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EDF achève le chantier du parc éolien en mer de Teesside (62 MW)

EDF achève le chantier du parc éolien en mer de Teesside (62 MW)EDF Energies Nouvelles a annoncé l’achèvement du chantier du parc éolien en mer de Teesside construit par EDF Energy Renewables**, ainsi que la mise en production des 13 premières éoliennes de cette centrale d’une puissance de 62 MW.

Les 27 éoliennes du parc éolien de Teesside, fabriquées par Siemens, ont été installées au large des côtes de Redcar, au nord-est de l’Angleterre. Le chantier en mer, engagé en février 2012 avec la mise en place de fondations monopieu, s’achève par le raccordement progressif au réseau électrique de la totalité des turbines, avant une mise en service du parc prévue dans le courant de l’été 2013.

Co-détenu par EDF Energy et EDF Energies renouvelables et géré par leur filiale commune EDF Energy Renewables, le parc éolien de Teesside a été pris en charge dans son intégralité par le Groupe qui a maîtrisé l’ensemble du processus développement, ingénierie et construction.

Le parc de Teesside démontre notre savoir-faire industriel dans l’éolien en mer. Avec l’achèvement de ce chantier, nous affirmons notre position d’acteur de référence dans l’éolien offshore et nous sommes confiants dans notre capacitéà entreprendre de nouveaux projets sur les marchés britanniques et français” a déclaré Antoine Cahuzac, Directeur Général d’EDF Energies Nouvelles.

Présent depuis plus de 10 ans dans l’éolien offshore et forte de sa participation dès le démarrage au projet éolien en mer de C-Power, EDF Energies Nouvelles bénéficie de l’expérience d’un premier parc de 325 MW en Belgique dont 215 MW sont en service et la dernière tranche de 110 MW en phase finale de construction.

Le Groupe EDF indique qu’il va poursuivre sa croissance en Europe avec de nouveaux projets qui se caractériseront par un changement d’échelle.

En Grande Bretagne, le projet de Navitus Bay, d’une capacité potentielle de 1.100 MW, est développé en partenariat avec Eneco Wind UK Ltd. En France, trois projets totalisant près de 1 400 MW sont également en cours de développement au sein d’un consortium dont EDF EN est chef de file, et font l’objet de débats publics de mars à juillet 2013.

** filiale commune d’EDF Energy et d’EDF Energies Nouvelles

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Cerf-volant : de l’énergie à partir des hauteurs aériennes

Cerf-volant : de l'énergie à partir des hauteurs aériennesLe courant que nous distribuent nos prises électriques pourrait bientôt provenir d’un appareil de haute technologie volant dans les cieux. Le projet de recherche innovateur consistant à générer de l’énergie éolienne à l’aide d’un cerf-volant a convaincu le jury de «venture kick» ; il a décidé de soutenir le spin-off «TwingTec» d’Empa à hauteur de 10.000 CHF.

Un cerf-volant, une bobine et un pupitre de contrôle. Ce sont les composants d’une nouvelle méthode révolutionnaire pour la production d’énergie. Le projet de recherche et de développement d’Empa, de la Haute École Spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse et de l’EPFL associe le concept de base d’un cerf-volant à une technologie innovatrice.

L’objectif : générer du courant électrique à partir du vent. Certes, ce n’est pas nouveau, puisque du courant est déjà généré avec des éoliennes, mais ces dernières n’atteignent qu’une hauteur d’environ 100 mètres. Avec le «Twing » d’Empa, des courants de vent plus forts et plus réguliers sont « captés »à une hauteur pouvant atteindre jusqu’à 300 mètres. Un composant important à cet égard est celui de la structure Tensairity, étudiée et développée par le «Center for Synergetic Structures» d’Empa.

Un double succès

«Venture kick » est convaincu que l’énergie obtenue à partir d’un cerf-volant n’est pas simplement une idée, mais que ce concept est également intéressant sur le plan économique.

Ce programme, qui soutient des start-up, investit 10.000 francs suisses (soit 8.112 euros) dans ce projet innovateur. Un projet peut obtenir un montant maximum de 130.000 francs suisses (soit 105.462 euros) durant le processus en trois étapes du « venture kick» ; la première étape a été assumée par l’équipe de TwingTec. Dans la suivante, l’idée sera perfectionnée avec le soutien énergique d’entrepreneurs experts en la matière, puis elle fera l’objet d’une nouvelle évaluation. Cette approche innovatrice suscite également un grand intérêt de la part du grand public. C’est ainsi que «ServusTV» et le magazine scientifique suisse «Einstein » ont chacun diffusé un reportage détaillé au sujet des premiers vols de test couronnés de succès de ces cerfs-volants.

