L’éolien terrestre français : une filière “mature et compétitive”

L'éolien terrestre français : une filière La mission d’enquête sénatoriale sur le coût réel de l’électricité qui a présenté ses résultats mercredi 18 juillet a noté que parmi des technologies renouvelables encore coûteuses, “certaines filières” proposaient des prix du mégawattheure “sensiblement plus bas, en particulier la filière éolienne terrestre“.

La rapport précise que le tarif de rachat de l’électricité produite par les éoliennes terrestre s’élève**, à 82 euros / MWh pour les dix premières années d’exploitation et à un tarif compris entre 28 euros / MWh et 82 euros / MWh pour les cinq années suivantes, en fonction de la «durée annuelle de fonctionnement de référence» des éoliennes.

Le tableau ci-dessous montre que même en début d’exploitation, “l’électricité d’origine éolienne n’apparaît pas plus coûteuse que celle qui sera produite par le réacteur nucléaire de type EPR en construction sur le site de Flamanville” (NDLR : estimée entre 75 et 90 euros le MWh) ;

L'éolien terrestre français : une filière

Ensuite, au bout de dix ans, pour les installations dont le rendement est le meilleur et la production la plus élevée, le tarif devrait baisser. Il n’est pas exclu que, dans certains cas, celui-ci puisse atteindre le niveau du prix de marché–évidemment difficile à prévoir à moyen et à long termes ; Au bout de quinze ans, l’équipement étant amorti, le producteur a vocation à s’insérer dans le marché. Le faible coût de l’exploitation devrait d’ailleurs l’y rendre compétitif.

De plus, à l’inverse de la filière nucléaire, dont l’augmentation régulière des coûts a été soulignée, des gains sont encore espérés à l’avenir, même si le potentiel est moindre sur une filière déjà mature comme l’éolien terrestre par rapport à d’autres technologies.

M. Jean-Louis Bal, président du syndicat des énergies renouvelables, n’a d’ailleurs pas cachéà la commission que le coût final de l’électricité d’origine éolienne dépend fortement de la durée de vie de ces installations – laquelle reste à confirmer à grande échelle. Ainsi, selon lui, le coût du mégawatt-heure éolien pourrait descendre à 70 euros si cette durée de vie était finalement de vingt ans.

France Energie Eolienne (FEE) s’est félicité des résultats du rapport de la Commission d’enquête sénatoriale, où il en ressort que l’éolien terrestre est «d’ores et déjà une filière mature et compétitive », avec un prix de 82 euros du MWh. “Un signe encourageant pour la filière, dont l’activité s’est effondrée de 70% au cours du premier trimestre 2012” a ajouté l’association.

En 2012, la filière représente plus de 10.000 emplois. Compte – tenu des objectifs fixés par l’Union Européenne, elle devrait atteindre le chiffre de 60.000 emplois en 2020 et jusque 100 000 en 2030. France Energie Eolienne rappelle que la balance commerciale de l’éolien est déjà quasiment à l’équilibre et que plus de 150 industriels fabriquent pour l’éolien en France et à destination des m archés internationaux.

Malgré ce potentiel d’emplois, FEE constate unedécélération préoccupante du nombre des constructions éoliennes” en France, “résultant notamment d’une instabilité juridique constante, véritable mille feuille administratif (…) A titre d’illustration le développement d’un parc prend 8 ans en France contre 4 années dans le reste des pays d’ Europe : il est urgent de redonner du souffle à l’éolien !

** arrêté du 17 novembre 2008 toujours en vigueur

Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT

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