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Le photovoltaïque pour les nuls [ partie 2 ]

Le photovoltaïque pour les nuls [ partie 2 ]La France s’est donnée pour objectif de porter la part d’énergie renouvelable à 23% de la consommation finale d’énergie d’ici 2020 (+20 Mtep par rapport à 2005), et à plus long terme (2050), de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre.

Le photovoltaïque est une composante incontournable des politiques énergétiques. La filière progresse régulièrement et rapidement en termes d’efficacité et de baisse des coûts. En France, l’électricité photovoltaïque atteindra la compétitivitééconomique dans les prochaines années.

Le soutien à la filière, notamment via les investissements d’avenir, revêt donc un enjeu stratégique en termes d’approvisionnement énergétique, de développement industriel, d’emplois, de compétitivité et de lutte contre le changement climatique.

Le développement du photovoltaïque doit cependant tenir compte de contraintes environnementales telles que l’occupation des sols. Les panneaux doivent prioritairement être installés sur des espaces non utilisés tels que les grandes toitures (entrepôts, bâtiments commerciaux) et l’implantation de centrales au sol doit respecter des critères environnementaux stricts.

>> Le photovoltaïque pour les nuls [ partie 1 ]

Avantages

Bénéfices environnementaux

Le PV peut jouer un rôle majeur dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre en offrant une énergie sans émissions directes de gaz à effet de serre, et des émissions indirectes faibles. Sur l’ensemble de sa durée de vie, un système PV [13] installé en France métropolitaine, émet 20 à 80 g de CO2 équivalent par kWh produit [14], selon le type de système, la technologie de modules et l’ensoleillement du site. Ces résultats dépendent fortement du mix électrique du pays dans lequel les cellules et modules sont produits. Ils sont à comparer aux émissions moyennes de la production d’électricité qui sont en France de 86g CO2 équivalent par kWh équivalent (et de 565g CO2 éq/kWh au niveau mondial) [15]. L’empreinte carbone des nouveaux systèmes PV décroît régulièrement, d’une part grâce à l’utilisation pendant la fabrication de procédés et de matériaux générant moins de CO2, d’autre part grâce à l’amélioration des rendements et enfin, grâce au recyclage des déchets de fabrication.

Les technologies de recyclage, dont les rendements et l’empreinte environnementale restent encore à améliorer, existent déjà pour la plupart des produits PV.

La filière du recyclage se structure d’ores et déjàà l’échelle européenne et nationale. Les premiers systèmes PV ont été installés dans les années 90 et le recyclage de modules en fin de vie interviendra à grande échelle à partir de 2020.

Bénéfices énergétiques

L’énergie nécessaire à la fabrication d’un système PV est restituée au bout d’un à trois ans d’exploitation [16] selon la technologie de module et sa région d’installation en France. Les avancées techniques attendues dans les prochaines années permettront de réduire ce “temps de retour énergétique“à moins d’un an dans le Sud de l’Europe pour les principales catégories de modules.

Pendant les 30 ans de sa vie, un système PV produira donc entre 10 et 30 fois l’énergie dépensée tout au long de son cycle de vie.

Modularité des systèmes photovoltaïques

Les technologies photovoltaïques peuvent être utilisées dans une grande variété d’applications, comprenant les petits systèmes dans le secteur résidentiel, les systèmes de moyenne puissance sur toitures agricoles [17], industrielles ou commerciales, les parcs photovoltaïques au sol de grande puissance [18] et les systèmes de puissance variable, non connectés au réseau, situés dans des sites isolés.

