Archives: Actualités solaire

L’université de Louisville récompense l’inventeur du solaire low cost

L'université de Louisville récompense l'inventeur du solaire low costLe chimiste suisse Michael Graetzel, à qui l’on doit la découverte d’une nouvelle cellule solaire plus simple et moins onéreuse à produire que les cellules au silicium, a remporté le premier prix “Leigh Ann Conn” dédié aux énergies renouvelables attribué par l’université de Louisville.

Professeur et directeur du Laboratoire de Photonique et Interfaces de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, Michael Graetzel est connu pour avoir permis la convergence des nanosciences et de la photo-conversion en mettant au point une cellule solaire à pigment photosensible, appelée cellule de Graetzel.

Ses cellules transforment la lumière du jour en électricité en recourant à un matériau abondant sur Terre et offrent un rendement proche de celui des cellules en couches minces de silicium moyennant des coûts de production bien moindres. La fabrication en série de ces cellules a débuté en 2009.

Michael Graetzel, l’un des chimistes les plus fréquemment cités au monde, détient plus de 50 brevets et a rédigé deux ouvrages et plus de 1.200 articles. Ses concepts sont à l’origine de centaines de groupes de recherche et de nombreuses conférences. Au printemps prochain, il se rendra à Louisville pour y donner une conférence publique sur ses travaux primés et recevoir le prix Conn** qui vient récompenser ses remarquables avancées et idées en matière d’énergie renouvelable qui ont un impact prouvéà l’échelle mondiale.

«Michael Graetzel est la personne qui sait le mieux au monde rendre l’utilisation de l’énergie solaire plus rentable, réalisable et abordable. Nous apprécions ses travaux de recherche et sommes fiers qu’il soit le premier lauréat du prix Leigh Ann Conn », a déclaré James Ramsey, président de l’université de Louisville, chargé de décerner la récompense.

Géré par le Conn Center for Renewable Energy Research de l’université de Louisville, le prix doit son nom à la défunte fille de Hank et Rebecca Conn, donateurs du centre de recherche et bienfaiteurs à l’origine du prix.

Récompenser des innovations d’un aussi haut niveau dans le domaine des énergies renouvelables est une merveilleuse façon de rendre hommage à Leigh Ann», a affirmé Hank Conn. «Nous sommes ravis que soit primée une approche scientifique éprouvée aux applications concrètes. Le choix de Michael Graetzel fait écho aux travaux du Conn Center et vient donner corps à tout ce que nous nous sommes efforcés de réaliser ces cinq dernières années. Notre fille en serait fière.

Les nominations pour le prix 2014 seront acceptées du 1er janvier au 1er juin.

** Prix récompensé d’un montant de 50.000 dollars

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

Alstom installe son éolienne géante sur le site de Belwind en Belgique

Alstom installe son éolienne géante sur le site de Belwind en BelgiqueAlstom a annoncé mercredi avoir finalisé ce week-end l’installation en mer de son éolienne offshore nouvelle génération Haliade 150 – 6MW, au large des côtes d’Ostende sur le site de Belwind en Belgique.

Il s’agit selon l’industriel français de la plus grande éolienne jamais installée en mer. Avec un rotor de plus de 150 mètres (avec des pales de 73,50 mètres), son rendement est de 15% supérieur à celui des éoliennes offshores existantes, lui permettant ainsi d’alimenter en électricité l’équivalent d’environ 5.000 foyers.

Après le succès des tests initiés en mars 2012 sur la première Haliade 150 mise en service sur le site du Carnet dans la Région des Pays de la Loire, et la certification de sa courbe de puissance délivrée en mai 2013, cette installation permettra de confirmer le comportement de la machine dans un environnement marin pour lequel elle a été spécifiquement conçue et développée.

La sous-structure de 61 mètres, appelée jacket, a été installée sur des piliers enfoncés à plus de 60 mètres de profondeur. Puis, les 3 éléments du mât mesurant 78 mètres ont été progressivement montés. La nacelle culmine à plus de 100 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’éolienne et sa structure de support cumulent un poids total de 1.500 tonnes.

Cette éolienne nouvelle génération fonctionne sans boîte de vitesse (par entraînement direct), grâce à un alternateur à aimants permanents. Ainsi, le nombre de pièces mécaniques à l’intérieur de la machine est réduit ce qui la rend plus fiable, et permet, par la même occasion, de diminuer les coûts d’exploitation et de maintenance. Enfin, l’Haliade 150 est équipée de la technologie Alstom Pure Torque qui optimise sa performance en protégeant l’alternateur grâce à un report des efforts mécaniques indésirables du vent vers le mât de l’éolienne.

