Archives: Actualités solaire

Photovoltaïque : Schott Solar ne connaît pas la crise

Photovoltaïque : Schott Solar ne connaît pas la criseAlors que le secteur européen du solaire pâtit d’une activité des plus moroses, le fabricant allemand Schott Solar lui trace son chemin et annonce la signature d’un contrat de 12 MW tout en renforçant sa collaboration avec son partenaire GreenTops.

Schott Solar a ainsi reçu une importante commande venant d’Israël, portant sur 12 MW de modules photovoltaïques par la société GreenTops, l’un de ses principaux partenaires en région méditerranéenne. Ce dernier est un fournisseur de solutions photovoltaïques clé en main, et l’un des spécialistes du marché pour l’installation de systèmes solaires en Israël.

Cette commande souligne la qualité de nos relations avec GreenTops ainsi que notre confiance dans les perspectives de croissance du marché du solaire en Israël. Nous collaborons étroitement avec GreenTops depuis quatre ans, et nous voulons maintenant aller encore plus loin“, a expliqué Christian Dumbs, directeur de Schott Solar.

Les premiers modules PERFORM POLY 240 seront livrés tout prochainement.

GreenTops a également commandé au fabricant allemand d’autres modules hautes performances, comme le nouveau Schott Perform Mono, qui bénéficie des dernières avancées technologiques avec un rendement élevé. Ces nouveaux produits seront disponibles au 2ème trimestre 2012.

Nous avons toute confiance dans la qualité des produits Schott Solar, et nous ne proposons à nos clients que le meilleur de la qualité. La commande passée à Schott Solar était donc le seul choix logique“, a expliqué Moti Avni, CEO de GreenTops.

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Eco-quartier Kerivon : mise en service du parking photovoltaïque

Lannion : mise en service d'un parking photovoltaïqueL’éco-quartier du Domaine de Kerivon (Lannion – Côtes d’Armor) qui s’est inspiré des meilleures techniques en matière d’aménagement écologique prend vie progressivement depuis maintenant 3 ans.

Inauguré officiellement fin janvier 2012, l’éco-quartier bénéficie de nombreux arguments pour séduire les futurs locataires et/ou propriétaires. Parmi ces atouts, un carpark solaire installé par IEL vient d’être mis en service. Selon les promoteurs du projet “cet équipement novateur est en parfaite cohérence avec la démarche BBC du projet.”

Un carpark solaire « made in France »

Un carpark solaire ou parking photovoltaïque est comme son nom l’indique, un garage producteur d’électricité. Selon IEL, “l’idée d’une telle installation à Kerivon était à la fois simple et cohérente” : il s’agissait de construire un parking collectif (2 x 8 places) à l’écart des lieux de vie pour préserver une circulation douce, tout en optimisant l’utilité de cet équipement. C’est ainsi que 190 m2 soit 112 panneaux photovoltaïques ont été installés sur un premier bâtiment et 170 m2 soit 98 panneaux sur un second bâtiment.

Ces deux toitures mono pentes produiront environ 50.000 kWh d’électricité qui seront revendus à EDF. Les propriétaires des garages se partageront tous les ans le montant versé par EDF.

En collaboration avec des prestataires locaux, SILLIA à Lannion pour l’assemblage des panneaux, et Dome Solar près de Nantes pour la fourniture des systèmes d’intégration, IEL a menéà bien ce projet : « Un véritable travail d’équipe réalisé dans un souci de proximité et dans le respect d’une initiative régionale exceptionnelle» a fait remarquer Loïc Picot, Président d’IEL.

Les ‘carparks’ sont des équipements qui ont déjà fait leurs preuves en Hollande et en Californie. Ils contribuent largement à la qualité du cadre de vie des éco-quartiers, un critère qui nous anime depuis la genèse de notre projet. C’est pourquoi, pour la mise en place de cet élément crucial, nous devions compter sur de véritables professionnels tel qu’IEL” a expliqué pour sa part Gérald de Carcaradec.