Intégration dans l’enveloppe du bâtiment

Différents procédés permettent de poser les systèmes photovoltaïques en toiture, valorisant ainsi des surfaces ensoleillées, sans conflit d’usage. Les modules photovoltaïques intégrés au bâti se substituent aux éléments de construction traditionnels des maisons et immeubles, ils ne sont pas montés en surimposition mais intégrés. Ils sont alors considérés comme matériaux de construction produisant de l’électricité. Plus esthétiques, ils ont aussi l’avantage, sur des constructions neuves, d’accroître la rentabilité du projet, car ils viennent se substituer aux matériaux traditionnels. Enfin, le marché des produits de construction PV est un marché sur lequel les industriels français du bâtiment et du photovoltaïque peuvent se positionner en valorisant leur savoir-faire. Son développement dès aujourd’hui permet de préparer la filière française du bâtiment à répondre aux exigences de la réglementation thermique 2020, date à laquelle tout nouveau bâtiment, sauf exceptions, devrait produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.

Investissement local dans les énergies renouvelables et mobilisation citoyenne

Le photovoltaïque, grâce à sa modularité, permet aux citoyens de contribuer directement à la production d’énergie renouvelable et à l’atteinte des objectifs nationaux dans le domaine. Les installations individuelles, dont la production annuelle d’électricité est comparable à la consommation d’un foyer (hors chauffage) [19], peuvent être un levier de sensibilisation des ménages à la maîtrise de leur consommation d’électricité.

Le déploiement du photovoltaïque crée de la valeur et des emplois en France

Le prix des équipements baisse bien plus rapidement que les coûts, moins compressibles, de la main d’œuvre nécessaire à la pose. Par conséquent, les activités en aval de la filière (installation, études, commercialisation) prennent une part croissante dans la chaine de valeur du photovoltaïque : de 33% en 2007, elles sont passées à 54% en 2012 [20].

La part de la valeur ajoutée créée en France augmente donc, même si une proportion importante des modules est importée. En 2011, le secteur employait 27 500 personnes (hors R&D), dont 22 500 non délocalisables (installateurs) [21].

Par ailleurs, la production de modules ou de cellules représente une opportunité de diversification ou de relais de croissance pour de nombreuses entreprises françaises oeuvrant dans le développement de technologies de fabrication innovantes (cellule, module ou électronique de puissance). Le positionnement stratégique de certaines entreprises françaises leur permet par ailleurs de viser des marchés en croissance à l’export.

Notes :

13 – Système PV : système incluant la génération, la transformation, la distribution, voire le stockage d’énergie électrique obtenue par conversion photovoltaïque de l’énergie solaire
14 – Résultats issus du projet ESPACE (www.espace-pv.org) avec un mix électrique moyen européen. Les émissions de CO2 dépendent fortement du mix électrique dans lequel les cellules et modules sont produits.
15 – Source : AIE : CO2 Emissions from Fuel Combustion, 2012
16 – Résultats issus du projet ESPACE (www.espace-pv.org)
17 – Voir avis ADEME serres photovoltaïques
18 – Voir avis ADEME des centrales PV au sol
19 – Un foyer moyen consomme 3300 kWh/an hors chauffage et eau chaude sanitaire et la production d’une installation PV de 3 kW produit en moyenne 3000 kWh par an (à Paris).
20 – Source : Etude Marchés et emplois liés à l’efficacitéénergétique et les EnR, ADEME – In Numeri.
21 – Source : Etude Marchés et emplois liés à l’efficacitéénergétique et les EnR, ADEME – In Numeri.

[ Src - AVIS de l'ADEME ]

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Le photovoltaïque pour les nuls [ partie 1 ]

Le photovoltaïque pour les nuls [ partie 1 ]La France s’est donnée pour objectif de porter la part d’énergie renouvelable à 23% de la consommation finale d’énergie d’ici 2020 (+20 Mtep par rapport à 2005), et à plus long terme (2050), de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre.

Si la filière éolienne apparaît aujourd’hui comme la plus mature, le solaire photovoltaïque (PV) représente une composante indispensable pour atteindre ces objectifs.

La contribution initialement attendue du photovoltaïque était de 0,5 Mtep, soit une puissance nominale installée de 5 400 MW [1], en 2020. Cet objectif devrait toutefois être dépassé. Les efforts actuels d’innovation visent à baisser les coûts, et à structurer la filière industrielle en France afin d’en faire une technologie mature et incontournable au-delà de 2020.