Il s’agit également d’une étape importante pour Alstom dans le processus d’industrialisation de sa turbine de 6 MW. L’éolienne du Carnet devrait quant à elle, recevoir sa certification finale au cours du premier semestre 2014.

Enfin, la construction des 2 usines d’Alstom à Saint-Nazaire (nacelles et alternateurs) semble bien engagée et devrait se terminer l’été prochain, puis sera suivie par celle des 2 usines à Cherbourg (pales et mâts).

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

Siemens : méga-commande pour sa nouvelle éolienne offshore de 6 MW

Siemens : méga-commande pour sa nouvelle éolienne offshore de 6 MWSiemens a annoncé mercredi la fourniture prochaine à l’énergéticien danois DONG Energy, 97 turbines éoliennes d’une puissance de 6 MW et d’un diamètre de rotor de 154 m à destination des parcs de Gode Wind 1 et Gode Wind 2, au large de l’île de Juist, en mer du Nord.

Les parcs éoliens de Gode Wind 1 (252 MW) et Gode Wind 2 (330 MW) qui représenteront une puissance installée totale de 582 MW seront construits à environ 45 km des côtes allemandes dans des eaux pouvant atteindre jusqu’à 34 m de profondeur. Ils permettront ainsi d’approvisionner près de 600.000 foyers allemands en électricité renouvelable.

C’est la première fois que Siemens fournira sa nouvelle turbine éolienne de 6 MW à un parc offshore en Allemagne. Les travaux de construction devraient débuter au premier semestre 2015, la mise en service étant prévue pour le deuxième semestre 2016.

L’éolien offshore contribue de façon importante à la réussite de la transition énergétique en Allemagne“, a déclaré Markus Tacke, CEO de la Division Wind Power du Secteur Energy de Siemens. “En Allemagne, dans le domaine de l’éolien, seuls les parcs offshore peuvent atteindre une puissance installée suffisante pour rivaliser avec les grandes centrales électriques. En outre, l’éolien offshore jouera à l’avenir un rôle majeur de stabilisation dans le bouquet énergétique allemand. Grâce à la régularité des vents marins, les parcs éoliens offshore produisent de l’électricité plus de 340 jours par an.”

Bien que l’éolien offshore soit une technologie relativement récente, nous enregistrons des progrès rapides. Au cours de la prochaine décennie, nous entendons réduire les coûts pour obtenir une baisse pouvant aller jusqu’à 40 %“, a avancé Markus Tacke. “Pour y parvenir, nous avons besoin que le développement de l’éolien offshore en Allemagne soit encadré par des règles stables et clairement définies.”

Siemens a déjà installé des turbines éoliennes dans deux parcs éoliens offshore en Allemagne et dispose de commandes pour six autres projets. Siemens fournit également des turbines éoliennes à DONG Energy pour le projet allemand de Borkum Riffgrund 1. DONG Energy est leader mondial dans le domaine du développement, de l’ingénierie, de l’approvisionnement, de la construction et de l’exploitation des parcs éoliens offshore.

A ce jour, l’ensemble des éoliennes offshore installées à travers le monde par Siemens représente une puissance totale de 3,9 GW. L’entreprise dispose d’un carnet de commandes bien rempli dans le domaine des projets offshore, avec des contrats représentant une capacité totale d’environ 5 GW.

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

MiCROSOL : innovation technologique autour du solaire thermodynamique

MiCROSOL : innovation technologique autour du solaire thermodynamiqueLe consortium du projet collaboratif MiCROSOL a inauguré** hier sur le centre du CEA Cadarache (France), le démonstrateur de sa solution d’accès à l’énergie pour accompagner le développement de micro-industries à la base de la pyramide (BoP).

Le projet MiCROSOL a pour objectif de développer une technologie standard unique et modulaire pour produire simultanément de l’électricité, de l’eau potable et de la chaleur au bénéfice principal des micro-industries situées en zone rurale dans les pays à fort ensoleillement, en priorité sur le continent africain. Elle repose sur le principe de cogénération électricité-chaleur, en abordant sous un angle nouveau une technologie déjà répandue : le solaire thermodynamique.