L’énergie naît du mouvement

Le principe de fonctionnement est simple : ce cerf-volant de haute technologie est relié par des câbles aux bobines de la station au sol. Le cerf-volant monte à une hauteur aérienne, ce qui génère une tension sur les câbles, et la bobine se met en mouvement. De l’énergie électrique est obtenue grâce à ce mouvement par induction électromagnétique. Lorsque le cerf-volant a atteint sa hauteur maximale, la bobine le tire à nouveau vers le bas et il peut ensuite recommencer à monter. Les premiers tests effectués dans le Jura bernois ont été couronnés de succès.

Désormais, l’objectif de l’équipe est d’améliorer encore l’efficacité du «Twing ». La structure repose sur des barres Tensairity ultra-légères – un support composé de barres, d’éléments de traction, d’une membrane et de l’air, avec une portance énorme. Ce cerf-volant est prévu pour monter jusqu’à une hauteur de trois cents mètres, pour résister à des vents extrêmement forts et pour peut-être fournir bientôt à nos foyers du courant propre issu des hauteurs aériennes.

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Raccordement PV : “la majorité des projets déposés ne verront pas le jour”

Raccordement PV : Le premier trimestre 2013 a confirmé la tendance lourde d’une activité photovoltaïque au ralenti et au plus bas : Seulement 100 MW ont été raccordés au réseau ce trimestre et ce exclusivement pour les petites et moyennes installations inférieures à 100 kWc sur les toitures.

Les Appels d’Offre lancés juste après le moratoire de Décembre 2010 n’ont toujours pas d’effet sur l’activité 28 mois après le moratoire. Ce qui ne peut manquer de se poser des questions sur l’efficacitééconomique du processus des Appels d’Offre tels qu’ils existent.

Le segment des installations comprises entre 9 et 100 kWc est en trompe l’œil avec une demande de raccordements (120 MW) déposées chez ERDF au 1er trimestre 2013 dynamique mais la réalité est que la majorité des projets déposés ne verront pas le jour. ERDF a ainsi procédéà l’effacement de près de 50% des dossiers déposés depuis la fin du moratoire du fait des promoteurs qui in fine décident d’abandonner leurs dossiers pour des raisons économiques. Or le système d’ajustement des tarifs est fondé sur les demandes de raccordement et pas sur ce qui est réellement raccordé et il n’est donc pas pris en compte in fine les abandons de projets.

Raccordement PV :

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Selon le Think Thank, France Territoire Solaire (FTS), cette logique aveugle et économiquement injuste a abouti à une baisse des tarifs de près de 60 % depuis le moratoire. “Ce pseudo dynamisme devrait aboutir à une nouvelle baisse des tarifs à 15,97c/kWh , si il était confirmé par un arrêté ministériel, pose là aussi question sur sa pertinence économique.” La baisse des tarifs a été trop rapide sur les 2 dernières années et ne reflètent plus les gains de compétitivité pourtant considérable du photovoltaïque, liés à la baisse des coûts d’investissement. Pour FTS, l’argument du dynamisme des demandes de raccordement ne reflète nullement la réalité des dossiers qui verront le jour et il ne serait pas étonnant qu’à ce tarif le % d’effacement déjà très élevé augmente sensiblement.

De même on peut constater que la demande de raccordement pour les centrales au sol au tarif de 8,18 c/kWh (Tarif T5) est nulle depuis la baisse brutale du tarif décidée à la fin de l’année dernière. Ce tarif est manifestement trop bas par rapport à la réalitééconomique. Etait-ce le but recherché ?

A l’inverse le tarif des installations sur les toitures inférieures à 9 kWc est étonnamment élevé (31,59 c/kWh ) par rapport aux autres segments et par rapport à ce qui se fait dans les autres pays européens ( 15,92 c en Allemagne et 18c en Italie ). L’intégration à la toiture justifie quelques centimes pas une telle différence. Ce segment, suite à l’arrêt du Conseil d’Etat permettant de l’étendre à l’ensemble des bâtiments va certainement devenir très dynamique ce qui ne manquera pas de poser des questions sur l’impact dans la CSPE.