Définition ou description

L’énergie solaire photovoltaïque permet la production directe d’électricité. Elle est à distinguer de l’énergie solaire thermique, visant à produire de la chaleur pour l’eau chaude sanitaire ou le chauffage. Elle se distingue également des centrales solaires thermodynamiques, qui emploient des miroirs pour chauffer des fluides alimentant un générateur électrique.

L’effet photovoltaïque produit dans les cellules solaires photovoltaïques permet de convertir l’énergie lumineuse des rayons solaires en électricité. Sous l’effet de la lumière, le matériau semi-conducteur composant la cellule génère des charges électriques qui se déplacent et créent un courant circulant d’une cellule à l’autre via des rubans métalliques. Les cellules photovoltaïques sont assemblées pour former des modules qui peuvent eux-mêmes être interconnectés pour former un «champ photovoltaïque».

Ce champ photovoltaïque produit un courant continu (DC) qui peut dans certains cas être transformé par un onduleur en courant alternatif (AC). Le semi-conducteur le plus communément utilisé est le Silicium, deuxième matériau le plus abondant sur Terre [2].

On distingue plusieurs technologies de cellules selon les procédés de fabrication utilisés : les cellules en Silicium cristallin (monocristallin ou multicristallin) et les cellules en couches minces, à base de Silicium amorphe, de Tellurure de Cadmium (CdTe) ou de Diséléniure de Cuivre, d’Indium et éventuellement de Gallium (CIS ou CIGS). Une autre technologie de cellules, basée sur l’utilisation de matériaux organiques, se situe encore au stade de la R&D.

Les rendements de conversion photovoltaïque [3] des modules commerciaux sont compris entre 7 et 12% pour les « couches minces », 13 et 20% pour les technologies Silicium, et de l’ordre de 30% pour les technologies à haute concentration [4], faisant l’objet d’opérations de démonstration préindustrielle. L’effet photovoltaïque peut être utilisé pour diverses applications, qui se distinguent notamment par leur raccordement ou non au réseau électrique.

Les systèmes raccordés injectent sur le réseau une partie non utilisée ou la totalité de leur production électrique. Ces systèmes peuvent être posés en toiture de maisons privées. On trouve aussi des systèmes de taille plus grande, posés sur de grandes toitures (centaines de kW) ou au sol (de l’ordre du MW ou de la dizaine de MW, représentant une surface au sol de 2 à 3 ha pour 1 MW) [5].

Les systèmes autonomes ne sont pas connectés au réseau. En France, ils contribuent notamment à l’électrification de sites dits «isolés » car éloignés du réseau, comme par exemple les refuges et les bergeries, ou encore des postes de télécommunication en zones montagneuses.

Dans certaines régions du monde, principalement rurales, les systèmes autonomes pallient un réseau électrique parfois peu développé.

Chiffres clés

La production d’électricité photovoltaïque connaît une croissance importante au niveau mondial depuis plusieurs années. En 2012 le marché annuel est évaluéà 77,5 milliards de dollars [6], soutenant approximativement 900 000 emplois [7]. La puissance mondiale cumulée est supérieure à 100 GW [8], soit une production annuelle d’électricité de 120 TWh. Les prévisions d’installation annuelle du marché mondial, selon les scénarios de développement envisagées, vont de 27 à 47 GW (50-70 milliards d’euros d’investissement) en 2015 et de 59 à 135 GW (79-129 milliards d’euros d’investissement) en 2020 [9]. En Europe, près de 17GW ont été raccordés au réseau en 2012, pour une puissance cumulée de l’ordre de 69 GW [10]. Le PV produit plus de 2,5% de la demande en électricité en Europe.