Lannion : mise en service d'un parking photovoltaïque

L’éco-quartier Keryvon devrait à terme comporter 560 logements BBC, des jardins potagers, de nombreuses voies « vertes » pour les piétons et cyclistes, des emplacements pour le compostage des déchets.

Les logements en bois qui sont équipés d’un système de chauffage alliant solaire et condensation doivent atteindre les 55 kWhep/m2 an, liés aux normes du BBC en Bretagne. Conçus selon les principes de l’architecture bioclimatique, ces logements disposent également d’une cuve de récupération des eaux pluviales. Après une première tranche de 66 logements, d’autres suivront afin de construire un éco-quartier réunissant à la fois des logements individuels et collectifs, mais aussi des commerces et des bureaux.

Le Domaine de Kerivon : 22 ha, un projet exemplaire :

• 18 maisons Loi Scellier
• 18 maisons destinées au logement social
• Limitation de la consommation de foncier- Moyenne des terrains : 350 m2
• Mitoyenneté favorisée pour stimuler l’échange entre voisins
• Circulation douce
• Maisons bois étanches en énergie et systématiquement orientée plein Sud
• Récupération des eaux de pluie
• Toitures équipées de panneaux solaires (eau chaude et production d’électricité)

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Appel d’offres solaire : un consortium français 12 fois lauréats

Appel d'offres solaire : un consortium français 12 fois lauréatsAprès avoir répondu ensemble à l’appel d’offres simplifié lancé par la CRE et le gouvernement, la société Générale du Solaire (ex SUNCCO Grand Comptes) et le Groupe VOL-V, (Producteur indépendant d’électricité verte) ont annoncé avoir remporté 12 projets lauréats.

Les deux entités auront ainsi la charge de construire 12 centrales photovoltaïques sur toiture dans les régions suivantes : Languedoc Roussillon, PACA, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes. La puissance totale électrique de ces 12 projets lauréats s’élèvera à 2 147 kWc.

«Après avoir confié efficacement à Générale du Solaire, la réalisation de 8 centrales photovoltaïques intégrées au bâti représentant 2 MWc, notre groupe, à travers sa filiale VOL-V Solar, se félicite d’avoir étendu ce partenariat à la réponse aux appels d’offres simplifiés. Ce nouveau succès commun met en valeur toute la compétence de nos équipes et la bonne synergie entre nos structures», a déclaré Cédric de Saint-Jouan, Président du Groupe VOL-V.

Par ailleurs, le Groupe VOL-V indique qu’il a inauguré la première centrale éolienne d’Ile de France (18,4 MW) sur la commune de Pussay (Essonne) en Juillet 2011.

De son côté, la société Générale du Solaire vient de mettre en service, en partenariat avec la SOVAFIM, la plus grande centrale photovoltaïque au sol de l’Ile de France à Sourdun près de Provins (Seine et Marne) d’une puissance de 4,5 MW.

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Le Parc des expositions de Bordeaux se dote d’une centrale solaire

Le Parc des expositions de Bordeaux se dote d'une centrale solaireLe mois prochain aura lieu la mise en service de la centrale solaire située sur le parc des expositions de Bordeaux et comprenant pas moins de 60.000 panneaux photovoltaïques pour une puissance totale installée de 12 MWc.

Orientés sud, les panneaux solaires qui recouvrent les ombrières de quelque 7.000 emplacements de parking des expositions – 20 hectares** – produiront environ 13.000 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation en électricité de 5.000 foyers ou encore plus de 6 mois de la consommation de l’éclairage public de Bordeaux. Cette installation permettra également de réaliser une économie de 1.700 tonnes d’émission de CO2 par an.

Les structures des ombrières sont ancrées sur des fondations profondes (près de 900 pieux vissés vont être forés) et constituées d’une charpente métallique. Chaque ombrière a une largeur de couverture de 2 places (10 mètres) et une longueur comprise entre 30 et 70 mètres. Leur hauteur est comprise entre 3.10 et 5.50 mètres. Elles sont reliées entre 2 ou 3, et sont orientées plein sud.