Raccordement PV :

Le tableau suivant montre le chemin parcouru par le photovoltaïque en 2 ans (Déc 2010 à Jan 2013) à travers l’évolution des tarifs de rachat :

Nov 2010 Janv 2013 %
Résidentiel 58c/kWh 31,6c/kWh -45%
Moyenne Toiture 37c/kWh 17,3c/kWh -52%
Sol 27,6c/kWh 8,2c/kWh -70%

La CSPE prend en charge le différentiel de coût entre le tarif accordé et le prix de gros de l’électricité qui se situe entre 5 et 6 c/kWh. Le coût du photovoltaïque dans la CSPE a considérablement chuté pour les nouvelles centrales. Ainsi les centrales dont la demande de raccordement a été déposée au 4ème trimestre 2013 coûteront 3 fois moins cher à la CSPE que les mêmes 2 ans plus tôt. Notons que les estimations de la CRE pour 2013 du coût du photovoltaïque concernent essentiellement des centrales bénéficiant de tarifs pré moratoire (Déc 2010). Ce coût évoluera beaucoup plus lentement à partir de 2014.

** Lancé début février 2012 au cœur du débat présidentiel sur la future politique énergétique, l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque vise à donner une photographie trimestrielle du parc solaire photovoltaïque installé en France, en capacité et production par segment de marché, en éclairant les développements au regard des situations en Allemagne et en Italie, et en organisant la transparence sur l’évolution du coût du financement public

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ET Solar finalise 50 MW de projets photovoltaïques en Roumanie

ET Solar finalise 50 MW de projets photovoltaïques en RoumanieET Solar Group, un fabricant de solutions photovoltaïques solaires intégré, a annoncé l’achèvement de 3 centrales photovoltaïques d’une capacité totale de 28 MW destinées à Tinmar-Ind, l’un des plus grands fournisseurs d’électricité en Roumanie.

Les trois centrales sont situées à Targu Carbunesti, dans le comté Gorj, et à Simnicu de Sus, dans le comté Dolj.

ET Solar a fourni l’ensemble des modules photovoltaïques tandis qu’ET Solutions AG, la filiale munichoise d’ET Solar spécialisée dans l’EPC, a délivré les services d’étude, d’achat et de construction ainsi que les financements pour la construction. La filiale roumaine d’ET Solutions fournira à Tinmar des services d’exploitation et de maintenance pour ces trois projets.

Le couplage au réseau de ces trois centrales photovoltaïques est le fruit d’un travail coordonné et continu entre nos équipes de Munich et de Bucarest qui témoigne de notre évolution vers une société EPC d’envergure internationale. Nous souhaitons développer davantage nos solutions de projet sur d’autres marchés émergents tant auprès de nos clients actuels que de nouveaux clients dans le cadre de contrats mutuellement bénéfiques” a déclaré Mr. Dennis She, PDG d’ET Solar.

Ces 3 projets associés aux 22 MW livrés à Tinmar en avril porte à 50 MW au total la capacité totale installée par ET Solar en Roumanie en 2013.

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Des molécules photovoltaïques “minimalistes et efficaces”

Des molécules photovoltaïques Quelle est la molécule la plus simple capable de transformer l’énergie solaire en électricité ? Telle est la question que s’est posée une équipe de l’Institut des sciences et technologies moléculaires d’Angers**

Les chercheurs ont montré que des molécules extrêmement simples, produites en peu d’étapes avec de très bons rendements de synthèse, peuvent devenir des alternatives crédibles aux molécules plus complexes et aux polymères utilisés pour la fabrication de cellules solaires organiques. Leurs travaux* ont permis d’obtenir des molécules de faible poids moléculaire ayant un rendement électrique supérieur à 4 %. Ils montrent ainsi que grâce à l’optimisation de molécules simples on pourra passer de la recherche fondamentale à la production industrielle de dispositifs solaires fabriqués à partir de molécules organiques.

Depuis les années deux mille, une intense compétition internationale vise à produire, à partir de molécules organiques, des cellules solaires aux performances comparables à celles des cellules en silicium des panneaux solaires commercialisés aujourd’hui. En effet, les cellules photovoltaïques organiques devraient être moins chères à produire, et pourraient en outre ouvrir de nouvelles applications.