En France, le marché du PV a représenté 3 milliards d’euros d’investissements en 2011 pour une production de 2 TWh et un total de 18 800 emplois [11]. Fin décembre 2012, le parc photovoltaïque français connecté au réseau est estiméà 4 GW environ [12], contre 2,9 GW fin décembre 2011. En Allemagne, il est de plus de 32 GW.

Notes :

1 – Couramment appelée « puissance crête », la puissance nominale correspond à la valeur de la puissance maximale du dispositif
photovoltaïque mesurée aux conditions normales d’essai (STC).
2 – Les difficultés d’approvisionnement en silicium relayées par la presse pendant la période 2004-2007 étaient liées à une production insuffisante et conjoncturelle de silicium purifié (nécessaire aux industries des semiconducteurs et au photovoltaïque) et non à un problème d’épuisement de cette ressource minérale.
3 – rapport de la puissance électrique maximale de sortie à la puissance lumineuse incidente mesurée dans les conditions normales d’essai (STC).
4 – Le principe est alors de concentrer la lumière à l’aide de dispositifs optiques en amont de la cellule photovoltaïque.
5 – La plus grande centrale au sol française début 2013 est la centrale de Toul-Rosières, de 115 MW pour une surface au sol de 367 ha.
6 – Estimation du cabinet américain IHS
7 – D’après EPIA, 30 emploi équivalent temps plein sont créés par MW (emplois directs et indirects)
8 – Market Report 2012, EPIA
9 – Source : Solar 6 generation, EPIA
10 – EPIA : Market Report 2012
11 – rapport éolien et photovoltaïque du Ministère du Redressement productif et du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, Sept 2012
12 – Sources : SOeS (tableau de bord éolien et photovoltaïque)

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Cap Vert Energie met en service 8 centrales photovoltaïques en Aquitaine

Cap Vert Energie met en service 8 centrales photovoltaïques en AquitaineCap Vert Energie, un producteur indépendant d’énergie renouvelable, actif sur les marchés du photovoltaïque et du biogaz a annoncé avoir mis en service 8 centrales photovoltaïques de 100 kWc chacune sur bâtiments neufs dans la Région Aquitaine.

Ces centrales en toiture sur des bâtiments agricoles s’inscrivent dans un programme réalisé avec INEO Aquitaine. Pour financer cette dernière opération Cap Vert Energie a réussit à lever 2 millions d’euros auprès d’investisseurs privés.

Malgré un contexte réglementaire et économique difficile, ce programme de bâtiments agricoles solaires a été conçu avec la coopérative Maïsadour pour répondre aux besoins de ses adhérents. Il leur permet de bénéficier à cout nul ou très réduit d’un bâtiment fonctionnel de 800 m2, qui s’inscrit dans la logique de leur exploitation : “stabulation, stockage de matériel agricole, engraissement de volailles…“.

Chaque bâtiment accueille 600 m2 de panneaux photovoltaïques. Les centrales sont implantés à Garrosse, Benquet, Arenbosse, Carcares Sainte croix (2 sites), Saint Martin de Seignanx, Saint-Yaguen et Caumont. Cet ensemble va permettre la production de près de 975.470 kWh par an, l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 813 habitants, ce qui permettra d’éviter le rejet de 1.740 tonnes de gaz à effet de serre sur 20 ans.

Cap Vert Energie a lancé début 2013 une nouvelle offre de bâtiment solaire gratuit de 800 m2. Comment ? En s’appuyant sur une optimisation stricte des coûts, et des process tout en respectant les exigences de qualité qui caractérisent l’entreprise, certifiée ISO 9001 depuis 2011. “De manière concrète“, explique Pierre de Froidefond, directeur du développement de Cap Vert Energie, “nous avons conçu un bâtiment standard de 798 m2 pour pouvoir déposer un Permis de Construire sans faire appel à un architecte, ce qui nous permet de réduire nos coûts et nos délais, un élément clef dans un contexte où les tarifs d’achat baissent tous les trimestres. Nous avons également apporté un soin particulier à la structure du bâtiment pour y permettre les manœuvres de machines agricoles, tout en travaillant à réduire la quantité d’acier nécessaire.