La solution focalise ses contraintes sur la conception d’un stockage thermique n’utilisant que des produits inoffensifs pour l’environnement.

«MiCROSOL est un projet clef pour Schneider Electric dans sa stratégie de développement d’une offre complète et intégrée d’accès à l’énergie pour les populations de la base de la pyramide, déclare Gilles Vermot Desroches, Directeur Développement Durable de Schneider Electric. En collaborant activement avec des jeunes entreprises françaises innovantes, nous faisons non seulement émerger une technologie adaptée aux besoins des micro-industries du BoP, mais créons également les conditions d’une filière française d’excellence à l’export. »

Lancé en novembre 2011 pour une durée de 3 ans et avec un budget de 10,9 millions d’euros, le projet MiCROSOL est mené par Schneider Electric qui coordonne les expertises de 8 autres partenaires industriels et acteurs de la recherche*. MiCROSOL bénéficie du soutien financier de l’ADEME dans le cadre des Investissements d’Avenir, sous forme de subvention et d’avance remboursable à hauteur de 5,1 millions d’euros.

Sélectionné dans le cadre de l’Appel à Manifestations d’intérêt (AMI) Solaire 2011, le projet et son démonstrateur doivent matérialiser la vision 2050 portée par l’ADEME dans sa feuille de route Solaire Thermodynamique pour les industriels français.

Le consortium projette d’installer le premier site pilote sur le continent africain courant 2014 et de démarrer la phase de commercialisation dès 2015 en capitalisant sur les trois années du projet.

Focus sur MiCROSOL

Une solution MiCROSOL produit 50 MWh/an d’électricité, 1.000 m3/an d’eau potable et environ 800 MWh/an d’énergie thermique. Développée avec un souci de robustesse, la solution a une durée de vie prévue de 20 ans minimum.

MiCROSOL garantit l’absence d’émission de gaz à effet de serre, une réduction de la déforestation grâce à une production ‘propre’ de chaleur et d’électricité, l’utilisation de composants en acier et en aluminium facilement recyclables et un stockage thermique innovant par l’utilisation de produits et fluides inoffensifs pour l’environnement.

Descriptif technique

MiCROSOL repose sur le principe de cogénération électricité-chaleur en abordant sous un angle nouveau une technologie déjà répandue : le solaire thermodynamique. Elle peut se décomposer en quatre modules successifs :

► Module «Production d’énergie» : composé d’un champ de capteurs solaires thermiques d’une surface au sol d’environ 20m x 80m et d’une cuve d’eau de 20m3 construits par Exosunet fonctionnant en circuit fermé. Le module génère et stocke l’énergie sous forme d’eau chaude, grâce à une pompe faisant circuler l’eau dans le champ solaire pour la réchauffer
progressivement jusqu’à 180°C et la stocker ensuite dans la cuve ; le stockage thermique ainsi constitué est sans danger pour l’environnement et extrêmement robuste.

► Module «Production d’électricité» : composé d’un moteur ORC

► Module «Production d’eau potable» : composé d’un évaporateur autonome fourni par TMW. Il fonctionne sans membrane de filtration ni pompe à vide et exploite la cogénération électricité-chaleur de la centrale pour accélérer le cycle naturel d’évaporation et de condensation de l’eau. Ce module permet de purifier l’eau de mer ou la saumure en eau pure et potable et peut produire jusqu’à 2 m3/jour. D’autres modules du même type peuvent être ajoutés selon la production voulue ; produit par Exoès, ce second module transforme l’énergie produite par le premier module en convertissant la différence de température en électricité. Il peut ainsi produire jusqu’à 50 MWh/an d’électricité dans des conditions correctes d’ensoleillement ;

► Module «Maintenance et supervision» : composé d’un ordinateur et d’un écran de supervision pouvant être installés sur place ou à distance. Ce module permet à l’opérateur de contrôler la production d’une ou plusieurs centrales simultanément et de gérer les pannes éventuelles avec simplicité et efficacité.

Outre les modules des différents partenaires, MiCROSOL intègre de nombreuses technologies à tous les niveaux de la solution :

- Système de motorisation pour tracker solaire ;

- Onduleur solaire et électronique de puissance :

- Délestage de charge automatique ;

- Variateur de vitesse pour pompe, automate programmable ;

- Interface Homme-Machine,

- système de supervision et de contrôle à distance ;

** Cette inauguration a eu lieu en présence de Christian Bonnet, Directeur du Centre CEA Cadarache ; Bruno Lechevin, Président de l’ADEME ; Gilles Vermot Desroches, Directeur Développement Durable de Schneider Electric ; Frédéric Conchy, Président d’Exosun ; Charles Agueh, Président d’EcoLabs ; et Pradeep Monga, Directeur Energie & Changement Climatique de l’UNIDO (Organisation pour le développement industriel des Nations Unies).

* Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) ; Exoès ; Exosun ; le Laboratoire d’Energétique, de Mécanique et d‘Electromagnétisme (Université Paris Ouest) ; le Laboratoire d’Energétique et de Mécanique Théorique et Appliquée (Université de Lorraine) ; Sophia-Antipolis Energie Développement ; Stiral ; TMW

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

Le solaire thermique, un potentiel largement sous exploité en France

Le solaire thermique, un potentiel largement sous exploitée en FranceMalgré des objectifs ambitieux et une croissance d’un facteur 14 attendue entre 2008 et 2020, le solaire thermique souffre de difficultés majeures sur le marché français : un manque d’un soutien cohérent à la filière, une communication insuffisante et un déficit d’expérience et de formation.

Jusqu’en 2006, le solaire thermique a pourtant bénéficié d’une politique favorable pour se développer fortement et représenter près de 200 000m² de panneaux installés chaque année.

Alcimed, société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés, revient sur les enjeux et les freins à lever pour le développement du marché du solaire thermique** en France.

Une filière laissée pour compte par les pouvoirs publics en France

L’absence d’un plan de soutien national et la priorité donnée à d’autres énergies renouvelables ont abouti à un marché limitéà 300 000m²/an, en stagnation depuis 5 ans. En effet, contrairement à nos voisins européens, Allemagne et Autriche en tête, le solaire thermique est le parent pauvre des énergies renouvelables en France. Elle représente ainsi 1,1% des ENR en Allemagne contre 0,3% en France, différence qui tend à s’accentuer malgré un ensoleillement de 20% supérieur en France.

Un soutien de l’Etat en pointilléà la filière avec la RT 2012 et le Fonds Chaleur

Deux cas particuliers illustrent les difficultés et incohérences associées au soutien des pouvoirs publics à la filière : la réglementation thermique 2012 (RT 2012) et le Fonds Chaleur.

L’objectif initial de la RT 2012 était de promouvoir l’innovation et certaines énergies, en particulier le solaire thermique. Finalement, le texte définitif autorise des alternatives telles que les chauffe-eau solaires thermodynamiques, moins performants, moins chers à l’installation et plus faciles à vendre pour les professionnels. Contrairement à l’effet initialement recherché, la RT 2012 privilégie des technologies anciennes et/ou moins performantes, au détriment du solaire thermique.

Le mode de calcul actuel du Fonds Chaleur, prenant en compte uniquement les coûts d’investissements et non de fonctionnement, favorise largement la biomasse au détriment du solaire thermique. Cela est donc particulièrement inadaptéà cette technologie, dont la source d’énergie, le soleil, est gratuite.

Une méconnaissance de cette énergie renouvelable

Une façon d’œuvrer à l’essor du solaire thermique est la communication sur cette énergie, aussi bien auprès du grand public que des professionnels. Aujourd’hui, il existe une profonde méconnaissance des potentialités de la technologie couplée à un amalgame avec le photovoltaïque, qui permet la production d’électricité et non de chaleur. Une part importante des clients et des utilisateurs potentiels associent ainsi solaire et électricité, les modifications de tarif de rachat de l’électricité et les difficultés que rencontrent la filière photovoltaïque limitent d’autant les investissements dans le solaire thermique.

Un coût élevé en raison d’un déficit de formation et de structuration

Le prix initial des systèmes solaires thermiques, près de 6.000 euros pour un chauffe-eau solaire individuel, est jugé excessif par rapport à d’autres énergies (biomasse, chauffe-eau thermodynamique notamment) et comparéà d’autres pays européens. En effet, la France n’a pas développé cette énergie d’un point de vue économique et n’a pas structuré sa chaîne de valeur en conséquence.

Cela a entrainé un manque de professionnalisation de l’offre de la part des acteurs français, en particulier dans l’installation et l’exploitation/maintenance. A titre d’exemple, l’installation d’un système solaire thermique nécessite des compétences de plombier-chauffagiste et de couvreur, les panneaux devant être posés sur le toit. Cette double compétence est très peu développée en France, le déficit de formation et d’expérience des installateurs français engendre ainsi des temps de pose plus longs et des primes de risque sur des chantiers peu courantes pour les sociétés généralistes.