Les modules photovoltaïques en silicium monocristallin sont intégrés aux ombrières couvrant les places de stationnement. D’après la SBEPEC (Société bordelaise des équipements publics d’exposition et de congrès), ces derniers ont été choisis pour leur “qualité technologique” et leur excellent “rendement surfacique”. Les panneaux photovoltaïques sont posés sur les bacs aciers de la structure des ombrières : “ils ne sont donc pas accessibles par la sous face.”

Par ailleurs, les structures, en forme de vagues, sont de différentes couleurs afin de faciliter le repérage des visiteurs venus récupérer leur véhicule.

Le Parc des expositions de Bordeaux se dote d'une centrale solaire

Ce projet initialisé en 2008 par la SBEPEC, a fait l’objet en juillet 2010 d’une appel d’offre remporté par EDF Energies Nouvelles, la filiale verte d’EDF. Ce dernier qui a investi 55 millions d’euros s’est engagéà verser annuellement 300.000 euros à la SBEPEC, au titre de l’occupation du site.

La mise en service définitive du parc solaire devrait intervenir à l’occasion de la foire internationale de Bordeaux, qui se tiendra du 12 au 21 mai au parc des expositions. Les organisateurs attendent environ 300.000 visiteurs.

Le Parc des expositions de Bordeaux se dote d'une centrale solaire

Le projet comprend dans son ensemble :

  • la mise en place de 78 500 m2 de panneaux photovoltaïques pour une puissance totale installée de 12 MW
  • la clôture de l’ensemble du site et son contrôle d’accès
  • la signalétique d’ensemble avec code couleur par zone, éclairage du parking et l’amélioration des cheminements piétons
  • la mise en place d’un panneau d’affichage sur la quantité d’énergie propre produite l’aménagement des espaces verts et les terre-pleins centraux.


** soit 27 terrains de football.

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Découvrez pourquoi les éoliennes haïssent les insectes !

Découvrez pourquoi les éoliennes haïssent les insectes !Les exploitants de turbines éoliennes de grande puissance disposent désormais de plus de 10 ans de retour d’expérience sur les performances effectives de leurs machines.

Généralement réalisés en résine et fibre de verre, les revêtements de des pales sont sujets à différents types d’agressions, d’érosion ou d’encrassement avec le temps pouvant altérer le fonctionnement. Ainsi, le simple encrassement de la pale par l’écrasement d’insectes peut provoquer en quelques jours des pertes de puissance.

En prenant l’exemple d’une turbine de 2 MW, haute de 100 mètres, François Cauneau, professeur de mécanique des fluides au CEP – MINES ParisTech décrit le phénomène suivant :

On s’est rendu compte assez récemment que l’encrassement des bords d’attaque des pâles de ces turbines par des insectes sur une éolienne installée en campagne quand elle tourne par une belle soirée d’été va ramasser un nombre considérable d’insectes. Alors on pourrait se dire que l’impact n’est qu’esthétique, à la rigueur. Mais, en fait, pas du tout. On s’est rendu compte que l’impact en terme de perte de production était de l’ordre de 20%, 30% voire même 40% dans le pire des cas. C’est dire que les enjeux économiques et industriels sont considérables dans la maîtrise de l’impact de la rugosité, de l’état de surface de ces machines.”

Il est donc nécessaire de se doter d’outils permettant d’expertiser les seuils d’évolution acceptables pour ces processus de vieillissement, ainsi que d’évaluer les bénéfices attendus pour les remèdes envisagés : réparations des revêtements, nettoyages, pose d’appendices… C’est ce que fait le groupe Observation, Modélisation et Décision du Centre énergétique et procédés de MINES ParisTech en collaboration avec de nombreux acteurs du monde industriel. Ce travail de modélisation passe aussi bien par la mise au point de souffleries virtuelles, que l’expérimentation in situ.