Pour bénéficier de cette offre de bâtiment gratuit, les projets doivent répondre à certaines conditions d’ensoleillement (plus de 1.300 heures par an) et de proximité du réseau ERDF (moins de 200 mètres du poste de transformation). Dans les cas les moins favorables, Cap Vert Energie propose l’accès au bâtiment solaire moyennant un loyer modique, permettant ainsi aux propriétaires de faire construire leur bâtiment à moindre coût.

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Des films solaires adaptables sur toutes les surfaces

Des films solaires réutilisables et adaptables sur toutes les surfacesIl sera peut être possible un jour de recharger des téléphones portables, de décorer des fenêtres, ou d’alimenter de petits appareils électroniques avec une version adhésive des cellules solaires.

Des films autocollants (Peel-and-Stick) ou des procédés de transfert d’impression par eau (WTP) ont déjàété utilisés dans de l’électronique à base de nanofils par l’Université de Stanford.

Un partenariat avec le Laboratoire national sur les énergies renouvelables (NREL) a conduit cette fois à la réalisation d’un dispositif utilisant des films solaires en couches minces “détachables et applicables” sur tous types de support, a indiqué Qi Wang, scientifique au NREL.

Les deux entités ont montré que des films solaires en couches minces de moins d’un micron d’épaisseur pouvaient être retirés du substrat de silicium en les trempant dans de l’eau à température ambiante. Puis, après une exposition à la chaleur d’environ 90°C, pendant quelques secondes, ces mêmes films pouvaient se fixer sur presque n’importe quelle surface.

Des films solaires réutilisables et adaptables sur toutes les surfaces

Les cellules photovoltaïques en silicium amorphe du NREL ont été fabriquées à partir d’un wafer de type nickel Si/SiO2. Un ruban de séparation thermique fixé sur la partie supérieure de la cellule solaire sert de transfert temporaire. Une couche de protection transparente peut également être insérée entre la bande thermique et la cellule solaire afin de prévenir une éventuelle contamination lorsque le dispositif est plongé dans l’eau. Le résultat représente un film mince fonctionnant un peu comme un autocollant : “l’utilisateur peut le détacher et l’appliquer directement sur presque n’importe quelle surface.”

Cela a été une collaboration très fructueuse“, a déclaré Qi Wang. “Nous avons été capable de retirer un film et de tester la cellule avant et après. Nous n’avons quasiment pas observé de dégradation des performances.

Des films solaires adaptables sur toutes les surfaces

La capacité pour des cellules à adhérer à un support universel reste plutôt rare. La plupart des cellules en couches minces doivent être appliquées sur un support spécifique. L’approche ‘détacher et poser‘ permet l’utilisation des supports souples en polymère et cela à des températures de traitement élevées. Les dispositifs “souples, légers et transparents” résultant pourraient au final être intégrés sur des surfaces courbes tout comme des appareils électroniques portables, des transistors ou des capteurs.

Dans le futur, l’équipe dit vouloir tester des cellules solaires adhésives qui seront traitées à des températures plus élevées, et offrant encore plus de puissance.

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FNE s’oppose farouchement agrocarburants et à la destruction des rivières

La Fédération France Nature et Environnement s’est farouchement opposée au soutien renouvelé aux agrocarburants industriels, et au développement de l’hydraulique.



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AEE : on peut économiser de l’énergie en changeant notre comportement

L’Agence européenne pour l’environnement (AEE), a récemment publié un rapport qui étudie ce qu’il faut pour réaliser des économies d’énergie grâce à l’évolution du comportement des consommateurs et lance une enquête en ligne pour en savoir plus sur les points de vue de la société sur le sujet.



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Amonix : record mondial en efficacité de module photovoltaïque

Amonix : record mondial en efficacité de module photovoltaïqueLa société américaine Amonix Inc, un concepteur et fabricant de systèmes d’énergie solaire à concentrateur photovoltaïque (CPV), a annoncé la semaine dernière avoir réussi à convertir plus de 36% de lumière solaire directe en électricité.