Deux pays sortent leur épingle du jeu : l’Allemagne et l’Autriche

Dans ce contexte, et malgré un ensoleillement moins favorable que la France, l’Allemagne et l’Autriche ont mis l’accent très tôt sur le solaire thermique et ont structuré une filière industrielle forte au niveau national. Cette volonté industrielle et politique a permis de créer des marchés de taille critique suffisante pour pérenniser l’ensemble des acteurs de la filière et leur permettre de devenir des leaders européens et mondiaux, à l’image de Vaillant, Viessmann ou GreenOneTech.

De plus, grâce au volume important d’installations à réaliser et à des initiatives de l’ensemble des acteurs de la filière, l’Allemagne et l’Autriche disposent d’installateurs formés et expérimentés, capables de réaliser rapidement des installations de bonne qualité. Cet écosystème favorable permet aujourd’hui de réduire de 30% par rapport à la France, le coût final d’un système solaire thermique pour les utilisateurs, principalement grâce à un coût d’installation beaucoup plus faible.

Des actions à mettre en place pour développer une filière forte

Du point de vue d’Alcimed, hormis pour le stockage de la chaleur, le solaire thermique ne constitue pas un enjeu technologique fort mais représente une véritable opportunitééconomique et industrielle pour la France. Son essor est à privilégier mais plusieurs freins doivent être levés :

- une meilleure intégration des solutions solaires thermiques,

- une montée en compétence des installateurs,

- une place plus importante dans le bouquet énergétique français et enfin,

- une prise en main de la communication par les pouvoirs publics.

La simplification et la meilleure intégration des solutions solaires thermiques est l’une des voies privilégiées par les industriels pour développer le solaire thermique. La France dispose de nombreux acteurs généralistes dans le secteur du chauffage, mais peu de sociétés spécialisées dans le solaire thermique. Ainsi, des systèmes performants mais plus simples à installer rendraient cette énergie plus compétitive vis-à-vis du chauffe-eau solaire thermodynamique par exemple.

Face à ces difficultés, le développement des compétences dans la conception et l’installation de solutions solaires thermiques est un autre levier majeur pour créer une taille critique de marché suffisante afin de structurer une filière française. Dans ce cadre, le développement des fabricants et distributeurs spécialisés, capables de former et de conseiller les installateurs et utilisateurs des systèmes solaires thermiques, et de participer ainsi à la diffusion des solutions, est indispensable à l’essor de la filière.

Enfin, il est nécessaire de revoir la place du solaire thermique au sein du bouquet énergétique français et de lui donner une visibilité plus importante à l’image de celle qu’il occupe en Autriche et en Allemagne. Les pouvoirs publics ont un rôle crucial à jouer. Au-delà des incitations existantes et d’une simplification nécessaire des réglementations, l’Etat doit rapidement prendre le relais des industriels en engageant des actions de communications indispensables à l’éducation de la population au solaire thermique. Les acteurs de la filière, aujourd’hui concentrés sur le maintien de leur activité, n’en ont plus les moyens.


** Le solaire thermique comprend des technologies permettant de produire de l’eau chaude sanitaire, du chauffage, du froid et de la vapeur, pour des usages résidentiels ou industriels.

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

Canada : 100 MW pour la plus grande centrale solaire photovoltaïque

Canada : 100 MW pour la plus grande centrale solaire photovoltaïqueLa société Canadian Solar Solutions a commandéà un consortium une centrale solaire photovoltaïque de 100 mégawatts (MW) destinée au Grand Renewable Energy Park situé en Ontario, la province la plus peuplée du Canada.

Cette centrale s’inscrit dans un vaste programme d’investissement de 5 milliards de dollars lancé par Samsung Renewable Energy et d’autres partenaires, en vue de créer un pôle d’énergie verte combinant l’éolien et le solaire, ayant la capacité installée de 1.369 MW d’énergie renouvelable.

La première phase de ce programme prévoit la réalisation d’une centrale solaire photovoltaïque de 100 MW et d’un parc éolien de 150 MW. La société Canadian Solar Solutions sera chargée de la conception, de la fourniture des équipements et de la construction de la centrale.