Cette recherche partenariale prend la forme d’un projet de recherche mené en étroite collaboration avec l’industriel, et cesse dès lors qu’il a acquis le retour d’expérience souhaité grâce à l’aide du chercheur. Les travaux sont alors réinvesti en propriété industrielle chez le partenaire. Le CEP contribue également à la découverte des technologies de rupture qui permettront d’élaborer la nouvelle génération de machines.

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Exploration et exploitation des gaz de schiste : la mission interministérielle a rendu son rapport

L’exploration des gaz et huiles de schiste a donné lieu, depuis plusieurs mois, à une série de débats parlementaires et une forte expression d’inquiétudes de la part des populations locales.



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La Grèce joue son va-tout avec le méga-projet solaire Helios

La Grèce joue son va-tout avec le méga-projet solaire HeliosGünther Oettinger, le Commissaire européen à l’Energie a demandé mardi à la Grèce de mettre tout en oeuvre pour assurer l’avancement du mégaprojet de production d’énergie photovoltaïque, Hélios.

Le projet Helios prévoit l’installation de vastes étendues de panneaux photovoltaïques – jusqu’à 20.000 ha, pour un financement global estiméà 20 milliards d’euros.

Selon le Commissaire européen, “Helios reste une occasion unique de démontrer que les technologies du renouvelable comme celle du photovoltaïque deviennent de plus en concurrentielles, grâce à la coopération européenne.” Il a ajouté : “Le projet phare Helios pourrait ainsi montrer la voie à un marché européen de l’électricité véritablement intégré, de sources renouvelables, tout en aidant l’économie grecque à se redresser.

Mais comme le rappelle Mr. Oettinger, “actuellement, l’infrastructure de la Grèce ne permet pas de gérer l’afflux de puissance générée par des grands projets d’énergie renouvelable tels que Helios“. C’est pourquoi, il estime que l’intégration régionale des grands projets concernant le renouvelable doit être “combinée avec la croissance maîtrisée du réseau d’électricité.”

Il propose en conséquence de développer un réseau transeuropéen qui devrait aider à atteindre 2 objectifs clés de la politique européenne de l’énergie. En premier lieu, l’achèvement du marché intérieur de l’énergie d’ici 2014 et la fin des îlots énergétiques d’ici à 2015. Car seul 3 % de l’électricité de l’Union Européenne est échangée au niveau transfrontalier et plusieurs régions sont toujours déconnectées du reste de l’Europe, dont la Grèce encore fortement dépendante du charbon.

En raison de sa situation géographique, je crois que la Grèce a un rôle cléà jouer dans l’intégration des marchés énergétiques régionaux de l’Union européenne, tant pour l’électricité que pour le gaz” a précisé le Commissaire européen à l’Energie.

Par ailleurs, le secrétaire d’Etat allemand à l’Environnement Jürgen Becker a réitéré le souhait pour son pays de “prendre part” au projet Hélios. Le gouvernement grec semblait avoir déjà jeté son dévolu sur l’Allemagne, un pays hautement qualifié dans le domaine : “Il existe un grand intérêt allemand pour ce genre d’investissements“, avait déclaré en août 2011, le ministre de l’Environnement George Papaconstantinou.

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Fortement endetté, l’allemand Q-Cells dépose le bilan

Fortement endetté, l'allemand Q-Cell dépose le bilanEn début de semaine, le fabricant solaire allemand Q-Cells s’est déclaré en faillite et a donc déposé son bilan, hier, au tribunal administratif de Dessau.

La société explique cette annonce dans un communiqué : “après examen approfondi des solutions alternatives pour la mise en œuvre d’un plan de restructuration financière, la direction est parvenu à la conclusion que les perspectives d’existence de l’entreprise n’étaient plus suffisamment garanties. Par conséquent, le dépôt de la procédure d’insolvabilitéétait juridiquement nécessaire.”

Contrairement àl’annonce du 03 février dernier, Q-Cells n’a donc pas réussi à finaliser un compromis avec ses créancier sur le rééchelonnement de sa dette. En 2011, Q-Cells cumulait en effet des pertes nettes estimées à environ 850 millions d’euros, alors que son chiffre d’affaires atteignait à peine 1 milliard d’euros.