Un module représentant la technologie CPV de dernière génération a été testé en extérieur – de fin février à avril cette année. Pendant cette période, le module Amonix a démontré une efficacité de fonctionnement optimale de 36,2 %, mesurée le 14 mars 2013 avec une irradiation directe de 876 W/m2, une température ambiante de 16°C et une vitesse instantanée du vent de 1 m/s, surpassant le précédent record (34,2 %) établi par Amonix en mai 2012.

Pendant toute la période de test, le module Amonix a obtenu un coefficient d’efficacité NREL (National Renewable Energy Laboratory) en extérieur de 34,9 %, un nouveau record mondial, sous des conditions de fonctionnement internationales standard de 900 W/m2, une température ambiante de 20° C et une vitesse du vent de 2 m/s pour les concentrateurs photovoltaïques, battant le record d’efficacité mesurée précédemment de 33,5 %, également établi par Amonix en mai 2012. Le module utilise des cellules solaires à haute efficacité de 40% (Boeing Spectrolab) et une technologie CPV exclusive d’Amonix.

La plate-forme de technologie exclusive d’Amonix nous permet de continuer à réaliser des améliorations de rendement rapides dans notre système CPV“, a déclaré Vahan Garboushian, fondateur et directeur de la technologie d’Amonix. “Les avancées réalisées au cours des 2 dernières années ont toutes été effectuées avec les cellules à 40% de la même génération, démontrant une efficacité de conversion de cellule à module sans précédent de plus de 90%. Grâce aux améliorations en cours en termes d’efficacité des cellules et aux autres avancées de notre technologie de modules, nous allons continuer à augmenter l’efficacité dans les années à venir.

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Débat sur l’énergie : Les premiers rapports laissent entrevoir quelques avancées

Le Conseil national du débat sur la transition énergétique s’est réuni le 25 Avril, pour débattre des rapports des trois premiers groupes de travail.

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“Le photovoltaïque, c’est pas si fantastique”

L’Allemagne est le pays qui produit le plus d’électricité avec des énergies renouvelables. Faut-il pour autant chercher l’avenir de la production d’électricité du côté des énergies renouvelables ?

Auteur pour ARTE Future, Ozzie Zehner émet des doutes quant à l’énergie solaire et invite à repenser la question.

« Il était une fois un homme, moi, qui croyait aux vertus magiques des cellules photovoltaïques. »

J’ai donc créé une agence d’architecture écologique dans un quartier historique de Washington DC. Mon premier client ? Un diplomate désireux de vivre dans une maison solaire passive. J’ai accepté son projet avec enthousiasme.

Le bâtiment – une maison centenaire – appartenait déjàà mon client. A l’époque de sa construction, quelqu’un avait planté deux chênes du côté ouest. Ces arbres étaient magnifiques. L’été, ils recouvraient la maison de leur ombre. L’hiver, les feuilles tombaient et laissaient les rayons de soleil réchauffer les murs extérieurs. Ainsi, la consommation d’énergie annuelle d’énergie était inférieure de plusieurs milliers de dollars à celle de la maison neuve construite juste en face. Cela faisait un siècle que les arbres rendaient service à la maison. Mais des panneaux solaires sur un toit ombragé, ça ne peut pas fonctionner : j’ai donc abattu les deux chênes. J’allais bientôt découvrir que ce n’était que le premier sacrifice exigé par l’installation de cellules photovoltaïques.

Un coût résolument élevé

Si vous lisez n’importe quelle plaquette d’information récente sur les cellules photovoltaïques, vous aurez probablement l’impression que le tarif de cette technologie est en chute vertigineuse depuis des années. Pourtant, les chiffres précis du secteur indiquent que le coût de l’énergie solaire est resté résolument élevé au cours de la dernière décennie.