Cette commande qui se chiffre à quelque 80 millions de dollars (soit 60 ME environ) a été décrochée par ABB**. La compagnie s’est vu confier la conception, l’installation électrique, la mise en service et les tests de performance de cette centrale. Les travaux de génie civil et d’installation mécanique seront, quant à eux, exécutés par le partenaire d’ABB, la société Bondfield Construction, basée en Ontario.

Une fois pleinement opérationnelle en 2015, cette centrale solaire photovoltaïque produira 165.000 mégawatts-heures d’électricité renouvelable par an, soit suffisamment pour alimenter 13.750 foyers canadiens. Elle contribuera également à une meilleure protection de l’environnement en permettant une économie annuelle de 162.000 tonnes métriques de dioxyde de carbone.

Selon les statistiques de l’Agence internationale de l’énergie, 267 MW de capacité photovoltaïque ont été installés en Ontario en 2012, soit une hausse de 70 % par rapport à l’année précédente.

** Le Groupe suisse s’est vu confier, depuis septembre 2012, la livraison en Ontario de plusieurs centrales photovoltaïques destinées aux utilités publiques d’une capacité globale de 90 MW.

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

Avis de l’ADEME, du “Grand Eolien” au “Petit Eolien”

Avis de l'ADEME, du L’ADEME vient de réactualiser son « Avis » sur la production éolienne d’électricité, une nouvelle version qui propose notamment quelques informations complémentaires concernant le « Petit Eolien », soit les machines de puissance nominale comprise entre 1 kW et 36 kW.

Quelques chiffres généraux

Selon les données de l’Association mondiale de l’énergie éolienne (WWEA), la puissance éolienne installée dans le monde au cours de l’année 2012 a atteint 44.600 MW, pour une capacité totale en fonctionnement à fin 2012 de 281 000 MW.

L’Asie constitue le premier marché mondial, en particulier du fait de la Chine (+13 000 MW en 2012, soit une capacité de 75 600 MW en fin 2012).

Les Etats-Unis montrent un dynamisme important en termes d’installations (+13 000 MW en 2012, soit une capacité de 60 000 MW en fin 2012). Le marché de l’Union Européenne est stable à +12 000 MW installés en 2012 ; la capacité installée à fin 2012 est de 106 000 MW.

La puissance totale raccordée au réseau français au 30 juin 2013 était de l’ordre de 7 700 MW. Après quelques années de croissance, la puissance éolienne terrestre installée annuellement est en baisse : 757 MW en 2012, 875 MW en 2011, contre 1 200 MW en 2010, pour un investissement moyen de l’ordre de 1,3 M€ par MW installé3. Ainsi, en 2012 la France est passée huitième sur le marché annuel européen, derrière l’Allemagne (2 400 MW installé en 2012), le Royaume Uni (1 900 MW, dont 1 100 MW en mer), l’Italie (1 300 MW), l’Espagne (1 100 MW), la Roumanie (900 MW), la Pologne (880 MW) et la Suède (850 MW). La baisse du nombre d’installations françaises semble se poursuivre en 2013, avec une réduction de 26% des raccordements entre les premiers trimestres de 2012 et de 2013.

Le « Petit Eolien »

Parmi les machines de puissance nominale inférieure à 250 kW, on distingue le « Micro Eolien » (machines < 1 kW), le « Petit Eolien » (machines entre 1 kW et 36 kW) et le « Moyen Eolien » (machines entre 36 kW et 250 kW).

En France, environ 2 500 petites éoliennes ont été installées en 2012. Le marché compte aujourd’hui plusieurs fabricants français qui font notamment face à une forte concurrence étrangère. Dans les conditions techniques et économiques actuelles, le Petit Eolien ne se justifie généralement pas en milieu urbain. Outre le fait que les éoliennes accrochées au pignon d’une habitation peuvent mettre en danger la stabilité du bâtiment, le vent est, en milieu urbain et péri-urbain, en général trop faible ou trop turbulent pour une exploitation rentable.

Même si les enjeux énergétiques globaux restent limités, le Petit Eolien peut répondre à une demande dans le milieu rural ou en zones non connectées au réseau, en particulier en autoconsommation dans les exploitations agricoles. La ressource en vent y est souvent accessible. En outre, les machines utilisées dans le secteur agricole offrent souvent de meilleures performances techniques et économiques que celles destinées au marché des particuliers.