Avec un cours de bourse au plus haut en décembre 2007 et approchant les 100 euros, le titre aujourd’hui ne vaut plus que 0,14 euros !

Le Conseil d’administration de Q-Cell indique maintenant qu’il va travailler de concert avec l’administrateur judiciaire en vue d’assurer la continuité de l’entreprise. L’industriel allemand va certainement se recentrer sur des produits de niche à haute valeur ajoutée, laissant la place à la concurrence – asiatique – sur le marché plus classique des panneaux solaires photovoltaïques.

Cette nouvelle défaillance dans le secteur de l’énergie solaire allemand est la quatrième après celle de Solon, de Solarhybrid et de Solar Millenium.

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Eolien en mer français : “L’export sera indispensable” (Enerpresse)

Eolien en mer français : Après les révélations de la presse à la veille du week-end, Iberdrola reste « optimiste » quant à l’obtention de lots pour développer des parcs éoliens offshore en France.

Jean-Christophe Chomette, directeur d’Iberdrola Renovables France, profite de l’occasion pour souligner de nouveau deux atouts du consortium établi avec Eole RES : le choix de favoriser une technologie éprouvée, qui s’avère être française, et le portefeuille de projets du groupe au Royaume-Uni. Entretien à quelques jours (heures ?) des résultats de l’appel d’offres.

Enerpresse – Après la fuite dans la presse du résultat du dossier de la CRE, dans quel état d’esprit est-vous à quelques jours de l’annonce officielle du ou des vainqueurs ?

Jean-Christophe Chomette–« Avec nos partenaires, nous restons optimistes quant au succès de nos offres sur les zones de Saint-Brieuc et de Saint-Nazaire. Areva, notre fournisseur d’éoliennes, et Technip, notre spécialiste de l’offshore, ont dévoilé leur plan industriel. Usines au Havre pour le premier ; partenariats avec STX et/ou Eiffage Construction Métallique – l’un ou les deux en fonction des résultats – pour le second afin de construire les fondations de type jacket des éoliennes.

Notre plan industriel est très abouti. Il fait exclusivement appel à des ressources françaises. Et ce afin de coller au plus près aux modalités du cahier des charges. Pour assurer la construction des parcs sur les deux zones où nous sommes candidats, 4 000 emplois seraient générés par notre consortium. Avec tous ces éléments, nous ne comprendrions pas ne pas obtenir de lot dans le cadre de ce premier appel d’offres. »

En quoi votre offre se différencie-t-elle de celles des autres candidats ?

Jean-Christophe Chomette–« Certains choix techniques et nos portefeuilles de projets – celui d’Iberdrola et de notre partenaire Eole RES – à l’export sont les deux grands facteurs différenciants. Parlons tout d’abord de la technique. Si nous avons porté notre choix sur Areva pour la turbine, c’est que ce groupe a une machine de 5 MW éprouvée qui tourne. Son usine d’Allemagne a actuellement en commande 120 unités. Ils ne sont pas nombreux en Europe à proposer une machine de cette puissance éprouvée, seules deux offres existent sur le marché.

Deuxième élément : Technip est assurément « le » spécialiste de l’offshore. Personne ne peut prétendre le contraire… Enfin, troisième élément : le choix de construire les fondations de type jacket chez STX à Saint-Nazaire. En cas de succès de nos offres, les jackets seront réalisées tout ou partie aux chantiers de STX de Saint-Nazaire et chez Eiffage Construction Métallique. Ce qui doit assurer 500 emplois à plein temps. Nous savons que les solutions STX ne sont pas retenues par nos concurrents. »