Deux voies sont actuellement à l’étude dans le photovoltaïque organique : la plus répandue repose sur l’utilisation de polymères. Cependant, ces matériaux sont composés de chaînes macromoléculaires de différentes longueurs ce qui peut engendrer des problèmes de reproductibilité de leurs propriétés électroniques. Une autre voie ouverte par la même équipe de l’Institut Moltech-Anjou en 2005 et reprise depuis par de nombreux laboratoires, consiste à utiliser desmolécules organiques solublesde structure parfaitement définie. Cette voie a permis d’obtenir récemment des rendements de conversion électrique de plus de 7 %, proches de ceux des cellules à base de polymères (8-9 %).

Cependant, ces molécules relativement complexes sont difficiles à produire : les plus performantes nécessitent jusqu’à 12 étapes de synthèse avec un rendement global inférieur à 0,10 % difficilement compatible avec une production à l’échelle industrielle. Voilà pourquoi les chercheurs de l’Institut Moltech-Anjou ont décidé d’intégrer dans la conception de nouvelles molécules, les contraintes propres à l’industrie, en termes de rendement de synthèse, de coût, et de respect de l’environnement.

Le premier pas de leur démarche a consistéà rechercher les molécules les plus simples présentant un effet photovoltaïque intéressant. Ils ont ainsi choisi de travailler sur une famille de molécules à base de triarylamines, qui peuvent être synthétisées en peu d’étapes. Ils ont ensuite cherchéà optimiser certaines propriétés de ces molécules : capacité d’absorption de la lumière, niveaux d’énergie, stabilité ou encore mobilité des charges électriques. A partir de ces structures minimalistes, ils ont réalisé un travail d’ingénierie moléculaire en ajoutant, selon les besoins, certains types de liaisons ou de groupements chimiques.

Ils ont ainsi développé des molécules de faible masse moléculaire dont le rendement de conversion électrique est d’environ 4 %. C’est l’un des rendements les plus élevés obtenus avec des molécules de structure aussi simple. Ces molécules peuvent être synthétisées avec d’excellents rendements. Ces recherches qui bénéficient du soutien de groupes industriels se poursuivent afin d’améliorer à la fois les performances des cellules photovoltaïques et les procédés de synthèse. L’un des objectifs est de limiter l’utilisation de réactifs ou de solvants toxiques et de catalyseurs coûteux afin que ces molécules puissent s’intégrer à des dispositifs photovoltaïques pouvant être fabriqués à grande échelle.

Références :Small D-π-A systems with o-phenylene-bridged accepting units as active material for organic photovoltaics. Antoine Leliège, Jérémie Grolleau, Magali Allain, Philippe Blanchard, Dora Demeter, Théodulf Rousseau, and Jean Roncali. Chemistry : A European Journal, en ligne le 17 juin 2013. Consulter le site web

** (Moltech-Anjou, CNRS/Université d’Angers).
* publiés en ligne dans Advanced Functional Materials et Chemistry : A European Journal

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OVH : l’hébergeur internet pourrait bien se lancer dans l’éolien !

OVH : l'hébergeur internet pourrait bien se lancer dans l'éolien !Après avoir développé une technologie éolienne en partenariat avec la société DDIS** durant 3 ans, l’hébergeur français de serveur internet, OVH, s’apprête à activer cet été son propre parc éolien en Lorraine, afin de devenir un producteur d’énergie renouvelable.


Récit d’un projet sans précédent pour l’entreprise avec son PDG, Henryk Klaba.

En 2004 déjà, OVH avait mis au point le watercooling, procédé de refroidissement liquide des serveurs. En associant le watercooling au concept d’aircooling l’hébergeur a pu atteindre un PUE (Power Usage Effectiveness) de 1,1. Réduire sa consommation d’énergie, et après ?

Pour aller encore plus loin, OVH s’est lancé le défi dès 2010 de devenir producteur d’énergie verte. Le contexte économique actuel, toujours incertain, est également une motivation pour l’hébergeur : « Le prix de l’électricité ne cesse de grimper et, puisque c’est notre matière première, nous avons pensé qu’il serait raisonnable de devenir nous-mêmes producteurs d’au moins une partie de l’énergie que nous consommons », explique Henryk Klaba. Après avoir mené des tests peu concluants sur des panneaux photovoltaïques, l’entreprise nordiste s’est tournée vers la force éolienne.

