissance comprise entre 100 et 250 kilowatts, tout en permettant la réalisation des projets déjà lancés.

La Ministre a donc publié jeudi la liste des lauréats de la 5ème et dernière période de cet appel d’offres (1er octobre au 31 décembre 2012).

Après instruction et avis favorable rendus par la Commission de régulation de l’énergie, 138 projets pour une capacité installée totale de 30 mégawatts crête ont été retenus.

Afin d’améliorer les résultats des périodes futures en termes de retombées industrielles, un nouvel appel d’offres a été lancé le 26 mars 2013 avec des conditions révisées par rapport au précédent cahier des charges.

Ce nouvel appel d’offres porte sur un volume global de 120 mégawatts (MW) sur un an, répartis en trois périodes de 40 mégawatts. La première période court du 1er juillet au 31 octobre 2013.

Le cahier des charges prend désormais en compte, outre le prix d’achat de l’électricité produite, le bilan carbone du processus de fabrication des modules photovoltaïques.

Nous attendions ces résultats depuis plusieurs semaines. Ces projets vont permettre aux acteurs de la filière de poursuivre leur activitéà court terme dans l’attente de mesures plus structurantes que devraient apporter les conclusions du Débat National sur la Transition Energétique” a indiqué Arnaud MINE, Président de la branche solaire du Syndicat des Energies Renouvelables (SER SOLER).

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Finalisation de l’acquisition des parcs éoliens d’Iberdrola en France

Finalisation de l'acquisition des parcs éoliens d'Iberdrola en FranceUn consortium international composé du français EDF Energies Nouvelles, du gestionnaire d’actifs munichois MEAG, et de l’américain GE Energy Financial Services, a signé avec Iberdrola l’accord définitif portant sur l’acquisition de 30 parcs éoliens en exploitation en France.

L’accord annoncé en janvier 2013 et désormais finalisé porte sur une capacité brute totale de 305 MW. Il prévoit une détention des actifs par EDF Energies Nouvelles à hauteur de 20 %, par GE Energy Financial Services à hauteur de 40 %, et par MEAG à hauteur de 40 %.

EDF Energies Nouvelles assurera les services de gestion d’actifs ainsi que d’exploitation-maintenance des parcs éoliens.

Cette opération constitue une opportunité pour les trois partenaires du consortium de renforcer leur portefeuille d’actifs de production d’énergie renouvelable en France.

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GDF Suez met en service son premier parc solaire au Canada

GDF Suez met en service son premier parc solaire au CanadaLe consortium comprenant GDF Suez Canada, le japonais Mitsui et Fiera Axium Infrastructure a annoncé mardi la mise en service du parc solaire photovoltaïque de Brockville, dans la province de l’Ontario, et doté d’une capacité installée de 10 MW.

Le parc solaire se compose de 42.000 panneaux solaires répartis sur une superficie de plus de 32 hectares, soit assez pour produire de l’électricitéà environ 1.700 foyers.

Ce projet de 50 millions de dollars a bénéficié du programme de tarifs de rachat garantis (TRG). L’électricité produite sera vendue à la compagnie locale en charge de l’énergie, ‘Ontario Power Authority’, pour une durée de 20 ans.

Avec Brockville, nous diversifions notre base technologique et nous entrons dans un nouveau et passionnant domaine d’activité. Nous sommes fiers de fournir une autre forme d’énergie propre et renouvelable à la province et nous espérons que ce sera le premier d’une liste de nombreux projets solaires” a déclaré Mike Crawley Président de GDF Suez Canada

Le Projet de Brockville situé dans le comté de Leeds est la première installation solaire gérée par la coentreprise au Canada. Le consortium opére actuellement au Canada 362 MW de puissance éolienne. D’autres projets éoliens d’une capacité cumulée (300 MW) sont en cours de construction en Ontario et en Colombie-Britannique.

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Importation solaire : L’Allemagne ne veut pas de sanctions contre la Chine

Importation solaire : L'Allemagne ne veut pas de sanctions contre la ChineAu moins 18 Etats membres de l’Union Européenne, dont l’Allemagne, auraient rejeté la proposition de la Commission européenne qui prévoit d’imposer des droits de douanes provisoires sur les produits solaires importés de Chine.

La Commission européenne a été saisie de plaintes des fabricants de l’UE et a ouvert une enquête qui doit s’achever en décembre 2013. En attendant, par l’instauration d’une taxe provisoire de 47% (en moyenne), l’UE tente à l’instar des Etats-Unis de protéger son industrie solaire actuellement en plein marasme et de limiter la casse. A moyen terme, l’objectif est de remettre à flot ce secteur prometteur à bien des égards.

Initialement sur la même ligne ‘politique‘ que Bruxelles, Berlin a subitement changé d’avis et s’est ‘publiquement’ prononcé contre cette sanction commune envers la Chine. Comment expliquer ce retournement, alors que l’Allemagne est l’un des pays européens qui a été le plus exposé avec une succession de faillites d’entreprises dans le secteur ? La raison est simple : La Chine a menacé l’Allemagne de rétorsions sur les fameuses machines-outils, un produit d’exportation reconnu de l’industrie allemande. Conséquence : Berlin refuserait d’infliger des sanctions économiques à la Chine, et proposerait plutôt une négociation concertée pour s’en sortir.

L’Europe ne peut céder au chantage (…) Les menaces de représailles, d’intimidation, sont tout aussi illégales que le dumping et les subventions“, a dénoncé dans un communiqué Milan Nitzschke, président de EU ProSun, l’autre association de poids qui représente les industries européennes du secteur solaire, à l’origine du déclenchement de l’enquête.

Cette situation exaspère également l’Eurodéputé Yannick Jadot (EELV) : “La Chine fait scandaleusement pression depuis des mois sur le secteur photovoltaïque européen pour éviter toute rétorsion.”

A l’inverse, l’association pro-chinoise, (AFASE) s’est félicitée de cette évolution et appelle la Commission européenne à ne pas imposer de droits de douane provisoires sur les produits solaires importés de Chine, ou toute autre taxe qui selon elle, nuirait considérablement à l’industrie photovoltaïque européenne dans son ensemble. Cette mesure protégerait des entreprises représentant moins de 8.000 emplois et seulement 33% de la production totale de produits solaires européens, clame t-elle. “le nombre d’emplois et la valeur ajoutée de l’industrie en amont et en aval sont en réalité bien plus importants. C’est pourquoi l’imposition de droits de douane supplémentaires doit à tout prix être évitée.

Je me réjouis de voir que le gouvernement allemand a entendu les préocuppations exprimées par l’industrie solaire allemande et les autres secteurs. Le projet de la Commission européenne d’imposer des droits provisoires est d’autant plus dangereux que ces droits de douane ne concerneraient pas uniquement les importations de produits solaires en provenance de Chine, mais également les importations de produits solaires originaires d’autres pays mais expédiés depuis la Chine“, a expliqué Thorsten Preugschas, PDG de la société Soventix, et un des porte-parole de l’AFASE.

La décision de la Commission européenne quant à l’application de la mesure douanière est attendue le 5 juin prochain. Par ailleurs, une majorité qualifiée des deux tiers des votes par les députés européens serait nécessaire pour bloquer la mesure incriminée.

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