De même que pour les machines du Grand Eolien, l’installation et l’utilisation des machines du petit éolien doivent respecter certaines règles. Il est notamment nécessaire de bien connaître la ressource (estimation quantitative du vent et des turbulences), ainsi que la fiabilité et les caractéristiques techniques des machines et les conditions dans lesquelles la production pourra être utilisée (utilisation ou non de batteries, consommation flexible, etc….). Pour entreprendre un projet de petit éolien avec une démarche qualité, il est indispensable de se rapprocher de professionnels reconnus, par exemple via l’Association Française des Professionnels du Petit Eolien.

>>> L’avis est consultable librement ici (.pdf)

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

IKEA confirme l’achat d’un parc éolien de 46 MW au Canada

IKEA confirme l'achat d'un parc éolien de 46 MW au CanadaLa société IKEA, spécialisée dans la conception et la vente de détail de mobilier, a annoncé la semaine dernière avoir conclu un accord d’achat pour un parc éolien de 46 MW situé en Alberta (Canada) appartenant à Mainstream Renewable Power, promoteur et opérateur de projets éoliens et photovoltaïques.

Mainstream a indiqué pour sa part avoir débuté la construction du projet pour un coût d’environ 90 millions de dollars canadien, soit 64 millions d’euros. Celui-ci devrait être opérationnel à l’automne 2014, date à laquelle IKEA procèdera à l’acquisition de la centrale. Ensuite, Mainstream continuera d’exploiter et d’entretenir le parc éolien au nom d’IKEA pendant toute sa durée de vie.

Il s’agit du deuxième parc éolien qu’IKEA a convenu d’acheter auprès de Mainstream Renewable Power, après avoir annoncé en août la signature d’un accord concernant le parc éolien Carrickeeny, en Irlande.

Le groupe IKEA a l’intention d’investir 1,5 milliard de livres (soit 1,8 milliard d’euros) dans l’énergie éolienne et les programmes photovoltaïques d’ici à 2015. L’énergie éolienne est un élément clé de la stratégie de développement durable du groupe IKEA, qui envisage de générer autant d’énergie renouvelable qu’il n’en consomme d’ici à 2020. Le projet sera entièrement détenu par IKEA Canada, ce qui en fait le plus grand parc éolien détenu par un détaillant canadien.

La société Mainstream Renewable Power est heureuse de s’associer à nouveau avec le groupe IKEA. Ce parc éolien fournira de l’énergie au réseau d’électricité de l’Alberta au prix du marché. Il constitue une démonstration claire de la viabilité de l’énergie éolienne en tant que méthode de production d’électricité qui ne doit plus être ignorée” a déclaré Eddie O’Connor, directeur général de Mainstream Renewable Power.

Ce parc éolien en Alberta, ainsi que les infrastructures photovoltaïques existantes sur les sites de trois de nos magasins en Ontario, représente une étape importante vers l’objectif mondial d’IKEA d’être énergétiquement indépendant en 2020, en produisant plus d’énergie renouvelable que nous n’en consommons” a précisé Kerri Molinaro, présidente d’IKEA Canada.

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

L’Afrique du Sud attribue 360 MW de projets éoliens à MRP

L'Afrique du Sud attribue 360 MW de projets éoliens à MRPLe département de l’Énergie d’Afrique du Sud a accordé le statut de Soumissionnaire préféréà un consortium dirigé par Mainstream Renewable Power en vue de 3 projets d’énergie éolienne à grande échelle dans la province du Cap-Nord dont la capacité de production s’élève à 360 mégawatts.

Cette opération s’inscrit dans la troisième série du Programme d’achat d’énergie renouvelable du gouvernement d’Afrique du Sud. D’un investissement de quelque 9 milliards ZAR (soit 652 ME), ces trois projets seraient en bonne voie pour devenir entièrement opérationnels à la mi-2014. Le bouclage financier est attendu pour août 2014, tandis que la construction devrait commencer peu de temps après.

L’équipe de Mainstream est ravie du succès remporté. Je comprends que la qualité des soumissions était très élevée, et des 93 soumissions reçues, seulement 17 ont réussi aujourd’hui et nous en avons remporté trois. Mainstream est désormais le principal promoteur d’énergie renouvelable en Afrique du Sud ; nous gérons trois projets éoliens et deux projets solaires qui devraient devenir opérationnels dans les prochains mois ainsi que trois parcs éoliens à grande échelle supplémentaires dont la construction devrait commencer l’année prochaine. Il y a plus de cinq ans, Mainstream avait identifié le potentiel futur du marché sud-africain et nous sommes très heureux que la qualité de nos projets et l’expérience de notre équipe aient été récompensées aujourd’hui” a commenté Eddie O’Connor, directeur général de Mainstream Renewable Power.