Alors, pourquoi cette soi-disant baisse ? Elle est due en partie aux subventions en vigueur en Chine, en Allemagne, aux États-Unis et dans d’autres pays, qui donnent l’illusion d’une baisse des prix, alors que les coûts sont juste pris en charge par quelqu’un d’autre. Les nouveaux produits à couche mince se détériorent aussi plus rapidement que les anciens modèles, compensant les prétendues économies par un coût de remplacement accéléré. Pendant ce temps, des journalistes spécialisés pondent des articles sur le coût compétitif du polysilicium et des composants techniques des cellules photovoltaïques, qui ne représentent pourtant que la moitié du prix total de l’installation d’un système. Même si le prix du polysilicium tombait à zéro, il faudrait toujours régler les autres postes de production comme le cuivre, le verre, l’aluminium, les onduleurs, les combustibles fossiles, le transport, l’installation, l’assurance, les métaux des terres rares, les métaux lourds et même la gestion des déchets toxiques.

Un ramassis de saletés

« Voilà qui nous amène au troisième sacrifice exigé par les cellules photovoltaïques. Elles fonctionnent avec des saletés. »

Les fabricants de matériel photovoltaïque utilisent des composés toxiques et explosifs dangereux pour la santé des travailleurs qui extraient les matières brutes et fabriquent les composants, ainsi que pour celle des populations qui vivent à proximité des sites. Les composants toxiques des cellules photovoltaïques peuvent filtrer dans les nappes phréatiques au cours de leur fabrication ou en fin de cycle, après le démantèlement des panneaux solaires. Suite à un examen approfondi du cycle de vie des produits photovoltaïques, des scientifiques s’aperçoivent qu’ils causent les mêmes nuisances à court et à long terme que celles que combattent justement les citoyens engagés.

De plus, l’industrie photovoltaïque émet des gaz à effet de serre exotiques comme l’hexafluoroéthane (C2F6), le trifluorure d’azote (NF3) et l’hexafluorure de soufre (SF6). Ces trois gaz ont un potentiel de réchauffement planétaire 10 000 à 23 000 fois supérieur au CO2, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Nous découvrons aujourd’hui que l’industrie photovoltaïque est l’un des principaux émetteurs de ces gaz.

Nous considérons généralement les cellules photovoltaïques comme l’une des solutions aux défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Rien ne peut hélas étayer l’hypothèse généralement admise que la technologie photovoltaïque est une technologie non-émettrice de CO2. Une étude sur le changement climatique effectuée par Richard York, chercheur à l’Université de l’Oregon, indique même tout le contraire : en pratique, les cellules photovoltaïques ne compensent pas l’utilisation de combustibles fossiles, ni les émissions de CO2. Elles requièrent des combustibles fossiles pour l’extraction de leurs composants, leur fabrication, leur installation et leur maintenance. Elles ont aussi besoin des centrales électriques «traditionnelles » pour fonctionner ou d’instruments de stockage comme les batteries, ayant eux aussi un impact sur l’environnement.

Le prix élevé des cellules photovoltaïques

Même si les cellules photovoltaïques étaient mille fois plus efficaces et moins onéreuses, elles ne serviraient qu’à accroître l’approvisionnement en énergie et finiraient par faire grossir la demande en combustibles fossiles, pour autant que l’Histoire puisse nous servir de guide. Mais les cellules photovoltaïques coûtent cher. Extrêmement cher. Le prix élevé des cellules photovoltaïques s’explique en grande partie par celui des combustibles fossiles sur lesquels elles s’appuient. La lumière du soleil est renouvelable. Pas les cellules photovoltaïques.

Lorsque j’ai entrepris la construction d’une maison solaire pour mon client, il y a quelque chose dont je ne me suis pas aperçu immédiatement : sa vieille maison, de pauvre apparence, avec ses deux chênes, était déjà une maison solaire. Les partisans des énergies alternatives ont déjà tellement marqué de leur empreinte l’imaginaire des gens, que les solutions les plus viables et les plus durables ne sont ni envisagées, ni financées.