Développer une nouvelle génération d’éoliennes

OVH s’est donc associée avec DDIS, une société d’ingénierie électrotechnique, afin de développer un modèle d’aérogénérateur inédit. Henryk précise : « Nous avons mis au point un modèle breveté d’alternateur** nous permettant d’éliminer le multiplicateur – un système de roues dentées qui accélère la vitesse de rotation de l’alternateur. Nous pouvons ainsi économiser 150 000 € sur la conception d’une éolienne. » Cette nouvelle génération d’aérogénérateurs offre une puissance de 800 kW par unité de production. Plus petits et compacts que la moyenne, ces engins ont été pensés pour fonctionner avec moins de vent. Ils seront donc plus rentables car, lorsque la brise souffle à moins de 15 km/h, une éolienne ne tourne généralement pas.

La mise au point du modèle développé par OVH et DDIS aura nécessité un an et demi de R&D. « Nous avons installé un prototype à côté de Valenciennes (Nord) en janvier 2011, et mené des expérimentations sur la transformation du courant électrique produit par l’alternateur, continue Henryk. Aujourd’hui, notre prototype est au point et il ne s’agit plus désormais que de tester sa fiabilitéà long terme. La production d’énergie électrique à grande échelle va être testée sur un pôle expérimental de huit éoliennes à Ortoncourt (Lorraine). »

Dans l’est de la France, une première éolienne est déjà opérationnelle : branchée sur le réseau EDF, elle livre un courant électrique limité pour le moment à 500 kW. Trois autres aérogénérateurs seront raccordés d’ici quelques jours tandis que les quatre derniers le seront pour mi-juillet. La production des huit éoliennes devrait avoisiner les 6,5 MW, soit une disponibilitéélectrique continue d’environ 2 MW. Cela couvre notamment les besoins en énergie du centre de données strasbourgeois de l’hébergeur, situéà une centaine de kilomètres de là. «Bien sûr, l’énergie produite par ce champ éolien ne sera pas directement acheminée jusqu’à notre datacentre afin de l’alimenter », insiste Henryk. L’énergie produite est livrée à EDF : l’hébergeur vend ainsi son énergie, puis en rachète. «Nous utilisons le réseau EDF comme un transporteur d’énergie vers nos datacentres », sourit-il.

Une démarche à l’encontre du greenwashing

En devenant producteur d’énergie renouvelable, OVH prend le contre-pied d’une tendance que déplore le PDG : «Certains de nos concurrents annoncent que leurs centres de données sont verts. Or, ils n’investissent ni ne produisent leur propre électricité. » Depuis la législation européenne sur l’ouverture du marché de l’énergie, il existe en effet une véritable spéculation : tout un chacun peut acheter ou vendre de l’énergie certifiée «verte». La porte ouverte à tous les abus selon Henryk : «Nous avons reçu plusieurs offres de fournisseurs d’énergie qui nous proposaient de nous livrer de l’électricité accompagnée d’un certificat stipulant que nous consommions “durable”. Cela équivaut à acheter un morceau de papier pour se procurer une caution verte auprès de nos clients mais, finalement, rien n’est véritablement accompli pour préserver l’environnement. »

Pour l’hébergeur pourtant, s’impliquer dans la réalisation d’un champ éolien n’est pas un choix économiquement justifiéà court terme. Et l’investissement est de taille : en plus de la R&D et de la construction des huit éoliennes de son parc, OVH doit financer le raccordement des engins au réseau de transport d’électricité d’EDF, soit 14 kilomètres de câbles, à hauteur de 800 000 €. Au total, l’enveloppe de l’entreprise représente 14 millions d’euros. «EDF achète notre énergie à environ 80 € le mégawatt/heure. À ce prix, nous amortirons cet investissement d’ici 12 à 15 ans. Nous ne cherchons pas la rentabilitéà tout prix, nous souhaitons plutôt contribuer au développement d’une solution pragmatique et favorable à l’environnement», souligne le dirigeant.

Et le PDG aborde l’éventualité de se lancer dans la production d’éoliennes à grande échelle : «Le type d’aérogénérateur que nous avons mis au point revient à 700.000 ou 800.000 € pour 1 MW. Notre démarche a toujours été de proposer des infrastructures abordables, glisse-t-il. Nous attendrons encore quelques années, afin de confirmer la fiabilité de notre parc éolien et, pourquoi pas, commercialiser cette solution. »

* Créée en 2008, DDIS est une société d’ingénierie électrotechnique. OVH en est l’actionnaire majoritaire.
** Au coeur de l’éolienne, l’alternateur est la pièce qui produit l’électricité.