Il a ajouté : “Je tiens à féliciter le gouvernement sud-africain d’avoir initié un processus véritablement de calibre mondial et pour l’excellente manière dont il a été mis en œuvre. Cette réussite vient confirmer l’engagement à long terme de Mainstream visant à travailler avec ses partenaires pour apporter les avantages de l’énergie renouvelable non seulement en Afrique du Sud, mais aussi sur le continent africain. Cela marque une période extrêmement fructueuse pour Mainstream à travers le monde. Ce mois-ci nous avons conclu un investissement en actions à hauteur de 100 millions d’euros avec la maison de commerce japonaise Marubeni Corporation, nous avons signé une entente révolutionnaire avec Actis au Chili visant la construction de projets éoliens et solaires d’une capacité de 600 MW d’ici 2016 ; plus de 500 propriétaires fonciers indépendants se sont inscrits à notre projet d’exportation éolienne de 5.000 MW en Irlande et IKEA a fait l’acquisition de notre parc éolien de Carrickeeny en Irlande.»

** Un consortium incluant Mainstream a également remporté des projets éoliens et solaires d’une capacité de 238 mégawatts lors de la première série du programme en 2011.

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

USA : forte mortalité des chauves-souris à cause des parcs éoliens

USA : forte mortalité des chauves-souris à proximité des parcs éoliensUne nouvelle estimation sur la mortalité des chauves-souris causée directement par les éoliennes conclut que plus de 600.000 de ces mammifères sont probablement morts de cette façon en 2012 dans les États-Unis contigus*.

Pour réaliser cette estimation – publiée dans la revue BioScience -, les chercheurs ont utilisé des techniques de statistiques avançées. Ils ont déduit le nombre probable de décès de chauves-souris dans des installations de parcs éoliens à partir d’une population observée dans 21 régions aux États-Unis.

Les chauves-souris, bien qu’ayant mauvaises réputations, jouent un rôle important dans l’écosystème des insectivores, et aussi dans la pollinisation des plantes. Elles sont tuées par les éoliennes non seulement par des collisions avec la pale des turbines en mouvement, mais aussi par le traumatisme résultant de brusques changements de pression d’air qui se produisent à proximité.

USA : forte mortalité des chauves-souris à cause des parcs éoliens

L’article écrit par Mark Hayes exerçant à l’Université du Colorado précise que 600.000 reste une estimation prudente, et que le chiffre réel pourrait avoisiner les neuf cents mille, soit une augmentation de 50%. Même si le chiffre annoncé rejoint certaines études déjà réalisées précédemment, il reste tout de même plus élevé dans la grande majorité des cas. Les données analysées suggèrent également que certaines régions du pays pourraient connaître des taux de mortalité de chauves-souris beaucoup plus forts près de certains parcs éoliens : dans cette analyse, ce sont les Appalaches qui possèdent les taux les plus élevés.

USA : forte mortalité des chauves-souris à proximité des parcs éoliens

[ Par exemple, l'estimation probable qu'une turbine tue 10 chauves souris, par MW, par an se situe environ entre 20 et 24. ]

Les conséquences de la mortalité des populations de chauves-souris touchant les parcs éoliens restent encore très difficiles àévaluer, car il n’existe pas d’estimations précises de la taille des populations de la plupart des espèces de chauves-souris en Amérique du Nord. Toutefois, Mark Hayes explique que les populations de chauves-souris sont déjà sous pression à cause notamment du changement climatique et de certaines maladies, comme celle du syndrome du nez blanc (White-nose Syndrome**).

Cette nouvelle annonce se révèle donc assez inquiétante, d’autant plus que les populations de chauves-souris ne se développent que très lentement. Pour la majorité des espèces, les femelles mettent bas à un seul petit par an.

** Le WNS est provoquée par le champignon Geomyces destructans, qui se manifeste par un anneau blanc autour de la bouche et du museau des animaux contaminés.

* Le terme États-Unis contigus fait référence aux 48 Etats américains et au district de Columbia situés en Amérique du Nord, entre la frontière avec le Canada et la frontière avec le Mexique

En Savoir + : LIRE L’ARTICLE EN ENTIER

You might also likeclose