Quant à l’export…

Jean-Christophe Chomette–« Nos portefeuilles de projets au Royaume-Uni et en Allemagne donnent une idée de notre capacitéà assurer le développement d’une filière industrielle. Iberdrola et RES, notre partenaire britannique dans le consortium pour concourir en France, totalisent près de 17 500 MW de projets éoliens offshore en Europe, dont 12 500 MW pour Iberdrola. Nous avons 9 400 MW de projets au Royaume-Uni dont celui d’East Anglia que nous développons avec Vattenfall. La taille de ce projet – 7 200 MW, soit 1 400 machines – donne une idée précise de notre ambition. STX, Eiffage Construction Métallique, etc. sont déjà allés au Royaume-Uni pour étudier les meilleures solutions pour East Anglia. Une usine de turbines d’Areva au Havre s’avère particulièrement bien située pour approvisionner ce vaste projet britannique. »

Mais la prise en compte de cette puissance à l’export ne figure pas dans le cahier des charges…

Jean-Christophe Chomette–« En effet, rien en ce sens ne figure dans le cahier des charges de l’appel d’offres. Ce qui ne nous a pas empêché de faire état de nos positions dans les dossiers de candidatures. L’export sera indispensable pour pérenniser une filière française. Sans cela, la taille de l’appel d’offres français – même en comptant le deuxième – n’assure une activité dans la construction d’équipement que pour 3 ou 4 ans. Et après que vont devenir ces usines ?

En cas de succès de nos offres, Areva sera fatalement associéà la construction des turbines pour le parc d’East Anglia (1 400 machines), situé au sud-est de l’Angleterre. Nous prévoyons le démarrage de la construction de ce parc en 2014/2015 au rythme de 200 turbines par an. »

Justement, votre choix du fournisseur des turbines pour East Anglia est-il arrêté ?

Jean-Christophe Chomette–« Pas encore. Notre choix dépend du résultat de l’appel d’offres français. Ce qui est d’ores et déjà sûr c’est qu’il y aura plusieurs fournisseurs, la taille du projet l’impose. Ce qui est également sûr, c’est qu’Areva sera sollicité si nous obtenons des lots en
France. »

Dans une étude de 2009, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) estimait que la rentabilité minimale des projets éoliens offshore devrait être comprise « entre 10 % et 12 % (1) ». C’est un objectif ?

Jean-Christophe Chomette–« Nous ne pouvons bien sûr pas communiquer les données économiques de nos offres. Des retours sur investissement de cet ordre nous semblent toutefois nettement surévalués. »

En France, Iberdrola Renovables n’intervient que dans l’éolien. Quel est votre bilan 2011 dans l’éolien à terre ?

Jean-Christophe Chomette–« Iberdrola est présent dans l’éolien en France depuis 9 ans. Nous gérons 320 MW. Fin mars nous avons inauguré un parc de 10 MW. Notre équipe est composée de 40 collaborateurs. Nous disposons également d’un portefeuille de projets totalisant une puissance comprise entre 700 MW et 800 MW. »

Êtes-vous inquiet du recours de l’association Vent de colère devant le Conseil d’Etat sur l’arrêté tarifaire de 2008 ?

Jean-Christophe Chomette–« Bien sûr, nous sommes extrêmement inquiets de cette attaque. Si l’arrêté tarifaire de 2008 était annulé, il ne ferait plus de doute que l’objectif des 19 GW en éolien à terre ne sera pas atteint en 2020. D’autant que nous ne sommes déjà pas sur le bon rythme annuel.

D’ores et déjà, de nombreux parcs en devenir ne pourront être installés dans l’attente d’une nouvelle tarification. J’ajoute également que la réglementation sur les stations « météo » nous oblige à réévaluer notre portefeuille de projets. Tout cela fait que l’on prend du retard sur les objectifs. À force, certains opérateurs pourraient même être tentés de lever le pied. »

Propos recueillis par Philippe Rodrigues


(1) – Etude comparative de la rentabilité des projets éoliens en mer en Europe – France Energie Eolienne (SER) – Juil. 2009.

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Le Japon hésite à relancer ses réacteurs nucléaires

Le Japon hésite à relancer ses réacteurs nucléaires, suite à la crise de Fukushima l’an dernier et au fait que la population est très inquiète concernant la sécurité de ce secteur.



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