La ville de Quimper va équiper en photovoltaïque 10 groupes scolaires

La ville de Quimper va équiper en photovoltaïque 10 groupes scolairesA l’échéance de 2020, la ville de Quimper s’est engagée à réduire d’au moins 20% ses émissions de CO2 en agissant à la fois sur la maîtrise de la demande en énergie et sur une augmentation sensible de la production d’énergie renouvelable.

C’est dans ce dernier cadre, qu’une étude a été réalisée pour connaître le potentiel photovoltaïque des bâtiments communaux. Elle a permis d’identifier une dizaine d’écoles dont la couverture d’au moins un bâtiment était orientée de manière optimale.

Afin de mener à bien son projet, la collectivité a choisi de louer ses toitures à un opérateur pour une période de 21 ans. En effet, sur le principe d’une revente de l’électricitéà EDF, le montage pour la réalisation des installations photovoltaïques est celui du recours à un opérateur extérieur pour le financement complet des installations : soit 480.000 € HT, environ. Le tarif de rachat à l’entreprise Quénéa énergie renouvelable** par EDF, fixé au 31 décembre 2011, est de 23,61 € HT par kWh.

La convention d’occupation temporaire du domaine public fixe un loyer résiduel pour cette occupation : 1 € HT par m2 et par an, soit 2 337 € HT /an.

L’ensemble des sites sélectionnés totalisera 2.337 m2 de panneaux photovoltaïques pour une puissance crête de 177 kWc. La production annuelle d’environ 177 MWh permettra d’éviter annuellement le rejet de plus de 15 tonnes de CO2 (base Calsol : 1 kWh = 0,089 kg de CO2).

Les panneaux solaires retenus seront d’une seule couleur, “ardoise“, pour une intégration esthétique soignée.

Les travaux devrait s’étaler sur une période d’environ 8 mois, à raison de 2 mois par site. Par ailleurs, au moins deux sites seront traités simultanément.

La ville de Quimper va équiper en photovoltaïque 10 groupes scolaires

Participation ‘ponctuelle’ de la ville de Quimper

Pour équilibrer le projet, l’entreprise Quénéa énergie renouvelable a sollicité l’appui de la ville de Quimper pour des travaux très ponctuels que porteront les services techniques. Les travaux envisagés, estimés à moins de 30.000 € HT – sauf présence éventuelle d’amiante, sont :

- la réalisation de réseaux enterrés sur 2 sites ;

- le cloisonnement (mur agglo et menuiserie) de locaux techniques sur 3 sites ;

- la prise en compte du repérage amiante avant travaux et éventuellement des travaux associés au retrait d’amiante.

Calendrier des opérations

L’engagement des opérations auprès d’ERDF, fin décembre 2011, a déclenché un délai global et incompressible de 18 mois pour la réalisation de l’ensemble de l’ouvrage :

- mai 2012 : études approfondies par Quénéa, notamment avec ERDF ;

- juillet 2012 : étude de la faisabilité financière par Quénéa ;

- août 2012 : validation technique par le serviceEnergie/ERP” ;

- novembre 2012 : finalisation de la convention ;

- novembre 2012 à mai 2013 : travaux ;

- juin 2013 : mise en production.

Après avoir délibéré, le conseil municipal a décidéà l’unanimité, le 9 novembre 2012, d’autoriser le maire à signer la convention d’occupation temporaire du domaine public avec la société Kemper Solaire, filiale de la société Quénéa énergie renouvelable.

Un projet critiqué par l’UDI (Union des démocatres et Indépendants)

La municipalité arrive bien après la guerre au sujet du photovoltaïque, qui n’a plus le vent en poupe depuis décembre 2010, et ce projet n’est que de la peinture verte (ou Green Washing). Le projet est de facto déficitaire en regard avec les 2337€ de revenu par la location des toitures annuels car les toitures sont louées 1€ du mètre carré et la mairie s’est engagée à faire des travaux de l’ordre de 30000€ afin que les installations photovoltaïques puissent être posées sur les toitures choisies. De plus, au moment de la rétrocession des centrales, les panneaux auront perdu une part significative de rendement. Un autre aspect négatif de ce projet, dans le cas d’un incendie, les pompiers n’interviendront pas sur l’établissement concernéétant donné le risque électrique, ce qui induit la propagation du feu aux autres immeubles étant donnés la zone urbaine dense dans lesquelles ces projets sont destinés. Quid du surcout d’assurance de ces bâtiments scolaire ?

De plus, cette peinture verte masque le vide de projet de la mairie en matière d’énergie renouvelable et de développement durable d’envergure, Certes, des actions sont menées pour éradiquer les chaudières à fioul de Quimper Communauté, mais rien est entrepris pour rendre les bâtiments communaux autonomes en énergie. Rien n’est entrepris pour exploiter en totalité, le Biogaz de la Station d’épuration du Corniguel, qui à elle seule, produit plus de 8 millions de KWh par an, la majorité part en torchère (ce qui équivaut à 2x la consommation d’énergie d’Aquarive, ou la consommation de gaz de 550 maisons de 100m2).

Rien n’est fait pour exploiter le bois du parc foncier de Quimper, avec plusieurs dizaines de tonnes de coupe et bon nombre d’idées pourraient être mises en place avec des retours sur investissements courts. Ce sont par ailleurs, des projets déjàétablis et en fonctionnement dans d’autres communes Bretonnes, tous bords confondus, ce veut dire que ce n’est qu’une question de volonté politique !


** A l’issue d’une mise en concurrence ne relevant pas du Code des marchés publics, elle a retenu l’entreprise Quénéa énergie renouvelable.

Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT

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