Tout notre enthousiasme à trouver des énergies alternatives ne sert qu’à détourner notre attention d’un problème de fond qui concerne l’humanité tout entière : nous vivons trop nombreux sur une planète dont nous consommons toutes les ressources.

Une réelle énergie « propre »

« La seule énergie propre est de consommer moins d’énergie. »

Tôt ou tard, nous devrons traiter la question de la croissance mondiale provoquée par l’augmentation de la population et de la consommation. Et c’est ce questionnement qui nous fera trouver des solutions durables. Les cellules photovoltaïques sont-elles une étape dans cette direction ou sont-elles un symptôme de plus de la maladie qui nous ronge ?

Les technologies vertes rétrécissent notre champ de réflexion. Elles détournent notre attention et nos intentions les plus nobles et, par-dessus tout, elles limitent le nombre de questions que nous pensons à nous poser. Nous ne remettons pas en cause les cellules photovoltaïques pour la même raison que nous ne levons plus les mains à l’église. Nous sommes devenus les apôtres des divinités de l’écologie moderne que sont les cellules photovoltaïques, les éoliennes, les biocarburants et les voitures électriques.

Nous avons le droit de nous poser les questions écologiques qui ne remettent pas en cause la croissance économique, le capitalisme et la consommation. En tant qu’écologistes modernes, nous avons le droit de protester contre les pipelines et les centrales nucléaires, mais pas contre la hausse de la population et de la consommation à l’origine de ces exploitations. Nous avons le droit de comparer l’utilisation d’éoliennes à celle du charbon, mais pas de remettre en question les résultats des éoliennes en matière de conservation de l’énergie. Nous pouvons générer de la croissance pour nos entreprises vertes à condition de ne poser aucune question sur la croissance elle-même.

Les questions qu’on ne pose pas

Ne vous méprenez pas sur moi. Je ne prétends pas connaître toutes les réponses. Je ne suis qu’un membre des partisans du questionnement parmi les autres. Il est malheureusement évident que de nombreuses questions n’ont toujours pas trouvé de réponses. Je dirais même que les questions que nous ne nous posons pas sont elles aussi très nombreuses. C’est justement là que réside notre chance.

Notre tâche est de nous poser d’autres questions. Par exemple, au cours des prochaines années, il nous sera demandé d’envisager des solutions écologiques en matière de production d’énergie. Oserons-nous alors répondre : «Vous voulez une solution ou est-ce au contraire une donnée du problème ? » Si nous souhaitons laisser une empreinte écologique moins marquée de notre passage sur Terre, réduire les risques climatiques et éviter l’épuisement des ressources, ne devrions-nous pas développer des solutions pour réduire nettement notre consommation d’énergies, quelles qu’elles soient, plutôt que de subventionner encore et encore leur production ?

Les machines du désastre écologique

Ensuite, si nous voulons pouvoir sauver les habitants humains et non humains de cette planète, nous allons devoir nous poser les vraies questions sur la croissance, la population et la consommation. Diminuer l’impact de la croissance démographique de notre espèce sur la planète peut générer des bénéfices durables que l’illusion des énergies vertes ne procurera jamais.

En définitive, nous devons devenir les initiateurs du prochain mouvement écologique. Un mouvement écologique qui ne soit pas qu’une vague à surfer pour les compagnies d’énergie et les fabricants automobiles. Un mouvement qui aille au-delà des gadgets écologiques pour s’attaquer directement aux causes de la maladie que sont les injustices sociales et écologiques. Car si nous continuons àécouter gentiment le conte de fées des technologies vertes, nos descendants se souviendront de nous non pas comme des héros, mais comme des imbéciles qui ont balayé le questionnement critique au profit d’énièmes machines du désastre écologique.

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La campagne en faveur des énergies renouvelables est favorable au charbon brun aussi appelé lignite en Allemagne, qui est de plus en plus utilisé par les compagnies électriques.



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