Article rédigé par Lorine Schieber – ovh

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Des taux élevés de strontium radioactif mesurés dans l’eau à Fukushima

Des taux élevés de strontium-90, une substance hautement radioactive, ont été découverts dans l’eau souterraine de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, une nouvelle faille dans les efforts de Tepco pour démanteler le site.



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Produits solaires “made in France” : Sunited lève plus de 500.000 euros

Produits solaires La Start-UP Sunited, spécialisée dans les technologies de concentration solaire, a annoncé avoir passé la barre des 500.000 euros levés sur la plateforme de financement participatif (crowdfunding) Anaxago.

Ainsi, près d’une cinquantaine d’investisseurs membres de la communauté Anaxago ont souscrit à l’opération aux côtés des actionnaires historiques et du fonds d’investissement FINAPERE CAPITAL.

Grâce au financement participatif et sous l’impulsion de son dirigeant fondateur Gilles Gallo, l’entreprise a développé depuis sa création en 2006, pas moins de 7 produits dans le domaine du solaire, déposé 5 brevets, racheté une usine et consacré 7 années à la R&D. Une innovation industrielle “Made in France” !

En 2011, Sunited a acquis Seler Industry, son principal sous-traitant et fabricant de miroirs solaires dont l’usine de production est implantée à Meaux.

Les fonds levés devraient permettre à Sunited de se lancer dans l’exportation : accélérer la commercialisation aux Etats-Unis de ses produits IDCOOK (barbecues et fours solaires) et de développer des marchés de métallisation industrielle à forte valeur ajoutée pour sa filiale Seler Industry.

L’opération de financement participatif menée avec Anaxago nous a donné l’opportunité de trouver en un temps record des fonds pour accélérer notre développementà l’international” a affirmé Gilles Gallo, PDG de Sunited Group.

Pour Joachim Dupont, président et co-fondateur d’Anaxago : “Cette opération réussie avec Sunited démontre la pertinence du financement en crowdfundingpour les entreprises de croissance. L’innovation industrielle, les perspectives de croissance à l’international et le dynamisme de l’équipe dirigeante sont les facteurs déterminants qui ont permis à la jeune entreprise de séduire la communauté d’investisseurs Anaxago.”

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Activités solaires : Après Bosch, Siemens jette l’éponge

Activités solaires : Après Bosch, Siemens jette l'épongeLe groupe Siemens a annoncé lundi qu’il allait se désengager progressivement de sa branche “énergie solaire” d’ici à 2014, car aucun repreneur viable n’a été retenu : environ 280 salariés seraient touchés par cette décision.

Nous avons reçu quelques marques d’intérêt, mais nous n’avons pas pu réaliser une vente. En conséquence, l’activité va maintenant être arrêtée“, a confirmé un porte-parole de Siemens à l’AFP.

L’industriel allemand semble ainsi miser davantage sur l’énergie éolienne, l’optimisation et l’efficacitéénergétique.

Siemens a ajouté qu’il continuera à honorer ses commandes en cours tout en stoppant progressivement ses activités solaires. “Cela devrait être complètement arrêté au printemps 2014“, a précisé le porte-parole.

C’est en Israël que l’impact social sera le plus important. Le conglomérat avait en effet acheté en 2009 la compagnie israélienne “Solel Solar Systems“, spécialiste des centrales héliothermiques pour la somme de 284 millions d’euros.

Siemens a entrepris un vaste plan de restructuration visant àéconomiser 6 milliards d’euros d’ici 2014. Ce dernier prévoit notamment de supprimer 1.000 postes supplémentaires dans le domaine de l’énergie en Allemagne au cours des prochaines années. L’attractivitééconomique étant toujours tirée plus par l’Asie, Siemens n’hésite plus à couper dans ses ressources humaines en Europe pour se renforcer dans les pays à plus fortes croissances.

Rappelons que son compatriote Bosch a également décidé de jetter l’éponge dans le solaire en se séparant de sa division Solar Energy comprenant entre autres le site français de Vénissieux (Rhône).

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Présentation des résultats de la grande enquête sur la transition énergétique

83% des citoyens et 91% des dirigeants d’entreprise estiment que la transition énergétique aura un impact positif à long terme. Ce sont les résultats de de la grande enquête sur la transition énergétique présentés au Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) par la Fondation Européenne pour le Climat en partenariat avec Harris Interactive.



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